jeudi 24 mars 2016

Ces médias en continu qui sème le trouble par des informations et hypothèses inexactes desservent indirectement les enquêteurs pour faire du scoop ou audimat télévisuel, il faudrait qu’elles fassent preuve de plus de circonspection !

Monde

Attentats à Bruxelles: Les autorités donnent des consignes «de plus en plus explicites» aux médias


TERRORISME A la demande du parquet fédéral, les médias outre-Quiévrain ont accepté de ne pas publier d’informations sur l’enquête en cours après les attentats qui ont frappé Bruxelles ce vendredi…
La question des relations entre les médias, la police et la justice ressurgit après les attentats qui ont frappé Bruxelles ce vendredi. Après une succession d’explosions à l’aéroport de Zaventem puis dans une station de métro du quartier européen de la capitale belge, le parquet fédéral a diffusé vers midi un communiqué demandant aux médias de ne pas diffuser d’informations sur l’enquête. Une consigne qui a été respectée par une très large majorité de médias belges.

Des consignes « de plus en plus explicites »

La plupart des sites d’actualité, des chaînes de télévision et de radio avaient ouvert des éditions spéciales pour couvrir en direct les attentats de Bruxelles ce vendredi matin. Un peu après 13 heures, le parquet fédéral belge a transmis des consignes précises aux journalistes. « Certains journalistes communiquent des informations sur l’enquête en cours », a déploré le parquet dans un communiqué, avant de demander « instamment à la presse de s’abstenir de communiquer des informations relatives à l’enquête judiciaire en cours afin de ne pas nuire à l’enquête ».
près la publication de ce communiqué, plusieurs sites d’actualité ont indiqué que leur direct serait désormais exempt de détails sur l’enquête. Ainsi, Le Soir indiquait vers 16 heures que « des perquisitions [étaient] en cours », sans en dire davantage. « Conformément au souhait du parquet et afin de ne pas compromettre l’enquête Le Soir ne communiquera dès lors rien de plus sur les lieux et le déroulement des opérations en cours ».
En novembre 2015, les médias belges avaient suspendu leur publication le temps d’une soirée, à la demande de la police pour ne pas interférer avec les opérations en cours dans la capitale belge. Mais la semaine passée, « il n’y a eu aucune demande officielle ou officieuse ni aucune communication générale à l’adresse des médias », avait indiqué Christophe Berti, rédacteur en chef au Soir au journal Le Monde.

La chaîne VTM, un cas (plutôt) isolé

En revanche, les instructions du parquet étaient claires ce vendredi. « C’est assez rare que ce genre de demande soit faite de manière aussi formelle et explicite de la part du parquet », observe le journaliste de Metro (Belgique) Jérôme Rombaux. Il ne s’agit pas selon lui d’une contrainte pour la rédaction, étant donné « qu’on est dans l’émotion, dans l’urgence ».
Pour François Heinderyckx, professeur à l’Université libre de Bruxelles, les autorités tendent à transmettre « des consignes plus explicites aux médias » après certains débordements, comme « le cas de BFMTV pendant les attaques de janvier 2015 et plus récemment, celui de la chaîne flamande privée VTM, accusée par la police belge d’avoir mis en péril l’arrestation de Salah Abdeslam vendredi en envoyant un camion satellite sur les lieux avant même l’arrivée de la police. Etant donné l’atmosphère ce vendredi, les médias ont opté pour la prudence. »
 La police belge pointe «l'irresponsabilité» de certains médias
Les médias belges « ont dans l’ensemble répondu favorablement à l’appel du parquet », abonde Ike Picone, professeur de journalisme à l’université Vrije de Bruxelles (VUB). « Cette demande n’est pas perçue comme de la censure ou de la rétention d’information. Dans le cas des attentats de Bruxelles, comme le 13 novembre à Paris, il s’agit d’une série de plusieurs attaques dans une même ville au cours de la même journée. Mettre en péril l’enquête en publiant des informations sensibles comporte le risque de mettre en danger la population », analyse l’enseignant. Ce « consensus du secteur » repose peut-être aussi sur la taille du paysage médiatique belge et la concentration des publications au sein de grands groupes médiatiques.

« Volatilité » et emballement médiatique

« La question de la responsabilité des médias se posait bien avant le terrorisme moderne et la presse en ligne », remarque François Heinderyckx, mais elle se pose aujourd’hui avec plus d’acuité. « Les médias numériques ont réduit le temps dont disposent les journalistes pour décider ou non de publier une information ». Le support Internet permet également selon lui une certaine « volatilité des médias numériques ».
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Certaines chaines de télévision et médias divers et pas seulement belges, mais aussi françaises en continu bien connues pour ne pas les citer, commentent à tout va avec des hypothèses plus ou moins avérées pour simplement faire du scoop sensationnel et de l'audimat !

Il est certain que cela ne facilite pas la tâche de la justice et des enquêteurs et peut servir indirectement les auteurs d'actes criminels qui eux aussi écoutent et regardent les médias !

Notamment pour des actes liés au terrorisme islamique, il faudrait que les médias soient plutôt enclins à aider la police et services de renseignement et justice, plutôt que de faire de la mauvaise information et hypothèse qui handicape les enquêtes et luttes contre ce fléau!
Il y a déjà assez de réseaux sociaux poubelles qui font du mal en diffusant les commentaires d’internautes pas net sur la toile !

Il ne s’agit pas de museler ou d’interdire la presse, voire la liberté d’expression droit  inaliénable garant de nos libertés, mais il faut simplement la moduler pour empêcher qu’elle produise l’effet contraire dans ces périodes de crise et de guerre comme enfin on l’admet dans ce monde pas assez sécurisé, malgré les efforts fait par nos états, mais encore insuffisant, car n’allant pas au fond des problèmes partout et notamment dans des zones à risques connues en France !

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