dimanche 22 juillet 2018

Il est totalement inconcevable et inadmissible d'interrompre l'examen de la révision constitutionnelle à cause de ce fait divers qui n'a rien à voir avec cette réforme importante !


Affaire Benalla : le gouvernement suspend l'examen de la révision constitutionnelle

VIDÉO. Nicole Belloubet a tiré les conséquences de la paralysie des débats à l'Assemblée depuis la diffusion de la vidéo impliquant un proche de Macron.

Simple fait divers ou scandale d'État ? Mercredi soir, le quotidien Le Monde diffuse une vidéo datant du 1er mai dans laquelle on distingue un chargé de mission de l'Élysée en train de frapper un manifestant au sol à Paris. Quelques heures plus tard, c'est la crise à l'Élysée. Les débats à l'Assemblée sur la révision constitutionnelle sont à tel point paralysés que, dimanche 22 juillet, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé que le gouvernement suspendait son examen jusqu'à nouvel ordre.
En 48 heures, plusieurs personnes ont été entendues par la police et cinq ont été placées en garde à vue : Alexandre Benalla, Vincent Crase, gendarme réserviste et employé de La République en marche, qui se trouvait avec lui le 1er mai et trois policiers, soupçonnés de lui avoir transmis des images de vidéosurveillance filmées au moment des faits. Ces cinq suspects devaient être présentés à un juge d'instruction ce dimanche 22 juillet. La femme et l'homme frappés par le collaborateur d'Emmanuel Macron lors des manifestations du 1er Mai, ont demandé à être entendus ultérieurement par les enquêteurs.
  • Alexandre Benalla simplement suspendu par l'Élysée
Celui que l'on distingue en train d'agresser un manifestant du 1er mai est Alexandre Benalla, un conseiller de l'Élysée. Au lendemain du 1er mai, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, décide de sanctionner le comportement de son collaborateur avec une mise à pied de quinze jours et une suspension de salaire.
Contacté par Le Monde, le porte-parole de la présidence, Bruno Roger-Petit, a expliqué qu'Alexandre Benalla avait été « autorisé », à sa demande, à « observer les opérations de maintien de l'ordre pour le 1er mai », sur « un jour de repos ». Néanmoins, en se confrontant à un manifestant, « il a largement outrepassé cette autorisation », a-t-il encore déclaré. D'un point de vue de la classe politique tout entière, la simple mise à pied donnée à Alexandre Benalla est loin d'être suffisante. Face à la contestation, l'Élysée prend une nouvelle mesure vendredi 20 juillet au matin en annonçant avoir engagé une procédure de licenciement à son encontre.
  • L'Élysée montré du doigt, le silence de Macron agace
Chargé de la sécurité du candidat Emmanuel Macron pendant l'élection présidentielle, Alexandre Benalla est aujourd'hui chargé de mission à l'Élysée, en tant qu'adjoint au chef de cabinet du président, François-Xavier Lauch. Malgré tout, il continue d'accompagner le chef de l'État dans certains de ses déplacements alors qu'il devait seulement s'occuper de la sécurité des événements internes à l'Élysée. Le 13 juillet dernier, selon les informations de Paris-Normandie, il était aux côtés du couple présidentiel lors d'une visite privée à Giverny. Le lendemain, il se trouvait juste devant Emmanuel Macron lors du défilé du 14 Juillet. Enfin, dernier élément en date, lors du retour des Bleus, lundi 16 juillet, il aurait pris part à la descente des Champs-Élysées dans le bus à impériale.
Alors que l'intégralité de la classe politique demande les explications du chef de l'État, Emmanuel Macron n'a pas prévu de prendre la parole à ce sujet. « Non, non, non, non, la République, elle est inaltérable », a-t-il répondu à une journaliste jeudi dernier lors de son déplacement en Dordogne. En revanche, vendredi en fin de journée, le Premier ministre Édouard Philippe a profité de sa venue sur le Tour de France pour faire un bref commentaire sur l'affaire Benalla. Il a dénoncé des faits « inacceptables » tout en rappelant que ces derniers avaient été « sanctionnés » et qu'une « procédure de licenciement » avait été engagée.
  • Trois enquêtes ouvertes
