Affaire Benalla : LR et LFI claquent la porte de la
commission d'enquête
VIDÉO. À la veille de sa dernière audition, la commission d'enquête de l'Assemblée a explosé jeudi. Dans la journée, Alexis Kohler a été entendu au Sénat.
La
motion de censure débattue mardi
La
motion de censure déposée par le groupe LR contre le gouvernement sur l'affaire
Benalla sera débattue mardi à 15 heures à l'Assemblée, selon l'ordre
du jour fixé jeudi soir par la conférence des présidents et rapporté par des
participants. Une autre motion de censure de gauche pourrait être débattue en
même temps, mais avec un vote séparé, après la proposition faite jeudi soir par
les socialistes aux communistes et aux Insoumis de déposer une motion commune.
- Emmanuel Macron s'en prend à la
presse
Emmanuel
Macron s'en est pris à nouveau jeudi aux médias, esquivant les nombreuses
questions sur l'affaire Benalla, au terme de son deuxième déplacement depuis
l'éclatement du scandale il y a une semaine. À un journaliste qui lui demandait
à qui le président pensait quand il a déclaré mardi soir devant ses partisans
"Qu'ils viennent me chercher", le chef de l'État a répondu :
"D'abord soyez corrects avec les gens, ne leur marchez pas dessus."
"Et ensuite, vous voyez, vous êtes très excités avec des sujets. Ça fait
deux heures, moi, que je suis avec les gens. Vous êtes le seul à en
parler", a ajouté le chef de l'État, lors d'un dernier bain de foule au
pied du pic du Midi, dans les Hautes-Pyrénées où il est venu mercredi et jeudi.
"Sinon on n'en finit plus. Ils sont excités comme tout", a conclu le
président, en prenant à témoin les badauds venus le
voir.
- Une enquête préliminaire
ouverte sur les violences du 1er mai
Le
parquet de Paris a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête préliminaire sur les
violences commises contre des policiers le 1er mai, place de la Contrescarpe à
Paris, où l'ex-collaborateur de l'Élysée Alexandre Benalla a été filmé
molestant deux individus qu'il a décrits comme "hystériques". Ces
deux jeunes gens apparaissent également sur une vidéo, semblant s'en prendre
aux forces de l'ordre lors de heurts entre policiers et manifestants. Leur
avocat avait expliqué qu'ils étaient sortis "prendre un verre" et non
participer à cette manifestation. Après une charge de CRS, sous le coup de
l'"incompréhension", ils avaient "jeté ce qu'ils avaient sous la
main" vers les policiers, notamment "quelque chose comme une carafe
d'eau" pour le jeune homme, selon
l'avocat.
- Le groupe LR a déposé sa motion
de censure contre le gouvernement
Le
groupe LR à l'Assemblée a indiqué jeudi soir à l'Agence France-Presse avoir
déposé sa motion de censure contre le gouvernement, annoncée mardi pour le
contraindre à "s'expliquer" sur l'affaire Benalla. Une conférence des
présidents aura lieu à 20 heures pour décider de la date du débat de
cette motion, qui aura lieu la semaine prochaine, probablement mardi dans
l'hémicycle, a-t-on appris de source parlementaire. "Il est indispensable
que le gouvernement (...) réponde devant la représentation nationale de la
réalité des faits, de l'étendue des responsabilités et de la chaîne des
protections dont a bénéficié M. Benalla", justifie LR dans son texte de
motion. "Cette affaire, qui a mis en lumière une confusion des pouvoirs à
la tête de l'exécutif", justifie le dépôt de la présente motion de
censure, indique le groupe. Le groupe LR a reconnu par avance qu'il n'y avait
"aucun suspense" sur l'issue de la motion au vu de la très large
majorité LREM-MoDem.Le dépôt d'une motion de censure (nécessitant la signature d'au moins 58 députés, sachant que le groupe LR compte à lui seul 103 membres) ouvre un délai de 48 heures durant lequel elle ne peut pas être mise aux voix. Le débat sur la motion doit ensuite avoir lieu d'ici au troisième jour de séance. Si elle est approuvée par la majorité absolue des députés, le gouvernement doit démissionner. Sous la Ve République, une seule motion de censure a été votée, en 1962, contre le gouvernement de Georges Pompidou.
- Éric Coquerel "tourne en
rond"
Le
député La France insoumise Éric Coquerel, estimant que la commission
"tourne en rond", a décidé de suspendre sa participation.
- Éric Ciotti dénonce une
"mascarade"
Le
député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, explique également cette décision
sur Twitter : "Les parlementaires d'En marche aux ordres de l'Élysée
ont décidé de torpiller la commission d'enquête sur l'affaire #MacronBenalla.
Ont-ils peur de la vérité ? Avec les @Republicains_An, nous suspendons
notre participation à cette mascarade !"
17 h 20
- Les Républicains suspendent leur participation à la commission
Le
député Les Républicains de l'Yonne Guillaume Larrivé, corapporteur de la
commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla, s'est dit
"contraint" jeudi de suspendre sa participation aux travaux,
dénonçant une "parodie". "Je suis contraint de suspendre ma
participation à ce qui n'est devenu, hélas, qu'une parodie", a déclaré
Guillaume Larrivé, dénonçant notamment le refus de la présidente de la
commission Yaël Braun-Pivet d'accéder à ses demandes d'audition, et disant
craindre que "l'Élysée souhaite torpiller" les
travaux.
