vendredi 6 janvier 2017

F.FILLON et d'autres politiciens de tous bords nantis sont bien à l'abri du besoin !


"Le terme de château permet d'affilier François Fillon au système seigneurial"


La polémique sur le manoir de Beaucé de François Fillon ressurgit à quelques mois de l'élection présidentielle.

 « Je suis propriétaire d'une maison dans la Sarthe que j'ai achetée 440 000 euros il y a vingt ans en empruntant. » Le 8 avril 2013, invité du journal de 20 heures de France 2, François Fillon dévoilait son patrimoine immobilier. L'ancien Premier ministre avait alors précisé que sa résidence secondaire valait désormais « à peu près » 650 000 euros. Quatre mois plus tard, le député de la 2e circonscription de Paris posait en famille pour le magazine Paris Match devant la fastueuse bâtisse. Un château, en réalité, comme le stipule l'acte notarié du 17 mai 1993 qu'a pu consulter Le Canard enchaîné. De quoi relancer la polémique sur le manoir de Beaucé, sa grande salle à manger avec cheminée, ses quatorze chambres à coucher, sa petite chapelle et ses six hectares de terrain. Entretien avec l'historien Jean Garrigues, auteur de Présidents, au cœur du pouvoir (Le Faune).
 Fillon le châtelain reste serein
Pourquoi posséder un château en 2017 suscite-t-il encore une polémique ?
Jean Garrigues : Il y a une culture antiaristocratique et une certaine méfiance envers ce qui rappelle la monarchie dans la société française, c'est la spécificité de notre histoire. On assiste à une défiance vis-à-vis des manifestations de la richesse. Tout cela est cristallisé dans la figure du châtelain. Valéry Giscard d'Estaing, qui possédait deux châteaux, avait déjà dû faire face à cette forme d'hostilité. Son patrimoine éloignait l'homme politique de la moyenne des Français. Cela a continué avec le château de Bity de Jacques Chirac, qui était surnommé « Château Chirac » par Le Canard enchaîné. Ce président très populaire qui aimait prendre des bains de foule donnait aussi l'impression d'être séparé du reste de la population. François Fillon est à son tour victime de cette méfiance française. Dans une période de crise sociale très forte, la thématique du peuple contre les élites est particulièrement d'actualité. Lorsqu'il a dévoilé son patrimoine, il a évoqué une maison. Au fond, c'est ce soupçon de dissimulation qui est préjudiciable. Giscard, lui, ne s'en cachait pas. Évidemment, la gauche utilise cette image d'un Fillon coupé du peuple parce que c'est le corollaire de son programme décrit comme étant antipopulaire. Le terme de château est politiquement utile car il permet d'affilier François Fillon au système seigneurial, qui est un système d'inégalités sociales et politiques. C'est intéressant pour ses adversaires.  
Dans l'imaginaire des Français, quelles sont les connotations du château et du châtelain ?
La résonnance de l'image du château ramène aux structures de la société de l'Ancien Régime. En l'associant à l'attachement de François Fillon à la religion catholique, qu'il a lui-même revendiqué, on voit bien que le châtelain, comme le prêtre, sont les piliers et les emblèmes de cette période historique controversée.
Être châtelain, c'est être un ennemi du peuple ?
Cette polémique a quelque chose de très français. Elle n'aurait pas lieu d'être aux États-Unis, où le dévoilement de la richesse, sans parler de Donald Trump, n'est pas quelque chose de négatif. De manière évidente, c'est un faux procès qui est fait à François Fillon. Mais cette fausse polémique peut avoir un impact dans le contexte actuel, qui ne fait que renforcer ce sentiment de coupure. L'époque est plus sensible à ce type d'ostentation.
Comment François Fillon peut-il renverser à son avantage l'image de propriétaire de château ?
Ça paraît difficile. Il pourrait jouer la carte de la victimisation en mettant l'accent sur la disproportion entre la réalité de son patrimoine et les critiques qui lui sont adressées. Après tout, ce château familial ne lui a pas coûté si cher à l'époque. Son autre arme serait celle de proclamer un rapport décomplexé à l'argent, à l'instar de Nicolas Sarkozy qui glorifiait, au début de son quinquennat, les valeurs de la richesse. On a vu ce que cette attitude pouvait donner : la droite « bling-bling » fut très dommageable. Elle le serait encore plus dans le contexte actuel. Encore une fois, être propriétaire d'un manoir ne fait pas de lui un homme déconnecté de ses compatriotes.
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Mais lui est un hobereau (gentilhomme campagnard) avec château et non pas une simple grande maison !

Peut-être qu’à ce titre, il regrette les privilèges de l'ancien régime (dont certain reste en vigueur d'ailleurs) ne serait-ce que les protections et boucliers juridiques de ces élus!

Donc dans cette logique, cela ne le généra pas, sans scrupules de pressurer les pauvres ou basses classes moyennes, c’est dans sa culture de bourgeois sarthois !

Et une revanche de cette droite rigide frustrée !

Sous prétexte de redresser le pays, mais au profit des plus riches !
Que les français sont "niais", serrer la ceinture des plus nombreux, cela c'est toujours fait, ce n'est pas nouveau, lui et ses congénères continueront à profiter surtout en plus s'ils prennent le pouvoir !

Il n'invente rien ce personnage et les français n'auront aucun changement dans leurs vies quotidiennes, si ce n'est qu'elles seront plus dures, çà c'est une certitude !

Alors français « gogos » voter bien, ça changerait, car il y a d’autre choix (pour la nouveauté) au lieu de prendre les mêmes (et pleurer après !)
Jdeclef 06/01/2017 14h49
 

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