Dès le lendemain de la diffusion de la vidéo par Le Monde, le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire contre Alexandre Benalla pour « violences par personne chargée d'une mission de service public », « usurpation de fonctions » et « usurpation de signes réservés à l'autorité publique ». Les deux premiers chefs d'accusation sont passibles de trois ans de prison chacun et un an pour le dernier. Vendredi matin, Alexandre Benalla a été placé en garde à vue qui a été prolongée de 24 heures ce samedi matin. Son domicile a également été perquisitionné.
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie par le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, jeudi. Il a précisé que le rapport serait rendu public. Enfin, une commission d'enquête a été lancée par la commission des Lois de l'Assemblée nationale. Pendant un mois, les pouvoirs d'enquête porteront sur « les événements survenus à l'occasion de la manifestation du 1er mai ».
Dans cette affaire, Alexandre Benalla n'est pas le seul concerné. Vincent Crase, gendarme réserviste et employé de LREM, a aussi été mis à pied quinze jours avec suspension de salaire. « Il a été mis également fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République », a précisé Bruno Roger-Petit, le porte-parole de la présidence. De son côté, le parquet de Paris l'a placé en garde à vue pour violences en réunion par personne chargée d'une mission de service public et usurpation de fonction.
Trois policiers dont un contrôleur général, un commissaire et un commandant ont été démis de leurs fonctions. Ils sont soupçonnés d'avoir transmis des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla. Ce samedi matin, ils ont tous les trois été à leur tour placés en garde à vue pour « détournement d'images issues d'un système de vidéoprotection » et « violation du secret professionnel ».
  • Alexandre Benalla : « J'ai pété les plombs »
Alexandre Benalla a donné sa version des faits aux enquêteurs. Le Journal du dimanche rapporte les propos du chargé de mission lors de sa garde à vue, citant plusieurs sources concordantes. Le jeune homme aurait assuré s'être rendu à la manifestation comme « observateur » à l'invitation de la préfecture de police. Le casque, le brassard et la radio en sa possession lui auraient été fournis par son « référent » policier, un major de la Direction de l'ordre public et de la circulation. Afin de justifier son intervention auprès des manifestants, il invoque l'article 73 du code de procédure pénale : « Dans les cas de crime ou de délit flagrant (...) toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche. »
Le JDD précise qu'il aurait demandé à voir les images de vidéosurveillance afin de pouvoir préparer son argumentation. Il se serait également confié à un haut fonctionnaire : « J'ai une merde sur le dos. Je suis allé à la manif, c'était chaud. Les CRS en prenaient plein la gueule. J'ai pété les plombs. » « Il avait conscience qu'il avait fait une connerie. Il savait que les images tournaient sur les réseaux sociaux », a affirmé une source au JDD.
  • À l'Assemblée nationale, on crie au scandale !
Les révélations autour de l'affaire Benalla ont mis le feu à l'Assemblée nationale. De nombreux politiques réclament la démission du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Il sera auditionné lundi matin dès 10 heures de façon publique à l'Assemblée nationale. Pour le chef de file de la France insoumise, sa démission est déjà actée. « Le ministre de l'Intérieur est déjà disqualifié. Il a menti et beaucoup ! Plus aucun policier ne peut croire en sa parole. Bien sûr qu'il va démissionner et il ne sera pas le seul » a ainsi déclaré Jean-Luc Mélenchon qui n'a pas hésité à comparer l'affaire Benalla à celle du Watergate. « Une crise politique est ouverte. L'Assemblée est paralysée. La hiérarchie de la police aussi », a-t-il poursuivi.
Marine Le Pen de son côté évoque une « affaire d'État ». « Si Macron ne s'explique pas, l'affaire Benalla deviendra l'affaire Macron », a-t-elle prévenu. Dans une vidéo qu'elle a diffusée sur ses réseaux sociaux, elle dénonce la politique voulue et menée par Emmanuel Macron. Le Parti socialiste parle également d'une « affaire d'État ». « J'attends que le président de la République s'exprime. Il ne peut pas faire la leçon à la Terre entière et ne pas dire comment il gouverne dans sa maison », a réagi le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur franceinfo.

