samedi 15 décembre 2018

La grande peur des autorités de la manifestation des gilets jaunes, ce samedi épisode V...


Gilets jaunes : faut-il s'attendre à un nouveau samedi noir ?

Malgré les appels du gouvernement à « suspendre » le mouvement, les Gilets jaunes abordent leur cinquième samedi de manifestations en rangs divisés.


Revenir au « dialogue » et au « calme » ou rebattre le pavé ? Sous l'œil inquiet du pouvoir, les Gilets jaunes abordent leur cinquième samedi de manifestations en rangs divisés après les annonces du président Macron jugées insuffisantes par certains pour améliorer le pouvoir d'achat. L'ampleur des manifestations, qui ont réuni quelque 136 000 personnes lors des deux derniers « actes » marqués par des scènes de guérilla urbaine et un dispositif sécuritaire exceptionnel, sera scrutée de près par un exécutif en proie à une crise sociale inédite.
«  On s'attend à une mobilisation un peu moindre mais avec des individus un peu plus déterminés », a déclaré vendredi 14 décembre au soir le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez, promettant « le même degré de réponse » (des forces de l'ordre) que samedi dernier. Un Gilet jaune du Vaucluse, Christophe Chalençon, qui fait pourtant partie des représentants « constructifs » du mouvement, a appelé à « devenir encore plus ferme ». Il manifestera samedi «  jusqu'à la démission » du président.
Quelque 69 000 forces de l'ordre seront déployées sur le territoire, selon le ministère de l'Intérieur, contre 89 000 samedi dernier. En régions où de nombreuses manifestations sont annoncées, des renforts sont prévus là où ont eu lieu des violences, comme Bordeaux ou Toulouse. De nouveau, des contrôles en amont auront lieu sur les routes, dans les gares et les transports en commun menant vers Paris et les manifestants en possession de projectiles susceptibles d'être lancés contre les forces de l'ordre seront placés en garde à vue.
Dans la capitale, où l'avenue des Champs-Élysées est devenue l'épicentre des manifestations, le dispositif policier sera également « assez semblable », avec 8 000 forces de l'ordre déployées et appuyées notamment par 14 véhicules blindés à roues (VBRG), selon le préfet de police Michel Delpuech. Les accès aux institutions (Palais de l'Élysée, Hôtel Matignon, Assemblée nationale, ministère de l'Intérieur, etc.) seront protégés. En revanche, signe que la tension retombe un peu, la tour Eiffel, l'Opéra Garnier, les musées du Louvre, d'Orsay et le Grand Palais, fermés samedi dernier, seront ouverts, tout comme les grands magasins (Galerie Lafayette, BHV et Printemps) à l'approche de Noël. Il ne faut « pas tomber dans une logique de Paris, ville morte », a plaidé le préfet. Les images de Paris en état de siège, avec feux de véhicules, barricades et gaz lacrymogène, ont fait le tour du monde.

«  J'ai apporté une réponse »

Un mois après le début de leur mouvement, les porteurs de la fameuse chasuble fluorescente maintenaient la pression, vendredi 14 décembre, à la veille d'un acte V qui fait débat après une semaine marquée par les annonces d'Emmanuel Macron et l'attentat de Strasbourg. Les mesures dévoilées lundi 10 décembre par le chef de l'État - hausse de 100 euros des revenus au niveau du smic, exemption de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2 000 euros par mois... - et les appels à « suspendre » le mouvement après l'attentat du marché de Noël, mardi soir, n'ont guère entamé la détermination des Gilets jaunes.
Dans une dernière volonté d'apaisement, Emmanuel Macron a déclaré vendredi à Bruxelles que la France avait « besoin de calme, d'ordre, et de retrouver un fonctionnement normal ». « J'ai apporté une réponse » aux demandes des Gilets jaunes, a lancé le chef de l'État à l'issue du sommet européen. « Le dialogue (...) ne se fait pas par l'occupation du domaine public et par des violences », selon lui. Angela Merkel lui a également apporté son soutien. La chancelière allemande s'est dite en même temps « convaincue » que « le président français Macron va continuer à poursuivre son programme de réformes » parallèlement aux mesures annoncées pour juguler la crise.
« C'est le moment où, justement, il ne faut pas lâcher. (...) On doit continuer », a quant à lui exhorté jeudi Éric Drouet, un des initiateurs du mouvement, dans une vidéo sur Facebook : « Ce que Macron a fait lundi, c'est un appel à continuer parce qu'il commence à lâcher quelque chose et, venant de lui, c'est inhabituel. » « Dans l'Ariège, ça ne désarme pas, les annonces de Macron ne suffisent pas. Les gens au pouvoir sont très déconnectés de ce que les Français vivent », estime Guilhem Boudon, pasteur à Mirepoix, venu à Paris dès vendredi en vue de l'acte V.

