mardi 11 décembre 2018

Les annonces du président ne sont qu'un pétard mouillé qui ne soufflera pas la colère ancrée de certains gilets jaunes !


Emmanuel Macron, 13 minutes pour se remanier

VIDÉO. Le chef de l'État a dévoilé des mesures exceptionnelles qui contredisent en partie son projet initial. Serait-ce la fin du quinquennat ?


Donner un coup de pouce au smic ? « Ça détruit des emplois, donc ça n'est pas la bonne méthode », certifiait dimanche soir Muriel Pénicaud. Supprimer la hausse de la CSG pour les retraités ? « Je vais vous décevoir, mais la réponse sera non [...] La hausse de la CSG c'est ce qui permet de financer l'augmentation du salaire net de tous ceux qui travaillent », martelait ce lundi matin encore Bruno Le Maire. Le débat sur les baisses d'impôts et l'augmentation du pouvoir d'achat ? « Il ne doit pas se traduire par des augmentations des déficits [...] Nous ne voulons pas léguer une dette incontrôlable à nos enfants et grever ainsi leur futur pouvoir d'achat. C'est ma seule exigence » , assurait Édouard Philippe cette semaine à l'Assemblée nationale, comme il le fait depuis son arrivée à Matignon.
Pendant la crise des Gilets jaunes, les ministres du Travail, de l'Économie et des Finances, et le Premier ministre – soit une bonne partie de l'état-major gouvernemental – se sont raccrochés à un logiciel qu'ils ont intériorisé. Et ce pour quoi ils avaient été nommés : conduire le projet du macronisme. Or, en treize minutes ce soir, Emmanuel Macron les a tous contredits. Preuve que le chef de l'État a amorcé un véritable tournant. Signe que le quinquennat tel qu'il avait été pensé est aujourd'hui terminé.  »

Quid de l'audace réformatrice ?

C'est avec le regard presque pleureur, le phrasé lent, que le président de la République a prononcé son mea culpa. Loin de l'image qu'on pouvait se faire d'un dirigeant en reconquête. Mais telle est l'attitude qu'il a choisie, méticuleusement, pour dérouler les grandes mesures visant à accroître, à court terme, le pouvoir d'achat : la hausse de 100 euros du smic, la défiscalisation des heures supplémentaires, le versement d'une prime de fin d'année à la discrétion des entreprises et enfin la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2 000 euros par mois. « Il reste dans sa philosophie : il ne donne pas le sentiment de reculer sur l'orientation générale et il engage des mesures structurelles fortes », assure un ministre. Avant de nuancer : « Néanmoins, la question budgétaire demeure. Il va falloir se pencher sérieusement dessus si l'on ne veut pas se trahir. »
Tout le paradoxe est là. Avec ces dispositions d'urgence – voire d'urgence absolue tant elles vont à l'encontre de son cadre idéologique –, Emmanuel Macron efface les marqueurs qui avaient fait sa force durant la campagne présidentielle ainsi qu'au début de son mandat. Au premier rang desquels une audace réformatrice mêlée à une certaine orthodoxie financière. Celle-ci semble en partie balayée par la dizaine de milliards d'euros supplémentaire que l'État va devoir débourser pour financer ces coups de pouce. Cela pourrait mettre la France en difficulté face à ses voisins européens si elle ne parvient pas à rester sous la barre – peut-être arbitraire mais établie – des 3 %. Dès lors, comment continuer à mener le programme du candidat Emmanuel Macron ? Quelles marges de manœuvre aura-t-il à sa disposition ? Où se feront les coupes nécessaires ? Ce sera au Premier ministre de l'expliquer.

Manque de vision

Certains ministres le réclamaient, Emmanuel Macron l'a annoncé : la construction d'un « nouveau contrat pour la nation », accouché d'un grand débat traversant tous les territoires, pour remettre à plat les questions de fiscalité, de mobilité, de pouvoir d'achat, des services publics, de représentation, etc. Derrière cette formule aussi grandiloquente que nébuleuse, le chef de l'État compte réduire les fractures qui traversent le pays, soulignées ces derniers mois par le mouvement des Gilets jaunes.
On retiendra aussi un président assez évasif et brouillon, tant sur les contours de ses annonces économiques que sa vision de l'avenir. « Je veux que soient posées les questions qui touchent à la représentation, la possibilité de voir les courants d'opinion mieux entendus dans leur diversité, une loi électorale plus juste, la prise en compte du vote blanc, et même que soient admis à participer au débat des citoyens n'appartenant pas à des partis », s'est-il contenté de garantir, avant de soutenir : « C'est avec notre projet collectif que nous devons renouer. » « Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies », a conclu le chef de l'État, le ton solennel. Sûrement sait-il en son for intérieur que la nature même de sa présidence et son projet ont changé. Et que plus rien ne sera comme avant.
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Il a essayé de désamorcer une bombe à retardement, mais il est à craindre que ce ne soit que trop peu par rapport à ce que voulait tous les français !

Peut-être que le prochain épisode sera moins virulent, mais en fait ce ne sont que des miettes et notamment pour le pouvoir d’achat des français, car ces mesures sont toujours à minima et inégalitaires (exemple la CSG supprimée à ceux qui touche moins de 2000€ pour certains retraités...)

Il fallait qu'il fasse plus, mais comme il a taxé jusqu'à faire déborder le vase, il aurait mieux fallu qu'il ne les augmente pas au départ, car justement beaucoup de français se demandaient toujours ou va l'argent récolté !

Parallèlement, on a vu qu’il a modulé son comportement, mais il a du chemin encore à faire et 13 minutes de discours posé académique n’a pas semble-t-il convaincu tout le monde loin de là !

Et puis ne rien faire pour remettre la suppression de l’ISF qui profite au plus riches est une erreur, car cette mesure était demandée par la majorité des français et faire rentrer de l’argent dont la France a besoin !

Enfin le président a parlé pour ne pas dire grand-chose et semble-t-il une grande partie des français n’ont pas trouvé de réponse à leurs attentes ?!

Comme quoi ce n’est pas nouveau, tous nos dirigeants ont toujours pressuré en augmentant taxes et impôts divers, c’est bien simple qu’en supprimer et gale pouvoir d’achat, surtout quand c’est toujours les mêmes qui paient, pas besoin de sortir l’ENA pour cela !

Lui a trop tiré sur la ficelle, ce qui a brisé son ascension de bobo parvenu dédaigneux dans son quinquennat !

Alors pour l’épisode V du mouvement gilet jaune, la force semble-t-il, est avec eux ?!

A suivre….

Jdeclef 11/12/2018 09h22


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