Monde
Attentats à
Bruxelles: Les autorités donnent des consignes «de plus en plus explicites» aux
médias
TERRORISME A la demande du parquet fédéral, les
médias outre-Quiévrain ont accepté de ne pas publier d’informations sur l’enquête
en cours après les attentats qui ont frappé Bruxelles ce vendredi…
La question des
relations entre les médias, la police et la justice ressurgit après les attentats qui ont frappé Bruxelles ce vendredi. Après
une succession d’explosions à l’aéroport de Zaventem puis dans une station de
métro du quartier européen de la capitale belge, le parquet fédéral a diffusé
vers midi un communiqué demandant aux médias de ne pas diffuser d’informations
sur l’enquête. Une consigne qui a été respectée par une très large majorité de
médias belges.
Des consignes « de plus
en plus explicites »
La plupart des sites
d’actualité, des chaînes de télévision et de radio avaient ouvert des éditions
spéciales pour couvrir en direct les attentats de Bruxelles ce vendredi
matin. Un peu après 13 heures, le parquet fédéral belge a transmis des
consignes précises aux journalistes. « Certains journalistes communiquent
des informations sur l’enquête en cours », a déploré le parquet dans un
communiqué, avant de demander « instamment à la presse de s’abstenir de
communiquer des informations relatives à l’enquête judiciaire en cours afin de
ne pas nuire à l’enquête ».près la publication de ce communiqué, plusieurs sites d’actualité ont indiqué que leur direct serait désormais exempt de détails sur l’enquête. Ainsi, Le Soir indiquait vers 16 heures que « des perquisitions [étaient] en cours », sans en dire davantage. « Conformément au souhait du parquet et afin de ne pas compromettre l’enquête Le Soir ne communiquera dès lors rien de plus sur les lieux et le déroulement des opérations en cours ».
En novembre 2015, les médias belges avaient suspendu leur publication le temps d’une soirée, à la demande de la police pour ne pas interférer avec les opérations en cours dans la capitale belge. Mais la semaine passée, « il n’y a eu aucune demande officielle ou officieuse ni aucune communication générale à l’adresse des médias », avait indiqué Christophe Berti, rédacteur en chef au Soir au journal Le Monde.
La chaîne VTM, un cas
(plutôt) isolé
En revanche, les
instructions du parquet étaient claires ce vendredi. « C’est assez
rare que ce genre de demande soit faite de manière aussi formelle et explicite
de la part du parquet », observe le journaliste de Metro (Belgique) Jérôme Rombaux. Il ne
s’agit pas selon lui d’une contrainte pour la rédaction, étant donné
« qu’on est dans l’émotion, dans l’urgence ».Pour François Heinderyckx, professeur à l’Université libre de Bruxelles, les autorités tendent à transmettre « des consignes plus explicites aux médias » après certains débordements, comme « le cas de BFMTV pendant les attaques de janvier 2015 et plus récemment, celui de la chaîne flamande privée VTM, accusée par la police belge d’avoir mis en péril l’arrestation de Salah Abdeslam vendredi en envoyant un camion satellite sur les lieux avant même l’arrivée de la police. Etant donné l’atmosphère ce vendredi, les médias ont opté pour la prudence. »
La police belge pointe «l'irresponsabilité» de certains médias
Les médias belges « ont dans l’ensemble répondu favorablement à l’appel du parquet », abonde Ike Picone, professeur de journalisme à l’université Vrije de Bruxelles (VUB). « Cette demande n’est pas perçue comme de la censure ou de la rétention d’information. Dans le cas des attentats de Bruxelles, comme le 13 novembre à Paris, il s’agit d’une série de plusieurs attaques dans une même ville au cours de la même journée. Mettre en péril l’enquête en publiant des informations sensibles comporte le risque de mettre en danger la population », analyse l’enseignant. Ce « consensus du secteur » repose peut-être aussi sur la taille du paysage médiatique belge et la concentration des publications au sein de grands groupes médiatiques.
« Volatilité » et
emballement médiatique
« La question de
la responsabilité des médias se posait bien avant le terrorisme moderne et
la presse en ligne », remarque François Heinderyckx, mais elle se
pose aujourd’hui avec plus d’acuité. « Les médias numériques ont réduit le
temps dont disposent les journalistes pour décider ou non de publier une
information ». Le support Internet permet également selon lui une certaine
« volatilité des médias numériques ».----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Certaines
chaines de télévision et médias divers et pas seulement belges, mais aussi
françaises en continu bien connues pour ne pas les citer, commentent à tout va
avec des hypothèses plus ou moins avérées pour simplement faire du scoop
sensationnel et de l'audimat !
Il est
certain que cela ne facilite pas la tâche de la justice et des enquêteurs et
peut servir indirectement les auteurs d'actes criminels qui eux aussi écoutent
et regardent les médias !
Notamment
pour des actes liés au terrorisme islamique, il faudrait que les médias soient
plutôt enclins à aider la police et services de renseignement et justice,
plutôt que de faire de la mauvaise information et hypothèse qui handicape les
enquêtes et luttes contre ce fléau!
Il y a
déjà assez de réseaux sociaux poubelles qui font du mal en diffusant les
commentaires d’internautes pas net sur la toile !
Il ne
s’agit pas de museler ou d’interdire la presse, voire la liberté d’expression
droit inaliénable garant de nos
libertés, mais il faut simplement la moduler pour empêcher qu’elle produise
l’effet contraire dans ces périodes de crise et de guerre comme enfin on
l’admet dans ce monde pas assez sécurisé, malgré les efforts fait par nos
états, mais encore insuffisant, car n’allant pas au fond des problèmes
partout et notamment dans des zones à risques connues en France !
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