Valls :
"On veut me faire mettre un genou à terre..."
L'ancien
Premier ministre a achevé vendredi soir une campagne laborieuse en appelant les
électeurs à choisir entre son réalisme et l'utopisme de ses concurrents
Manuel Valls
s'exprime depuis deux minutes à peine vendredi soir quand une personne, puis
deux, puis trois, installées au plus haut balcon du Trianon, se lèvent et
protestent, crient contre le 49.3, entre autres. Elles sont évacuées de la
salle de théâtre parisienne où l'ancien Premier ministre tient son meeting, les
unes après les autres. Une ou deux autres réitéreront des contestations au
cours du discours. Sur scène, Manuel Valls, qui vit une campagne difficile – un
jour il se fait enfariner à Strasbourg, un autre un jeune tente de le gifler à Lamballe –, ne s'arrête
pas de parler et parvient même à dire « son plaisir d'être là ».
« On veut me faire mettre un genou à terre dans cette campagne, moi je
suis debout », s'enflamme-t-il. « La démocratie, ça n'est en rien
empêcher les uns et les autres de s'exprimer et rien n'arrête le peuple. »
En conclusion, il insistera : « On voudrait me faire mettre un genou
à terre, ce serait mettre la gauche à terre. »L'ancien Premier ministre n'est jamais parvenu à creuser la distance avec ses concurrents au cours de cette campagne éclair, et un suspense total plane sur le résultat du premier tour dimanche. Benoît Hamon et Arnaud Montebourg le talonnent dans toutes les études d'opinion, voire parfois le dépassent. Aucun des trois débats télévisés n'a permis de dégager une finale évidente.
« L'enjeu
de cette primaire, c'est bien sûr l'espoir »
Manuel
Valls sait bien que son statut d'ancien ministre de l'Intérieur, puis d'ancien
chef de gouvernement est sa plus grande chance dans cette campagne, lui qui
revendique d'avoir assuré la sécurité des Français pendant ces années marquées
par le terrorisme. S'inscrivant dans la lignée de « Blum, Mendès, Rocard,
Mauroy et Hollande », citant son modèle absolu Clemenceau à plusieurs reprises,
celui qui est redevenu député de l'Essonne un mois après sa démission du poste
de Premier ministre enjoint ses partisans à venir « envoyer un message de
fierté », celui « d'avoir, pendant cinq ans, assumé les
responsabilités dans un moment particulièrement difficile », avant
d'égrener ses fiertés : le mariage pour tous, la politique en faveur de
l'école, la COP 21, le fait d'avoir redonner des moyens aux forces de l'ordre,
d'avoir fait face au terrorisme, etc. En défendant le bilan de François Hollande et plus généralement de la gauche de gouvernement, face à Hamon et Montebourg qui rêvent de tourner la page de ce quinquennat, Valls veut scénariser la bataille des réalistes contre les utopistes, qu'il résume ainsi : le choix entre « gouverner » (avec lui) ou « le long retour dans l'opposition, ah ! si confortable, en fuyant nos responsabilités » (avec Hamon ou Montebourg). « Je veux une gauche qui gouverne et qui préside aux responsabilités du pays », insiste-t-il. Il taclera vertement le revenu universel de Benoît Hamon. De l'utopie, oui, mais de « l'utopie concrète ».
« L'enjeu de cette primaire, c'est bien sûr l'espoir, l'espoir pour la France, pour chacun des Français. Un monde a pris fin, celui de l'après-guerre, celui de Yalta, et un nouveau monde est en train de naître », a affirmé le candidat, convaincu que « l'avenir, c'est la gauche, à condition que la gauche ne se parle pas qu'à elle-même ».
CRS,
barrières de sécurité et « Valls président ! »
Côté
ambiance, des CRS campaient à l'entrée du théâtre plus d'une heure avant le
début du meeting, entourés de barrières de sécurité, pour contenir quelques
dizaines d'opposants venus manifester leur opposition à la politique du
pouvoir, incarnée par Valls à leurs yeux. Les 1 000 personnes qui se sont
installées dans la salle à partir de 20 heures ont patienté calmement avant
l'arrivée de Valls en écoutant le doux jazz et la voix de Norah Jones. Pour
créer de l'effervescence, il y avait mieux. Des affiches « Valls
président » avaient été distribuées. Il aura fallu attendre la toute fin
du discours du candidat pour que l'assistance, qui se contentait jusque-là
d'applaudir poliment, se lève en scandant « Manuel président ! »
après que le candidat lui a demandé de lui apporter sa « force ».Dans les premiers rangs étaient alignés les soutiens, des proches de longue date, le maire d'Évry Francis Chouat, le député de l'Essonne Carlos Da Silva. Des amis aussi, l'ancienne ministre de la Culture Fleur Pellerin et son époux Laurent Olléon, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone. Et la ministre du Travail Myriam El Khomri, qui a défendu au Parlement une des lois les plus contestées du quinquennat par une large partie de la gauche. Et que Benoît Hamon et Arnaud Montebourg souhaitent tous les deux abroger.
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Maintenant,
il faut qu’ils l’assument, et choisir un leader hélas le panel du PS est
médiocre !
M.VALLS
devrait être ce leader, même s’il n’est pas parfait, et il est candidat du fait
de la défection de ce pleutre F.HOLLANDE, car le seul à logiquement devoir
s’opposer à cet ex 1er ministre F.FILLON qui n’a rien fait pendant le
quinquennat de N.SARKOZY comme le toutou de son maitre (quelle revanche imméritée s’il réussit à être élu !)
De toute
façon cette gauche qui se disperse ouvre en grand une porte pour la victoire de
cette droite rigide et si les français encore trop conservateurs si laissent
encore prendre tant pis pour eux en votant toujours pour les mêmes (bien aidé dans cette tâche par les médias
et sondages pernicieux) !
Et il
reste pourtant bien une autre voie pour du changement E.MACRON l’électron libre
peut être le moins pire ou en tout cas pas plus mal que les anciens que l’on revoit
depuis des décennies !
D’ailleurs,
on n’en arrive plus à parler de M.LE PEN et son FN ce qui n’est pas si mal,
seul point positif qui se maintient sans plus de progression !
Ou autres
extrême gauche Melenchonniste pétard qui fera pschitt et qui n’accèderont pas
au pouvoir et qui ne le veulent pas vraiment donc inutiles !
Le seul
espoir de changement c’est que les français cessent de s’enfermer dans des
habitudes d’alternance pépère et apprennent
à voter pour ce qu’ils veulent vraiment en n’écoutant pas les sirènes du conservatisme,
des sondages et des médias orientés (mais ne
rêvons pas trop !)
Jdeclef
21/01/2017 14h44
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