Alexandre Benalla accuse l'Élysée de le faire passer
pour « un escroc »
L'ancien conseiller de l'Élysée affirme avoir
conservé la preuve de ces échanges sur son téléphone portable. L'Élysée dénonce
une vengeance.
« Ça va être très dur de le démentir parce que tous ces échanges sont sur mon téléphone portable », déclare Alexandre Benalla à propos de ses échanges avec Emmanuel Macron, dans l'entretien mis en ligne dans la nuit de dimanche à lundi par Mediapart. « Nous échangeons sur des thématiques diverses. C'est souvent sur le mode comment tu vois les choses ? Cela peut aussi bien concerner les Gilets jaunes, des considérations sur untel ou sur untel ou sur des questions de sécurité », des échanges du type qu'il avait déjà avec le chef de l'État quand il était son homme de confiance à l'Élysée. Il ajoute qu'il échange aussi de manière régulière avec d'autres membres de la présidence, comme il l'avait déjà affirmé ces derniers jours dans un courrier adressé à l'Élysée.
Le président de la République
« informé en direct »
Ces échanges
ont eu lieu jusqu'aux récentes révélations de Mediapart sur
son utilisation d'un passeport diplomatique pour des voyages d'affaires en
Afrique. « Là, le
lien est coupé », selon lui. Après ces révélations, le ministère
des Affaires étrangères a saisi le procureur de la République qui a ouvert une enquête
pour « usage sans droit » de passeports diplomatiques. Alexandre
Benalla, qui a récemment effectué plusieurs voyages en Afrique et
rencontré des dirigeants, affirme aussi avoir toujours rendu compte au
président ou à son entourage de ses faits et gestes. « J'explique que
j'ai vu telle personne, je détaille les propos qui m'ont été rapportés et
de quelle nature ils sont. Après, ils en font ce qu'ils veulent. Y compris
le président de la République, qui est informé en direct », dit-il.L'Élysée avait insisté, mardi, sur le fait qu'Alexandre Benalla n'était « pas un émissaire officiel ou officieux » de la présidence. « Je suis un élément extérieur qui veut du bien au mec [Emmanuel Macron] qui lui a fait confiance ». « J'aurais pu claquer la porte et passer à autre chose. Mais on continue à me solliciter, alors, je continue à répondre. » « Cela dérange un certain nombre de personnes, qui sont puissantes et qui font comme si le président était sous curatelle. Ils lui font faire des conneries phénoménales », accuse l'ex-chargé de mission.
« Tu ne fais pas de
bêtises avec »
Il raconte
enfin que, début octobre, une personne de l'Élysée lui a rendu des effets
personnels et ses passeports diplomatiques dans une rue près du
Palais avec pour seule consigne « tu ne fais pas de bêtises
avec ». « Si on ne veut pas que j'utilise ces passeports, il n'y
a qu'à les désactiver et les inscrire à des fichiers », plaide-t-il,
précisant les avoir utilisés pour entrer dans « une dizaine de
pays » depuis l'automne. « Quand vous voyagez à l'étranger avec
un passeport diplomatique, l'ambassade de France est au courant que vous
arrivez », assure-t-il. L'Élysée et le Quai d'Orsay ont affirmé
n'avoir pas été informés de l'utilisation de ces passeports et avoir
réclamé à Alexandre Benalla leur restitution.« J'ai peut-être eu tort de me servir de ces passeports. Mais je tiens à dire que je ne l'ai fait que par confort personnel, pour faciliter mon passage dans les aéroports. En aucun cas je ne les ai utilisés pour mes affaires. Je ne vois d'ailleurs pas à quoi ils auraient pu me servir », explique Alexandre Benalla dans une interview au Journal du dimanche. Difficile de savoir pour l'heure si cette restitution, effectuée, selon le JDD, dans une rue proche de l'Élysée, relève de l'erreur ou de la faveur. Mais cette chronologie des faits lui permet aussi d'affirmer qu'il n'a pas menti à la commission sénatoriale puisque, le 19 septembre, les passeports se trouvaient encore à l'Élysée.
