La députée européenne LR Michèle Alliot-Marie au Conseil national
du parti le 13 février 2016 –
Politique
EXCLUSIF.
Michèle Alliot-Marie: «Je suis candidate à la présidence de la République»
INTERVIEW L’ancienne
ministre Michèle Alliot-Marie, qui a refusé de participer à la primaire à
droite, déclare à « 20 Minutes » être officiellement candidate à la
présidentielle de 2017…
Le suspense durait
autour du mot-dièse #EtSiCEtaitM sur
Twitter. En retrait du parti Les Républicains, Michèle Alliot-Marie se
déclare officiellement ce jeudi candidate à l’élection présidentielle de 2017.
Gaulliste revendiquée, l’ancienne ministre promeut une « vision à long
terme » pour le pays et valorise le rôle d’un Etat stratège et protecteur
des Français. Regrettant les choix libéraux de François Fillon,
Michèle Alliot-Marie assure « ne pas nuire » à la droite avec sa
candidature. La députée européenne continuera son tour de France dans les
prochaines semaines avant de dévoiler son projet à partir de la fin
janvier 2017.
Comment jugez-vous le succès
de la primaire à droite ?
Les primaires ne sont
pas dans l’esprit de nos institutions. Le candidat issu d’un parti ne peut
incarner l’unité nationale. Cette primaire
[à droite] a été un succès quantitatif, mais je regrette que cela
ait davantage porté sur des personnes que sur des projets pour changer la vie
quotidienne des Français. Le petit bout de la lorgnette, avec un chiffre par
ci, un chiffre par là, ne fait pas une politique. Il faut une vision à long
terme, un projet cohérent et à la hauteur des enjeux.
Comment voyez-vous le
vainqueur de cette primaire, François Fillon ?
Je connais François
Fillon depuis très longtemps. Je suis d’accord avec lui sur les domaines
régaliens inspirés du gaullisme. Je suis cependant surprise par ses choix
libéraux, que certains qualifient d’ultralibéraux. On ne peut marginaliser le
rôle de l’Etat au nom d’une théorie libérale.
Êtes-vous candidate à la
présidentielle de 2017 ?
Oui, je suis
candidate à la présidence de la République. Je propose une vision pour renouer
avec un esprit de conquête pour la France et pour chacun des Français. Je suis
pour la liberté des entreprises pour faire face à la concurrence étrangère,
mais je pense que dans le monde actuel, l’Etat a toujours un rôle à jouer.
C’est l’Etat qui permet à la France de préparer l’avenir et lancer les
investissements nécessaires pour les 5, 10, 15, 20 prochaines années. Beaucoup
font l’impasse sur le rôle essentiel de l’Etat stratège. Un Etat doit rassurer
les Français pour leur permettre d’être plus libres et pour que chacun réussisse.
Je pense aussi que toutes les questions fondamentales de société doivent
faire l’objet d’un référendum. On peut imaginer deux référendums par an,
formulés simplement. Sans faire aucune démarche, j’ai aujourd’hui environ la
moitié des promesses des 500 parrainages requis.
Votre candidature peut-elle
nuire à la droite ?
Je n’ai jamais nui à
ma famille politique et je ne le ferai jamais. Je me présente pour apporter
quelque chose au débat et pour mon pays. Je regrette que depuis 2002 toutes les
sensibilités de droite se sont rangées derrière un seul homme, dans un seul
langage trop souvent à l’eau tiède. Certains électeurs ont quitté la droite
républicaine pour cela et sont allés au Front national.
Comment jugez-vous la
candidature présidentielle de votre collègue Henri Guaino ?
Henri
Guaino est un ami et nous partageons beaucoup de points de vue. Ce
qui nous sépare, c’est l’Europe. Dans le monde, les puissances qui comptent
sont des pays ou des ensembles de pays. Pensez-vous qu’un pays de
66 millions d’habitants puisse faire face seul ? La France ne
peut être la France qu’en s’adossant à un ensemble plus vaste. Le plus naturel
pour nous est l’Europe, même si elle ne fonctionne pas de manière idéale. Mais
il ne serait ni responsable, ni réaliste de sortir de l’Europe ou de l’euro.
Aujourd’hui, le gaullisme
n’est-il pas devenu une nostalgie ?
Non. Il est une façon
de ne pas baisser les bras. Il s’est appelé Vercingétorix, Jeanne d’Arc,
Napoléon, de Gaulle… C’est une grille de lecture et une grille d’action,
pragmatique et courageuse. C’est un respect des personnes, une écoute.
C’est ce que je fais depuis quatre ans en allant à la rencontre des Français
pour construire mon projet.
Sur le nucléaire, quelle est
votre position ?
Le mix énergétique
est une solution d’avenir mais nous serions fous de renoncer au nucléaire qui
est une technologie française, et dont les normes de sécurité sont les plus
importantes au monde.
Faut-il une alliance avec la
Russie pour régler le conflit en Syrie ?
Il faut être
pragmatique. Daesh est une menace pour le monde entier. Il faut une alliance
contre cette menace, et Vladimir
Poutine fait partie de cette coalition. Cependant, le problème est
plus vaste que la Syrie. Il faut régler le conflit entre Israël et la Palestine,
la situation en Irak et tant d’autres…
Souhaiteriez-vous revenir
sur le mariage pour tous ?
On utilise les mots
les uns pour les autres alors qu’il y a une distinction entre une union civile
et un mariage. Le mariage pour tous aurait pu faire l’objet d’un référendum.
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· Cette dame ayant une carrière politique
bien fournie sous tous gouvernements et présidents MITTERRAND/CHIRAC/SARKOZY :
L'ascension au sein du RPR (présidente du parti) devenue UMP/LR
L'ascension au sein du RPR (présidente du parti) devenue UMP/LR
Cette politicienne de « 70 ans »
sous certain aspect fait penser à Mme CHIRAC, elle aussi politicienne élue,
revêche et orgueilleuse nanti, notable d’une certaine bourgeoisie rétrograde qui
vient de subir la chute de son champion N.SARKOZY et qui s ‘accrochait encore à
des mandats politiques !
On n’a plus besoin de tels politicien(ne)s usés par la
politique et le pouvoir en France, il faut en changer impérativement !
La France a besoin de rénovation, c’est certain et
avant tout dans ce monde de politicien(nes) ex élus que l’on a trop vu et de
nouvelle têtes !