Des Gilets jaunes appellent à une « trêve »

Après quatre samedis de mobilisation, dont trois émaillés de spectaculaires violences et dégradations, certains prônent toutefois l'apaisement. Le collectif des Gilets jaunes libres, qui a fait dissidence du « canal historique » qu'ils jugent trop radical, appelle ainsi à une « trêve », estimant que « le temps du dialogue est venu ». L'association Robin des Bus, qui a amené des Gilets jaunes nordistes depuis trois week-ends, a, elle, annulé les départs prévus samedi 15 décembre, signe que les manifestants ne « se sont pas mobilisés pour aller à Paris », a déclaré Thibault Vayron, son président, à l'Agence France-Presse (AFP). Mais, sur Facebook, principal canal de mobilisation de ce mouvement, les nombreux appels à un acte V réunissent toujours plusieurs milliers de « participants ».
Samedi dernier, la quatrième journée de mobilisation a rassemblé 136 000 manifestants en France, selon le ministère de l'Intérieur, et s'est soldée par un nombre record d'interpellations (près de 2 000), plus de 320 blessés et des dégâts et affrontements dans plusieurs villes, comme Paris, Bordeaux et Toulouse. Le dispositif policier dans la capitale sera « assez semblable » à celui du 8 décembre, avec 8 000 forces de l'ordre déployées et appuyées notamment par 14 véhicules blindés à roues (VBRG), a indiqué le préfet de police Michel Delpuech. Le week-end dernier, un total de 89 000 forces de l'ordre avait été déployé sur le territoire. Les mélomanes vont également être déçus : le théâtre des Champs-Élysées a décidé d'annuler le récital de Grigory Sokolov, prévu samedi, pour le reporter au 18 décembre.

Culture, sport... Un samedi au ralenti

De nombreux musées et commerces seront fermés samedi, tout comme le week-end dernier. « Nous devons protéger les sites culturels à Paris, mais aussi partout en France. À Paris, il y aura de nombreuses fermetures », a indiqué le ministre de la Culture, Franck Riester, jeudi sur RTL. Le Louvre et l'Opéra seront, eux, ouverts, a annoncé le préfet de police de Paris vendredi.
Les fans de ballon rond passeront eux aussi un week-end morose. La 18e journée de Ligue 1 se résumera à un match samedi, Reims-Strasbourg, et à trois le dimanche, Nîmes-Lille à 15 heures, Nice-Saint-Étienne à 17 heures, Lyon-Monaco à 21 heures. Caen-Toulouse aura lieu mardi à 19 h 30 et Guingamp-Rennes, le 16 janvier 2019 à 19 heures. Quatre autres matches, Dijon-Paris SG, Amiens-Angers, Nantes-Montpellier et Marseille-Bordeaux, attendent d'être reprogrammés. « La replanification va être un peu complexe, mais on appliquera le principe, qui est indéfectible, de reprogrammer les matches le plus vite possible et à la première date disponible », a exposé Didier Quillot jeudi. « Ce que nous souhaitons, évidemment, c'est un retour à la normale, dans notre pays d'abord et pour nos compétitions parce que cette situation n'est pas facile pour nos clubs, pour nos supporteurs », a-t-il aussi observé.

Référendum

Les initiateurs du mouvement réclament désormais un référendum sur quatre propositions, notamment l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne et la baisse des taxes sur les produits de première nécessité. « Ces demandes, c'est ce qu'on a recueilli (via des sondages Facebook), et on aimerait que le président les soumette aux citoyens par voie de référendum. L'idée n'est pas d'imposer quoi que ce soit à qui que ce soit, mais de faire un référendum pour voir si tout le monde est d'accord sur ces points », a expliqué jeudi Priscillia Ludosky, une autre figure à l'origine du mouvement.
Après l'attentat de Strasbourg qui a fait ressurgir le spectre terroriste et dont l'auteur a été tué jeudi soir, de nombreuses voix, notamment au sein de la majorité et du gouvernement, s'étaient toutefois élevées pour appeler à la « responsabilité » et à ne pas manifester. « Je préférerais que les forces de l'ordre soient en train de faire leur vrai métier, c'est-à-dire poursuivre les criminels, diminuer le risque terroriste, plutôt que de devoir sécuriser des ronds-points », a rappelé vendredi le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, sur Europe 1. « Quel rapport entre le tueur de Strasbourg et le mouvement des Gilets jaunes ? Aucun. Si on commence à céder à un assassin en modifiant toute notre vie, c'est lui qui a gagné », s'était indigné la veille le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
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Qui ont mis PARIS en état de siège !

Pour preuve la diminution importante de transports en commun à PARIS, dès la prise de service du matin impactant tout le centre de la capitale !

57 lignes de bus impactées limitées déviées ou non exploitées !

13 lignes de métro dont les principales stations et correspondances sont fermées !

4 lignes de RER dont les stations intra-muros dans PARIS sont fermées !

Information diffusée sur le site de la RATP concernant les secteurs de la porte Maillot Gare du nord, Bastille, Opéra, Montparnasse, Trocadéro et Paris centre !

En fait chacun peut penser ce qu’il veut, mais rien que par cela, les gilets jaunes ont gagné leur partie de bras de fer avec l’exécutif gouvernemental, car la capitale de la France est quadrillée en plus par des forces de police nombreuses !

De plus l’impact est important du fait de cette période de fête, car cela tombe très mal et gâche des festivités qui compte pour bien des français lambda, leur famille et les enfants qui croient encore au père NOEL (mais pas pour les adultes confrontés à la réalité de dirigeants rigides..!)

Alors à qui la faute : aux gilets jaunes en colère, ou nos dirigeants bornés qui les ont poussés à cela, et qui n’a pas encore assez satisfait toutes leurs revendications ?!

Le président n’a rien compris car il ne connaissait pas les français qui sont quelque fois lents à se mettre en action, mais quand ils le font, c’est difficile de les stopper !

Jdeclef 15/12/2018 10h15 LP

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