Une vive altercation a eu lieu samedi 21 juillet entre Marine Le Pen et Christophe Castaner, alors que la présidente du Rassemblement national sortait de l'hémicycle après la suspension anticipée des débats pour la pause du dîner. En voyant Christophe Castaner parler avec des journalistes, Marine Le Pen lui a dit : « Vous n'êtes pas dans l'hémicycle, où tout le monde vous réclame, même vos amis (...) C'est hallucinant (...) Vous êtes en train de faire une conférence de presse, de diffuser vos éléments de langage. »
« Je ne suis pas obligé de me caler sur ces moments rares où vous êtes dans l'hémicycle », lui a notamment riposté Christophe Castaner. « Si je suis convoqué par la commission d'enquête, je viendrai. Et j'apprécierais que vous en fassiez autant si un juge vous convoque », a-t-il ajouté. Mais « comme d'habitude, vous allez repartir vous planquer en rasant les murs », a repris Marine Le Pen. « Mme Le Pen, je ne vous permets pas », a protesté Christophe Castaner. Plusieurs députés, dont des LR et des PS, ont assisté ébahis à la scène, longue de plusieurs minutes.
  • Suspension de l'examen de la révision constitutionnelle
En raison de la paralysie des débats à l'Assemblée depuis le début de l'affaire Benalla, le gouvernement a décidé de suspendre l'examen de la révision constitutionnelle jusqu'à nouvel ordre, a annoncé dimanche la garde des Sceaux Nicole Belloubet.
« Le gouvernement a décidé de suspendre l'examen de la révision constitutionnelle et souhaite que celui-ci puisse reprendre ultérieurement dans des conditions plus sereines », a indiqué la ministre, le président de l'Assemblée François de Rugy (LREM) annonçant dans la foulée la levée de la séance jusqu'à lundi 16 heures, horaire prévu d'examen du projet de loi « avenir professionnel ».
  • Le badge de l'Assemblée nationale
Dernier élément autour de l'affaire Benalla : son badge qui lui permettait de rentrer à l'Assemblée nationale. Ce samedi, les députés Les Républicains ont demandé des explications concernant ce badge qui lui avait été attribué sur « demande du directeur de cabinet » d'Emmanuel Macron, mais désactivé vendredi, selon la présidence de l'Assemblée. Marc Le Fur a d'ailleurs déclaré qu'il avait ce badge depuis le 24 juillet 2017 et qu'il lui avait été retiré il y a trois jours. Cette nouvelle annonce a fait l'effet d'une bombe dans l'hémicycle. La séance a été suspendue devant la colère des députés.
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Les députés en profitent pour troubler les débats à cause de cette déplorable affaire BENALLA qui sera instruite par l’enquête parlementaire et judiciaire dédiée à cet effet !

Donc les députés et notamment ceux des oppositions freine cette réforme importante que pourrait diminuer leurs nombres dans les deux assemblées nationale et sénatoriale entre autres modification !

La ministre de la justice a cédé à l’opposition qui veut gagner du temps et reculer pour mieux sauter dirait-on ?!

Ce qui fait dire qu’il serait temps à E.MACRON de clarifier cette situation pour remettre les pendules à l’heure de « ces pisses vinaigres »qui profite de la situation et qui « jettent l’huile sur le feu » à cause d’une erreur qu’il a commis, plutôt que de s’enfermer dans un mutisme inadéquat !

Jdeclef 22/107/2018 12h39

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