Gernelle - Nicolas Hulot, prix de la lâcheté
politique 2018
L'ancien avocat de la taxation du diesel s'est
spectaculairement débiné lors de la crise des Gilets jaunes. Ou comment passer
de la désertion au reniement…
On aurait donc pu attendre à ce qu'il se mouille un peu plus, saint Nicolas, lorsque la crise des Gilets jaunes a éclaté. Le philosophe Peter Sloterdijk s'en étonne cette semaine dans Le Point : « C'est lui qui aurait dû expliquer aux Français le sens de cette mesure. Sa popularité aurait soutenu la position complexe du président. Hulot a préféré suivre l'appel de sa vanité et de son infantilisme volontariste. » Le jugement est terrible : après avoir déserté du gouvernement, Hulot a abandonné ses idées.
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Sans vergogne
Certes,
sur France 2,
le 22 novembre, il avait lâché un
tout petit « je l'assume » qui ne lui coûtait pas
grand-chose : ceux qui portent l'entièreté de la responsabilité aux yeux
de l'opinion, et en particulier des Gilets jaunes, sont le Premier ministre et
surtout le président de la République. Philippe et Macron, ceux-là mêmes qu'il
accusait, en partant, d'être au mieux trop frileux dans la lutte contre les
énergies fossiles, au pire soumis à des lobbies. Lui était le pur, le chevalier
intrépide, eux étaient les couards. Mais, à la fin, c'est Hulot, sans vergogne,
qui se défausse totalement sur eux, assurant qu'on ne lui a pas donné les
moyens d'un « accompagnement social digne de ce nom », et qu'il
l'avait « dit à l'époque ». Monsieur « je l'avais
dit » sort donc le parapluie. Un peu vite : que l'on sache, il n'a
jamais menacé de démissionner si les plus pauvres ne s'en sortaient pas avec
leur plein de diesel. Alors que la simple vue d'un représentant des chasseurs à
l'Élysée lui a, en revanche, donné l'envie de déguerpir du gouvernement…Lire aussi Nicolas Hulot coupe les ponts avec Emmanuel Macron
Et ce n'est pas fini. Sur RTL, le 4 décembre, Hulot achève sa mue en jugeant la décision de supprimer la hausse de la fiscalité sur les carburants « incontournable, courageuse, et de bon sens, et qui n'injurie pas le futur ». Ah bon, alors « l'urgence », dont il nous a abreuvés pendant des années, c'était une blague ? On a le temps, finalement ? Dans L'Express du 12 décembre, Hulot, interrogé de nouveau sur le sujet, change encore de dimension : « Ce mouvement renvoie surtout à l'impasse budgétaire dans laquelle l'Europe s'est enfermée. » Le parapluie hulotien étend désormais sa circonférence jusqu'à Bruxelles… Et puis un peu d'eurobashing, cela marche toujours… « La lâcheté rend subtil », disait Cioran. Dans le cas de Hulot, cela n'est même pas sûr.
Lire aussi Gilets jaunes - Les vertes et les pas mûres de la fiscalité écologique
Entendons-nous bien, l'objet de ces lignes n'est pas de trancher sur le point de savoir si la priorité doit être donnée à l'environnement ou au pouvoir d'achat. Mais, contrairement à ce que dit Hulot qui assure un peu facilement que ces deux objectifs sont « les deux faces d'une même pièce » – ce qui est peut-être vrai, mais à long terme –, ils se sont trouvés ici en contradiction frontale. Et que le courage en politique consiste, en ce cas, à choisir. Et parfois entre deux mauvaises solutions. Sauf pour monsieur Hulot qui préfère courir aux abris à la minute où, pour une fois, il encourt un petit risque de ne pas être dans une posture avantageuse.
Pas de galons d'homme d'État
Sa
démission fin août était déjà un chef-d'œuvre d'intrépidité : en
direct, sur France Inter, sans avoir eu le courage d'en avertir ses employeurs.
Il avait peur, a-t-il reconnu, que ces derniers le fassent changer d'avis.
Quelle volonté impressionnante ! Sloterdijk, encore : « Soyons
sérieux, le tournant écologique du système économique mondial sera l'affaire
d'un siècle entier. On ne démissionne pas après quelques mois quand les choses
ne changent pas aussi rapidement que prévu. » Hulot, si. Et il fait
mieux : trois mois après avoir quitté le pouvoir en jurant qu'il faisait
cela pour préserver sa conscience, il met un mouchoir sur ses principes sacrés
au premier grondement de foule.Lire aussi La folle année de Nicolas Hulot
Alors, bien entendu, tout cela ne
diminue pas ses mérites et réussites dans l'audiovisuel, ou à la tête de sa
fondation. Cela n'efface en rien la sincérité de son engagement écologique ni
sa compétence, poussée, en la matière. Mais l'ancien « ministre
d'État » n'a, cette année, pas gagné ses galons d'homme d'État… En lui
souhaitant le plus bel avenir par ailleurs, et pour qu'il ne reparte pas dans
la « société civile » les mains vides, nous sommes donc heureux de
lui décerner le prix de la lâcheté politique 2018. Félicitations, Monsieur Hulot !
« Un pétard mouillé de
plus qui a fait pschitt ! »
Ce n’était qu’un pseudo écologiste médiatique
de télévision qui s’est enrichi avec ses documentaires populaires et les
produits dérivés, mais qui s’est dégonflé comme une baudruche percée, et qui
plaisait aux gogos des français lambda qui n’ont pas vu ce qu’il valait vraiment,
c’est-à-dire une star de l’audimat télévisuel à ne pas confondre avec un politicien
dont il ne connaissait pas les règles !
A sa décharge, malgré que cela montre
son manque d’intelligence, il s’est fait avoir par l’opportuniste E.MACRON qui
s’est servi de lui comme ses prédécesseurs avant avec d’autres politiciens
écologistes nuls, empêcheurs de tourner en rond en se servant d’eux pour étoffer
leur majorité électorale à l’assemblée !
« Quand on est
morveux on se mouche », donc, il se tait, c’est ce
qu’il a de mieux à faire, il a bien profité lors de son passage au gouvernement
et n’a rien perdu en ce qui concerne les avantages qu’il a acquis comme tous les
ex ministres qui nous coûtent si chers !
Jdeclef 13/12/2018 11h33 LP
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