Évasion de Faïd : les gardiens de la prison avaient
donné l'alerte
Le braqueur multirécidiviste a pu s'évader du centre de Réau.
Les surveillants avaient fait part de leurs doutes à l'administration,
raconte « L'Opinion ».
Les gardiens de la prison de Réau (Seine-et-Marne) ne sont pas véritablement surpris par l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd dimanche 1er juillet. Comme le révèle L'Opinion, les surveillants se doutaient qu'il se tramait quelque chose. Le braqueur « regardait dans tous les recoins, comptait les pas entre les portes pour évaluer le temps de parcours, mémorisait la configuration du secteur », raconte le quotidien. Face aux nombreux doutes, les agents de l'établissement avaient alors fait remonter l'information à leur direction. Une note lui avait d'ailleurs été adressée. « L'administration centrale était au courant et était censée l'exploiter, on ne sait pas si l'avertissement a été pris à la légère », souligne un surveillant de Réau cité par L'Opinion. « C'est une défaillance politique puisque l'administration était au courant, qu'ils assument ! » lance Jean-François Forget, patron de l'Ufap-Unsa justice.
Les syndicats assurent ne pas vouloir « couper une tête » mais souhaitent obtenir des améliorations des prisons sécurisées accueillant des profils lourds. Le journal précise que, selon leurs sources de la pénitencière, la défaillance pourrait venir de rotations de sécurité insuffisantes, c'est-à-dire les transferts de détenus d'un centre à l'autre pour éviter qu'ils ne puissent se bâtir un réseau.
Des repérages à
l'aide de drones ?
Le commando, qui a
permis l'évasion spectaculaire du braqueur, avait « sans doute repéré les
lieux par le biais de drones », a affirmé la ministre de la Justice Nicole
Belloubet. « Il y a quelques mois, les services de l'établissement avaient
repéré des drones qui survolaient l'établissement », a indiqué la ministre
venue au centre pénitentiaire de Réau, en se disant toutefois « pas en
capacité » de faire un lien formel avec l'évasion.« L'enquête judiciaire qui est en cours le dira », a-t-elle ajouté, soulignant que les complices du braqueur étaient passés par « une porte très peu utilisée ». « Quelqu'un a repéré cette voie de passage possible, cela a pu être fait par le biais des drones », a-t-elle ajouté. Faïd « n'a pas été localisé à ma connaissance », a-t-elle ajouté, mais « les forces de sécurité sont extraordinairement mobilisées, car nous savons que c'est quelqu'un qui est dangereux ».
Le braqueur récidiviste Redoine Faïd, 46 ans, s'est évadé par hélicoptère avec la complicité d'un « commando armé », cinq ans après une première évasion spectaculaire de la prison de Lille. « Il s'agit là d'une évasion hors norme, qui a supposé un commando très bien préparé » avec « un hélicoptère, trois personnes, plus un instructeur pris en otage », a affirmé la garde des Sceaux.
Les conditions de
sécurité étaient « réunies » pour la ministre
La ministre a exposé
le scénario d'un hélicoptère « qui ne se pose pas vraiment, mais reste en
léger survol au-dessus de la cour », de « deux personnes qui sortent
de l'hélicoptère pendant que le troisième surveille le conducteur », puis
« scient le pêne de la porte avec une meuleuse et vont chercher Redoine
Faïd ». « Il me semble que l'ensemble des conditions étaient réunies
pour que la sécurité soit assurée dans les meilleures conditions
possible », a-t-elle ajouté.Néanmoins, Nicole Belloubet a « décidé de lancer une inspection » qui « dira s'il y a eu une défaillance en termes de sécurité active ou passive ». « Les personnels n'ont, de mon point de vue, commis aucune erreur dans la gestion de cet événement », mais « il y a des filins partout dans cet établissement, sauf dans cette cour d'honneur », car « les détenus ne circulent jamais » là, « sauf lorsqu'ils doivent sortir ». « Peut-être faudra-t-il que nous revoyions cette position », a-t-elle ajouté.
Elle a jugé « pas tout à fait exacte » l'idée d'une insuffisance des effectifs, rappelant que le commando « était lourdement armé, avait des outils très particuliers, ce n'était pas une question de surveillants ». Il y avait notamment « cinq surveillants dans les parloirs », a ajouté Mme Belloubet. Le braqueur était « à l'isolement, dans un quartier sécurisé » et il était « particulièrement surveillé et suivi ». Notamment lorsqu'il se rendait au parloir, « il n'y avait personne sur son trajet de sorte qu'il ne croise aucune personne autre que les surveillants qui l'accompagnaient », a-t-elle précisé.
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Mais surtout le laxisme de l'administration du ministère de la justice qui n'a pas tenu compte des observations des surveillants quand même au mieux pour juger ce détenu malin et ses habitudes le côtoyant depuis 6 mois dans leur prison et bien sûr en plus récidiviste avéré !
En ajoutant les paroles stupides citées par la ministre que les conditions de sécurité étaient « réunies » malgré le manque de câbles anti hélicoptère n’étaient pas installés sur une des cours de la prison !
Puisque
que les ministres doivent passer devant le 1er ministre pour un
bilan de leur travail annuel, celui, de celle-ci est négatif et à ce titre
devrait être sanctionné par son départ !
Dans
une société privée cela n’aurait pas fait de pli, mais les hauts fonctionnaires
sont indéboulonnables et rarement sanctionnés comme on le sait !
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