mercredi 25 juillet 2018

Il y a mis le temps, mais il l'a fait, c'est ce que lui demandait une majorité de français ?!


Macron sort de son silence et dit être « le seul responsable » de l'affaire Benalla

Face aux députés de la majorité, le président a torpillé presse et opposition. « S'ils veulent un responsable, qu'ils viennent le chercher », a-t-il lancé.


« Si j'étais titreur, j'écrirais “Merde aux cons !”. » Au sortir de la maison de l'Amérique latine, où il avait convié les députés de la majorité, le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale Richard Ferrand s'autorise un trait d'humour pour résumer les trois dernières heures qu'il a passées. Mardi soir, au 217, boulevard Saint-Germain, on a fêté la fin de la session parlementaire 2017-2018, marquée par le tapage provoqué par l'affaire Benalla. Au beau milieu des quelque 300 convives, un invité de marque a surgi à la surprise des journalistes, de beaucoup de députés et même de certains ministres.
Emmanuel Macron était déjà venu saluer ses troupes de la sorte, il y a un an. Mais avec la crise politique, la parole du président de la République – muet depuis une semaine – a étonné. Détonné. Mais à quels « cons » le chef de l'État a-t-il donc dit « merde » ce soir ? Aux journalistes feuilletonnant la polémique et qui, selon lui, « ne cherchent plus la vérité » ? À l'opposition qui se coalise pour dénoncer un « scandale d'État » tout en réclamant des scalps ? Quoi qu'il en soit, le locataire de l'Élysée est passé à l'offensive, bombant le torse, dans un discours qui n'avait de privé que le nom.

« Le seul responsable, c'est moi »

Mitraillé par les députés LREM aussi prompts à le photographier qu'à tweeter chacun de ses mots jupitériens, Emmanuel Macron, derrière l'imposante porte verte de la maison d'Amérique latine, a asséné ses vérités. Elles tiennent en six syllabes, reprises plus tard en chœur par ses affidés : « responsabilité » ! C'est à lui d'assumer en tant que chef : « Le seul responsable, c'est moi et moi seul. C'est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C'est moi qui ai confirmé la sanction », a-t-il martelé. Et le président d'attaquer les « procureurs de l'opposition » (dixit un député) : « Ça n'est pas la République des fusibles, la République de la haine. S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. »
Une grammaire testostéronée qui n'est pas sans rappeler le « ben descends un peu le dire » lancé en 2007 par Nicolas Sarkozy à des pêcheurs en colère. « Il a voulu parler différemment et remobiliser », se contente d'analyser son ministre des Comptes publics Gérald Darmanin. Même son de cloche chez Marlène Schiappa : « Ce fut un très grand discours dans lequel il a aussi mis en garde ceux qui voulaient sortir du lit de la République. » À en croire la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, cette déclaration sera la seule homélie présidentielle concernant l'affaire jusqu'aux conclusions des différentes enquêtes. « Ça fera office de prise de parole publique », a-t-elle lancé en quittant les lieux. Fermez le ban.

« Alexandre Benalla n'a jamais détenu le code nucléaire »

