jeudi 13 décembre 2018

Comme quoi, quand on gratte le vernis, on voit ce qu'il y a dessous, rien d’utile ?!


Gernelle - Nicolas Hulot, prix de la lâcheté politique 2018

L'ancien avocat de la taxation du diesel s'est spectaculairement débiné lors de la crise des Gilets jaunes. Ou comment passer de la désertion au reniement…


Où est passé le héraut flamboyant de l'écologie ? Qu'est devenu le prophète de l'urgence climatique ? Trois mois après sa démission du gouvernement en martyr de la macronie, saint Nicolas Hulot, canonisé par les médias en un temps record (santo subito, dit-on au Vatican), a visiblement perdu un peu de sa vocation. Il fut pourtant durant des années l'avocat talentueux – et pendant un peu plus d'un an l'artisan – de la taxe carbone. Il avait, en particulier, beaucoup plaidé pour l'alignement de la fiscalité du diesel sur celle de l'essence…
On aurait donc pu attendre à ce qu'il se mouille un peu plus, saint Nicolas, lorsque la crise des Gilets jaunes a éclaté. Le philosophe Peter Sloterdijk s'en étonne cette semaine dans Le Point  : « C'est lui qui aurait dû expliquer aux Français le sens de cette mesure. Sa popularité aurait soutenu la position complexe du président. Hulot a préféré suivre l'appel de sa vanité et de son infantilisme volontariste. » Le jugement est terrible : après avoir déserté du gouvernement, Hulot a abandonné ses idées.
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Sans vergogne

Certes, sur France 2, le 22 novembre, il avait lâché un tout petit « je l'assume » qui ne lui coûtait pas grand-chose : ceux qui portent l'entièreté de la responsabilité aux yeux de l'opinion, et en particulier des Gilets jaunes, sont le Premier ministre et surtout le président de la République. Philippe et Macron, ceux-là mêmes qu'il accusait, en partant, d'être au mieux trop frileux dans la lutte contre les énergies fossiles, au pire soumis à des lobbies. Lui était le pur, le chevalier intrépide, eux étaient les couards. Mais, à la fin, c'est Hulot, sans vergogne, qui se défausse totalement sur eux, assurant qu'on ne lui a pas donné les moyens d'un « accompagnement social digne de ce nom », et qu'il l'avait « dit à l'époque ». Monsieur « je l'avais dit » sort donc le parapluie. Un peu vite : que l'on sache, il n'a jamais menacé de démissionner si les plus pauvres ne s'en sortaient pas avec leur plein de diesel. Alors que la simple vue d'un représentant des chasseurs à l'Élysée lui a, en revanche, donné l'envie de déguerpir du gouvernement…




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Et ce n'est pas fini. Sur RTL, le 4 décembre, Hulot achève sa mue en jugeant la décision de supprimer la hausse de la fiscalité sur les carburants « incontournable, courageuse, et de bon sens, et qui n'injurie pas le futur ». Ah bon, alors « l'urgence », dont il nous a abreuvés pendant des années, c'était une blague ? On a le temps, finalement ? Dans L'Express du 12 décembre, Hulot, interrogé de nouveau sur le sujet, change encore de dimension : « Ce mouvement renvoie surtout à l'impasse budgétaire dans laquelle l'Europe s'est enfermée. » Le parapluie hulotien étend désormais sa circonférence jusqu'à Bruxelles… Et puis un peu d'eurobashing, cela marche toujours… « La lâcheté rend subtil », disait Cioran. Dans le cas de Hulot, cela n'est même pas sûr.
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Entendons-nous bien, l'objet de ces lignes n'est pas de trancher sur le point de savoir si la priorité doit être donnée à l'environnement ou au pouvoir d'achat. Mais, contrairement à ce que dit Hulot qui assure un peu facilement que ces deux objectifs sont « les deux faces d'une même pièce » – ce qui est peut-être vrai, mais à long terme –, ils se sont trouvés ici en contradiction frontale. Et que le courage en politique consiste, en ce cas, à choisir. Et parfois entre deux mauvaises solutions. Sauf pour monsieur Hulot qui préfère courir aux abris à la minute où, pour une fois, il encourt un petit risque de ne pas être dans une posture avantageuse.

Pas de galons d'homme d'État

Sa démission fin août était déjà un chef-d'œuvre d'intrépidité : en direct, sur France Inter, sans avoir eu le courage d'en avertir ses employeurs. Il avait peur, a-t-il reconnu, que ces derniers le fassent changer d'avis. Quelle volonté impressionnante ! Sloterdijk, encore : « Soyons sérieux, le tournant écologique du système économique mondial sera l'affaire d'un siècle entier. On ne démissionne pas après quelques mois quand les choses ne changent pas aussi rapidement que prévu. » Hulot, si. Et il fait mieux : trois mois après avoir quitté le pouvoir en jurant qu'il faisait cela pour préserver sa conscience, il met un mouchoir sur ses principes sacrés au premier grondement de foule.
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Alors, bien entendu, tout cela ne diminue pas ses mérites et réussites dans l'audiovisuel, ou à la tête de sa fondation. Cela n'efface en rien la sincérité de son engagement écologique ni sa compétence, poussée, en la matière. Mais l'ancien « ministre d'État » n'a, cette année, pas gagné ses galons d'homme d'État… En lui souhaitant le plus bel avenir par ailleurs, et pour qu'il ne reparte pas dans la « société civile » les mains vides, nous sommes donc heureux de lui décerner le prix de la lâcheté politique 2018. Félicitations, Monsieur Hulot !
« Un pétard mouillé de plus qui a fait pschitt ! »

Ce n’était qu’un pseudo écologiste médiatique de télévision qui s’est enrichi avec ses documentaires populaires et les produits dérivés, mais qui s’est dégonflé comme une baudruche percée, et qui plaisait aux gogos des français lambda qui n’ont pas vu ce qu’il valait vraiment, c’est-à-dire une star de l’audimat télévisuel à ne pas confondre avec un politicien dont il ne connaissait pas les règles !

A sa décharge, malgré que cela montre son manque d’intelligence, il s’est fait avoir par l’opportuniste E.MACRON qui s’est servi de lui comme ses prédécesseurs avant avec d’autres politiciens écologistes nuls, empêcheurs de tourner en rond en se servant d’eux pour étoffer leur majorité électorale à l’assemblée !

« Quand on est morveux on se mouche », donc, il se tait, c’est ce qu’il a de mieux à faire, il a bien profité lors de son passage au gouvernement et n’a rien perdu en ce qui concerne les avantages qu’il a acquis comme tous les ex ministres qui nous coûtent si chers !

Jdeclef 13/12/2018 11h33 LP

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