Emmanuel Macron, 13 minutes pour se
remanier
VIDÉO. Le chef de l'État a dévoilé des mesures
exceptionnelles qui contredisent en partie son projet initial. Serait-ce la fin
du quinquennat ?
Pendant la crise des Gilets jaunes, les ministres du Travail, de l'Économie et des Finances, et le Premier ministre – soit une bonne partie de l'état-major gouvernemental – se sont raccrochés à un logiciel qu'ils ont intériorisé. Et ce pour quoi ils avaient été nommés : conduire le projet du macronisme. Or, en treize minutes ce soir, Emmanuel Macron les a tous contredits. Preuve que le chef de l'État a amorcé un véritable tournant. Signe que le quinquennat tel qu'il avait été pensé est aujourd'hui terminé. »
Quid de l'audace
réformatrice ?
C'est
avec le regard presque pleureur, le phrasé lent, que le président de la
République a prononcé son mea culpa. Loin de l'image qu'on pouvait se faire
d'un dirigeant en reconquête. Mais telle est l'attitude qu'il a choisie,
méticuleusement, pour dérouler les grandes mesures visant à accroître, à court
terme, le pouvoir d'achat : la hausse
de 100 euros du smic, la défiscalisation des heures supplémentaires,
le versement d'une prime de fin d'année à la discrétion des entreprises et
enfin la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins
de 2 000 euros par mois. « Il reste dans sa
philosophie : il ne donne pas le sentiment de reculer sur l'orientation
générale et il engage des mesures structurelles fortes », assure un
ministre. Avant de nuancer : « Néanmoins, la question budgétaire
demeure. Il va falloir se pencher sérieusement dessus si l'on ne veut pas se
trahir. »Tout le paradoxe est là. Avec ces dispositions d'urgence – voire d'urgence absolue tant elles vont à l'encontre de son cadre idéologique –, Emmanuel Macron efface les marqueurs qui avaient fait sa force durant la campagne présidentielle ainsi qu'au début de son mandat. Au premier rang desquels une audace réformatrice mêlée à une certaine orthodoxie financière. Celle-ci semble en partie balayée par la dizaine de milliards d'euros supplémentaire que l'État va devoir débourser pour financer ces coups de pouce. Cela pourrait mettre la France en difficulté face à ses voisins européens si elle ne parvient pas à rester sous la barre – peut-être arbitraire mais établie – des 3 %. Dès lors, comment continuer à mener le programme du candidat Emmanuel Macron ? Quelles marges de manœuvre aura-t-il à sa disposition ? Où se feront les coupes nécessaires ? Ce sera au Premier ministre de l'expliquer.
Manque de vision
Certains
ministres le réclamaient, Emmanuel Macron l'a annoncé : la construction
d'un « nouveau contrat pour la nation », accouché d'un grand débat
traversant tous les territoires, pour remettre à plat les questions de
fiscalité, de mobilité, de pouvoir d'achat, des services publics, de
représentation, etc. Derrière cette formule aussi grandiloquente que nébuleuse,
le chef de l'État compte réduire les fractures qui traversent le pays,
soulignées ces derniers mois par le mouvement des Gilets jaunes.On retiendra aussi un président assez évasif et brouillon, tant sur les contours de ses annonces économiques que sa vision de l'avenir. « Je veux que soient posées les questions qui touchent à la représentation, la possibilité de voir les courants d'opinion mieux entendus dans leur diversité, une loi électorale plus juste, la prise en compte du vote blanc, et même que soient admis à participer au débat des citoyens n'appartenant pas à des partis », s'est-il contenté de garantir, avant de soutenir : « C'est avec notre projet collectif que nous devons renouer. » « Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies », a conclu le chef de l'État, le ton solennel. Sûrement sait-il en son for intérieur que la nature même de sa présidence et son projet ont changé. Et que plus rien ne sera comme avant.
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Il a essayé de désamorcer une bombe à retardement,
mais il est à craindre que ce ne soit que trop peu par rapport à ce que voulait
tous les français !
Peut-être que le prochain épisode sera
moins virulent, mais en fait ce ne sont que des miettes et notamment pour le
pouvoir d’achat des français, car ces mesures sont toujours à minima et
inégalitaires (exemple la CSG supprimée à
ceux qui touche moins de 2000€ pour certains retraités...)
Il fallait qu'il fasse plus, mais comme
il a taxé jusqu'à faire déborder le vase, il aurait mieux fallu qu'il ne les
augmente pas au départ, car justement beaucoup de français se demandaient
toujours ou va l'argent récolté !
Parallèlement, on a vu qu’il a modulé
son comportement, mais il a du chemin encore à faire et 13 minutes de discours posé
académique n’a pas semble-t-il convaincu tout le monde loin de là !
Et puis ne rien faire pour remettre la
suppression de l’ISF qui profite au plus riches est une erreur, car cette
mesure était demandée par la majorité des français et faire rentrer de l’argent
dont la France a besoin !
Enfin le président a parlé pour ne pas dire
grand-chose et semble-t-il une grande partie des français n’ont pas trouvé de
réponse à leurs attentes ?!
Comme quoi ce n’est pas nouveau, tous
nos dirigeants ont toujours pressuré en augmentant taxes et impôts divers,
c’est bien simple qu’en supprimer et gale pouvoir d’achat, surtout quand c’est
toujours les mêmes qui paient, pas besoin de sortir l’ENA pour cela !
Lui a trop tiré sur la ficelle, ce qui a
brisé son ascension de bobo parvenu dédaigneux dans son quinquennat !
Alors pour l’épisode V du mouvement
gilet jaune, la force semble-t-il, est avec eux ?!
A suivre….
Jdeclef 11/12/2018 09h22
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