- LFI et communistes quitte la
commission d'enquête parlementaire
La
France insoumise suspend sa participation à la commission d'enquête
parlementaire sur l'affaire Benalla. "Devant le refus de poursuivre les
auditions des personnes-clés", la France insoumise a décidé de suspendre
sa participation à la commission d'enquête. Dans un communiqué, le parti de Jean-Luc Mélenchon précise que
"cette décision est la conséquence du sabotage de cette commission
d'enquête pratiqué sciemment par la majorité parlementaire et la présidente de
la commission des lois, Yaël Braun-Pivet. (...) La volonté de la présidente de
la commission des Lois et des députés LREM est de protéger Emmanuel Macron en
étouffant la vérité sur les liens entre les protagonistes de cette
affaire". LFI conclut en demandant la démission de Yaël Braun-Pivet,
et l'audition d'Emmanuel Macron.Ils ont été suivi par les communistes, qui ont également décidé de suspendre leur participation à la commission.
16 h 43
- Le préfet de police de Paris Michel Delpuech reconnaît "un défaut"
Après
Alain Gibelin, directeur de l'ordre public de la préfecture de police de Paris,
c'est au tour du préfet de police de Paris d'être à nouveau entendu par les
parlementaires devant la commission d'enquête, ce jeudi. Concernant la présence
d'Alexandre Benalla à la manifestation du 1er mai, Michel Delpuech a estimé que
"ce n'est pas la présence d'un observateur qui pose problème, mais le
comportement de l'observateur". "Il y a eu un manquement individuel
grave", a-t-il estimé, tandis qu'un couple de manifestants a été malmené
par le collaborateur d'Emmanuel Macron. Dans l'affaire Benalla, le préfet de police
a également reconnu "un défaut de l'autorité hiérarchique que je
suis".
- Alain Gibelin assure de sa
bonne foi
Alain
Gibelin, directeur de l'ordre public de la préfecture de Paris, a plaidé la
"bonne foi", jeudi, devant la commission d'enquête de l'Assemblée,
expliquant de nouveau s'être trompé en laissant entendre qu'Alexandre Benalla
avait assisté à des réunions sécuritaires durant la période où il était
officiellement suspendu. Alexandre Benalla avait été mis à pied
pour 15 jours, entre le 4 et le 19 mai, après
avoir été filmé en train de frapper des manifestants le 1er mai à Paris, alors
que, à l'époque adjoint au chef de cabinet d'Emmanuel Macron, il accompagnait
des policiers en tant qu'"observateur". Lundi soir, lors de sa
première audition devant la commission, Alain Gibelin avait laissé entendre que
ce collaborateur de l'Élysée avait participé à des réunions de sécurité durant
sa période de suspension.Il a réaffirmé cette version, assurant avoir "mal reçu, mal entendu" cette question à laquelle il a répondu "en toute honnêteté". Il a plaidé "un effet tunnel" lors de son audition lundi soir. Indiquant s'être rendu compte de son erreur grâce à des proches, il a souligné sa volonté de rétablir "la vérité". Entre le 2 mai et 18 mai, ni Alain Gibelin, ni ses collaborateurs n'ont rencontré M. Benalla lors de "réunions soit sur le terrain, soit à l'Elysée", a assuré le haut gradé.
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Si on ajoute à ces commissions de bavards insipides une redite au sénat, car il a deux chambres parlementaires avec leurs élus qui disent ne pouvoir assez parler pour ne rien apporter de probant dans leurs questions on n’en n’est pas sorti de ces questions et des réponses des ministres ou fonctionnaires incomplètes ou éludées tant certaines sont abracabrantesque comme aurait dit un de nos anciens présidents !
Surtout que le fait acté et reproché à Mr BENALLA est maintenant clair et que le président a admis avoir fait une erreur dont il est responsable !
Le reste maintenant est dans les mains de la justice qui rendra son jugement en ce qui concerne les responsabilité induites le prévenu déjà sanctionné administrativement a été licencié !
Quand à E.MACRON en tant que président de la république, lui ne sera pas inquiété surtout après son pseudo méa culpa pour son erreur lamentable et disant que tout çà étant « une tempête dans un verre d’eau » ce qui n’est pas faux sur le fond !
Mais hélas en France on se gargarise avec des palabres creux sans fin de politiciens élus médiocres qui font de la basse politique politicienne et pendant ce temps-là les réformes qu’il faut faire sont retardées, alors que le pays en a besoin impérativement !
En fait les français croyaient avoir obtenu du changement avec ce nouveau président en éliminant une bonne partie de cette ancienne classe politique sclérosée mais le résultat est loin d’être probant, au final les mauvaises habitudes perdurent !
Les français pour ceux qui en prennent et ces messieurs et dames députés vont partir en vacances, mais retrouverons les mêmes problèmes à la rentrée, c’est désespérant !
Jdeclef 27/07/2018 10h08LP
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