ÉCONOMIE La ministre de
la Culture Fleur Pellerin détaille ses arbitrages dans le «JDD»...
Télévision
publique: Un euro de redevance en plus, les FAI seront taxés, pas de pub après
20h
Pour renflouer
l’audiovisuel public en 2016, le gouvernement a choisi de taxer davantage les
fournisseurs d’accès à internet, plutôt que de remettre de la publicité après
20 heures sur les chaînes publiques, et limitera la
hausse de la redevance à un euro, a annoncé dimanche la ministre de
la Culture Fleur Pellerin dans le Journal du dimanche.
La redevance n'augmente que
d'un euro
« Une solution
aurait été d’augmenter la
redevance de 4 EUR : nous nous y refusons. Une telle
décision aurait été incohérente, la politique du gouvernement visant, au
contraire, à baisser les prélèvements », a indiqué Fleur Pellerin.
« J’ai proposé que la redevance (136 euros actuellement) reste
limitée à l’inflation. La hausse sera donc contenue à 1 EUR seulement en 2016.
C’est la plus faible augmentation depuis 2008 », a précisé la ministre, au
terme d’un arbitrage interministériel de plusieurs semaines.
Les opérateurs d'accès à
internet taxés
« En complément,
nous augmenterons à la marge la taxe que paient les opérateurs d’accès à
Internet » -comme Bouygues, SFR, Orange et Free- « qui passera de 0,9 %
de leur chiffre d’affaires à 1,2 %. Cette fraction des recettes sera
affectée de façon pérenne à l’audiovisuel public », a ajouté Fleur
Pellerin.La « taxe télécoms » de 0,9 %, dite « taxe Copé », avait été instaurée en 2009 par le gouvernement Sarkozy pour financer France Télévisions, en compensation de la suppression de la publicité après 20 heures. Mais ses recettes -de l’ordre de 200 à 300 millions d’euros par an- n’étaient pas affectées directement au secteur et se perdaient dans le budget de l’Etat.
Porter cette taxe à 1,2 %, et affecter ces 0,3 point supplémentaires à l’audiovisuel public rapportera plusieurs dizaines de millions à France Télévisions ou Radio France, déficitaires cette année de respectivement 10 et 21 millions d’euros. Selon elle, les fournisseurs ne répercuteront pas cette hausse sur les consommateurs car « la concurrence sur les prix est forte dans ce secteur et les Français changent facilement d’opérateur ».
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