François Hollande avait commencé dès le début de l’après-midi son offensive anti-Trump,en appelant, lors d’un « sommet des pays méditerranéens de l’UE » à Lisbonne, l’Europe à faire bloc et à opposer une réponse « ferme » à son homologue américain. Il en a remis une couche en fin de journée lors d’un entretien téléphonique, à l’initiative de Donald Trump : « le chef de l’Etat a mis en garde contre les conséquences économiques et politiques d’une approche protectionniste », en soulignant que, « face à un monde instable et incertain, le repli sur soi est une réponse sans issue », a indiqué l’Elysée dans un communiqué.
Il a aussi « rappelé sa conviction que le combat engagé pour la défense de nos démocraties » n’était « efficace » que « dans le respect des principes qui les fondent, en particulier l’accueil des réfugiés ». Une réponse directe au décret anti-réfugiés que vient de prendre le président américain ainsi qu’à ses positions protectionnistes. François Hollande a par ailleurs insisté sur « l’importance pour la planète de la mise en œuvre de la convention de Paris sur le réchauffement climatique », que son homologue veut remettre en cause.
Après les déclarations de Donald Trump sur l’Otan (qu’il avait qualifié d’obsolète dans une interview), François Hollande a tenu à « marquer (son) caractère indispensable ». Il a aussi « rappelé l’attachement de la France à l’action des Nations Unies, qui doit être soutenue par tous, à commencer par les membres permanents du Conseil de Sécurité », comme les Etats-Unis. « L’ONU reste un instrument unique et irremplaçable de la résolution des conflits et du maintien de la paix », a-t-il plaidé.
François Hollande et Donald Trump « sont convenus de poursuivre leurs échanges sur les sujets essentiels », a également indiqué l’Elysée.