L'Élysée accuse
De son
côté, l'Élysée accuse Alexandre Benalla lundi d'entretenir pour se venger
« tout un faisceau de contrevérités et d'approximations ».
« Nous ne souhaitons pas poursuivre un dialogue par presse interposée
avec Alexandre Benalla qui se venge de son licenciement pour faute grave
en entretenant tout un faisceau de contrevérités et
d'approximations », a déclaré l'Élysée à l'Agence France-Presse.
Souhaitant en revenir « aux faits », le palais présidentiel
a assuré de nouveau lundi qu'Alexandre Benalla « n'a tenu l'Élysée au
courant d'une partie de ses déplacements que le 20 décembre,
c'est-à-dire après que des journalistes ont appris l'existence de son
déplacement au Tchad ».
À propos des passeports diplomatiques qu'une personne de
l'Élysée aurait remis en octobre à Alexandre Benalla, selon les déclarations de l'ex-chargé
de mission, l'Élysée a assuré n'avoir pas détenu ces documents et donc
n'avoir pu les lui remettre, laissant entendre que l'ex-chargé de mission
ne les avait jamais rendus. « L'Élysée a procédé depuis son
licenciement à toutes les diligences pour récupérer les passeports et
autres titres de l'intéressé. Il revient à la justice de donner suite à
l'éventuelle utilisation de ces passeports diplomatiques par
Alexandre Benalla depuis son départ de l'Élysée, utilisation dont l'Élysée
n'avait pas connaissance avant que la presse ne la révèle », a
insisté le palais présidentiel.
Couper les ponts
Les affirmations de l'Élysée n'ont pas laissé de marbre
l'ancien chargé de mission qui, auprès de BFM TV, se dit étonné :
« Je ne comprends pas toute cette histoire, ils me font passer pour
un escroc. » Et Alexandre Benalla de confirmer auprès de la chaîne
ses déclarations dans Mediapart : « Mon dernier échange avec le
président de la République date du 24 décembre. » Mais devant la
polémique et la ligne de défense adoptée par le palais présidentiel,
l'ancien chargé de mission fait savoir que « c'est maintenant
terminé, je coupe les ponts, je ne veux plus rien avoir à faire avec ces
gens-là ».
Le ministère français des Affaires étrangères a de son côté
dénoncé lundi dans un communiqué des propos « faux » et
« fantaisistes » de l'ex-collaborateur du président français,
Alexandre Benalla, au centre d'une controverse sur la restitution de passeports diplomatiques. Le Quai
d'Orsay affirme également que l'ancien conseiller présidentiel n'a
« bénéficié d'aucune indulgence particulière » de sa part et que
« plusieurs démarches » ont été effectuées par le ministère
pour obtenir la restitution des passeports diplomatiques de
l'ex-collaborateur du président Emmanuel Macron.
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Voire les services de la présidence
aussi.. ?!
Pensez donc, ils avaient tous les deux,
tant de chose à se dire ?!
Maintenant on y est dans le scandale
d'état !
Car si un BENALLA sorti de nul part
tient la dragée haute à ce nouveau jeune président de la république E.MACRON
lui aussi en fait sorti de nul part, il y a du soucis à se faire !?
Pauvre FRANCE et pauvres français forcés
de jouer aux gilets jaunes pour se faire entendre d'un président vraiment pas
net avec ses relations douteuses qui ne sait plus quoi répondre de censé et
incapable de se débarrasser de cet individu !
Avec bien sur une justice aux abonnés
absents ?!
Non content d'avoir honte de tels
dirigeants, car c'est de plus en plus déplorable, il y a cette affaire digne
d'un mauvais feuilleton de série B que les français doivent subir alors que
notre pays va mal !
Merci Mr le président et BONNE ANNÉE
2019 !
Jdeclef 31/12/2018 17h08
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