Dans une allocution d'une vingtaine de minutes, Emmanuel Macron en aura passé plus de dix à évoquer l'affaire de son ex-collaborateur qui n'est ni policier ni gendarme. « Ce qui s'est passé le 1er mai a été pour moi une trahison », a lâché le chef de l'État d'un ton grave, entouré par ses ministres et les hauts gradés de la majorité, serrés comme un cordon de solidarité. Le président a minimisé l'affaire dans laquelle il est empêtré, dans une anaphore critique à l'égard des médias – et sites parodiques parfois pris au sérieux par certains responsables politiques – et été applaudi chaleureusement par des parlementaires rieurs. « D'abord je dois toute la vérité. Alexandre Benalla n'a jamais détenu le code nucléaire. Alexandre Benalla n'a jamais occupé un 300 mètres carrés à l'Alma. Alexandre Benalla n'a jamais gagné 10 000 euros. Alexandre Benalla n'a jamais été mon amant. » Une scène impeccablement filmée et transmise à l'AFP.
« C'était parfait, glisse une néo-députée qui attendait du patriarche Emmanuel Macron qu'il injecte à nouveau du ciment pour fortifier la maison En marche. Quand une famille a un problème, elle se parle. Il ne pouvait pas se passer de nous parler de cette affaire, et nous nous avions besoin d'un rapport de proximité avec lui. Il nous a encore prouvé qu'on pouvait avoir confiance en lui, et lui en nous. »
D'autres voient dans l'intervention du chef de l'État une aide précieuse dans le combat politique amorcé depuis près d'une semaine dans l'hémicycle qui fait jaillir chez les tenants de la majorité le sentiment d'un seul contre tous. « Lors des questions au gouvernement, on a eu l'impression de tenir un siège », souffle l'une d'entre eux. « À l'audition de Patrick Strzoda, ce n'était même plus un tribunal politique, c'était le café du commerce, glisse, excédée, Coralie Dubost, vice-présidente du groupe. Les députés de l'opposition de La France insoumise et de la Nouvelle Gauche ont eu des comportements honteux, inadmissibles, surtout quand on a été, il n'y a pas si longtemps, au secrétariat général de l'Élysée. » Une pique destinée à Boris Vallaud, ex-secrétaire général adjoint de la présidence de la République.

« Les mots justes pour nous remobiliser »

Après l'intervention du président, une première vague de députés sort prestement de la Maison de l'Amérique latine pour rallier le Palais-Bourbon et défendre des amendements dans le cadre du projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». D'autres récoltent discrètement des éléments de langage avec le vice-président et porte-parole du groupe Gilles Le Gendre. Le reste quitte les lieux au compte-gouttes, jusqu'à ce que Richard Ferrand et Benjamin Griveaux sonnent la fin de la soirée.
Il aura fallu cinq jours à Emmanuel Macron pour livrer sa parole. Mieux vaut tard que jamais, estime un député La République en marche : « Si on avait pu dire tout cela dès le premier jour, au lendemain de l'article du Monde, alors on aurait pu éviter le bordel de l'opposition mais aussi notre communication parfois catastrophique. Ce soir, Emmanuel Macron a eu les mots justes pour nous remobiliser. C'était important. » Voilà donc, au moins, les marcheurs rassurés.
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Pour le reste pour ce président « s’il se sent morveux qu’il se mouche, mais en ne confirmant pas que les chiens hurlent et la caravane passe » !

Pour le reste de cet incident, il cela sera noyé dans des bla-bla juridico politique qui traîneront en longueur !

Cela n’est que la confirmation de ce président d’un abus de pouvoir stupide indigne d’un chef d’état pseudo monarque dont il admet sa responsabilité avec arrogance habituelle du style j’ai fait ce que j’ai fait, mais je suis le chef « circuler il n’y a rien à voir !

De toute façon il est indéboulonnable et s’est laisser piéger par l’orgueil inhérent à tous nos présidents à qui cette constitution de 1958 vieillissante et obsolète a donné trop de pouvoir une preuve de plus !

Par son erreur de jeune président arriviste qui voulait tout révolutionner avec ces réformes à tout va, à marche forcée, il vient de subir un échec retentissant qui a bloqué celle-ci (notamment celle constitutionnelle) la France n’a pas besoin de cela, car sa parole de donneur de leçon n’est plus fiable !

Car bien sûr, c’est lui le responsable, heureusement qu’il l’a admis avec difficulté tardivement, mais cela restera tout de même indélébile et freinera la suite de son quinquennat et c’est déplorable !

Les français voulaient du neuf, ils n’ont eu qu’un ersatz de changement, la fonction de président de la république semble polluer les hommes qui l’ont exercé
E.MACRON ne déroge pas à cette règle pernicieuse !

Sauf que pour lui cela n’a traîné !

Jdeclef 25/07/2018 09h38 LP


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