Vœux du nouvel an : Macron en quête de mots
Pour le président, la traditionnelle allocution
du 31 décembre est une occasion de reconquérir l'opinion qui lui est
très hostile.
Cette fois, plus question d'annonces. L'enjeu est de trouver des mots capables de marquer « autorité et rassemblement », selon un de ses proches. Emmanuel Macron planchera certainement sur son texte jusqu'au dernier moment. Il a prévu d'enregistrer son message lundi en fin d'après-midi. Il s'adressera à des Français qui, dans une immense majorité, lui sont aujourd'hui hostiles – sa cote de popularité est à 27 %, selon le dernier sondage BVA – et certains ouvertement haineux, comme l'ont montré les simulacres de décapitation sur des ronds-points tenus par des Gilets jaunes. Il doit donc les convaincre qu'il est capable de montrer davantage d'écoute et de bienveillance, lui dont certaines phrases cassantes cette année continuent à choquer une partie de l'opinion, du « pognon de dingue » aux « Gaulois réfractaires ».
Un président très discret
«
L'acte VII » des Gilets jaunes samedi a montré un essoufflement de la
mobilisation, mais les slogans – « Macron démission » – continuent de
le viser personnellement. Emmanuel Macron s'est fait extrêmement discret en
décembre, dans ses rares sorties comme dans les médias. Sa destination de
vacances a été tenue secrète par l'Élysée, mais il a fait une apparition
samedi dans les rues de Saint-Tropez et Port-Grimaud. Il n'a pas non plus
durant ses congés, comme il l'avait fait cet été, pris son téléphone pour
organiser une répartition entre pays européens des migrants en errance du
bateau de l'ONG Proactiva Open Arms,
refoulés par l'Italie et qui
ont finalement pu accoster en Espagne.Les vœux à la nation, cette tradition républicaine qu'il a maintenue, lui donnent enfin l'occasion de parler de l'avenir, des réformes annoncées pour 2019, qui restent sa priorité, en particulier celle des retraites et de la fonction publique, mais aussi des nouvelles initiatives, à commencer par ce « grand débat national » prévu de janvier à mars avec lequel l'exécutif espère apaiser la colère des Gilets jaunes. Le président pourrait rappeler lundi soir les limites de cet exercice, comme il l'avait déjà fait le 10 décembre : pas question de rejouer la présidentielle de 2017 ni de « détricoter » ce que le gouvernement et le Parlement ont mis en place depuis 18 mois. Ces lignes rouges ne sont pas sans risque. Faute de résultats concrets, le « grand débat » pourrait entraîner de nouvelles frustrations et contestations. Quant à l'opportunité de lancer des référendums d'initiative citoyenne, réclamés par une partie des Gilets jaunes et par l'opposition, le président ne s'est pas encore prononcé. Jusqu'à la fin du grand débat, qui abordera le sujet, Emmanuel Macron devra en tout cas retarder la réforme constitutionnelle à laquelle il reste très attaché.
Une soirée de réveillon sous
surveillance
Les
débuts de 2019 recèlent d'autres embûches. Il faudra, par exemple, mettre
en place la prime d'activité d'une centaine d'euros pour les petits salaires
qui, contrairement à ce qu'annonçait le président, ne sera pas versée à tous
les smicards. Ceux qui sont en couple avec quelqu'un gagnant bien sa vie n'y
auront pas droit. L'effet de l'entrée
en vigueur du prélèvement à la source, visible pour la première fois sur
les feuilles de paie de fin janvier, est une autre inconnue. En pleine
jacquerie fiscale, quel en sera l'impact sur l'état d'esprit des ménages, voire
sur la consommation ?Une partie des Gilets jaunes, toujours mobilisés – certains ont tenté d'entrer dans le fort de Brégançon, croyant y trouver le président –, compte se faire entendre juste au moment des vœux présidentiels : un appel est lancé sur Facebook pour un rassemblement « festif et non violent » sur les Champs-Élysées à 20 heures. Plus de 8 000 personnes annoncent déjà vouloir y participer. La sécurité sera donc renforcée à Paris comme dans d'autres grandes villes où des appels ont été lancés, notamment sur le pont d'Aquitaine à Bordeaux, théâtre régulier d'affrontements avec les forces de l'ordre.
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Depuis la mi-année 2018, tout ce qui est
arrivé de par sa faute n'a fait qu'augmenter le manque de confiance des
français envers lui, son 1er ministre et le gouvernement !
Et ce n’est pas son discours alambiqué
habituel ou ses faux méa culpa qui changeront la donne de la suite de son
quinquennat dont il a grillé les dernières cartouches !?
Car il a accumulé tant de déconvenues ou
erreurs impardonnables qu’il faudrait un miracle politique pour que cela change !
Il manque d’amour propre comme ses prédécesseurs,
alors qu’il fasse comme eux, en souhaitant une bonne année aux français (qui se sont trompés une fois de plus),
dont il ne pense rien, ces gens de peu, comme c’est la tradition en bon faux
monarque sans couronne républicain...
Jdeclef 31/12/2018 11h04LP
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