La "jungle"
de Calais au coeur de la rencontre Hollande-Cameron
VIDÉO. À
Amiens, le sommet franco-britannique sera l'occasion pour la France de demander
à Londres une aide financière "substantielle" pour contenir les
migrants.
Alors que la crise des migrants, avec
en point d'orgue l'épineuse question de la « jungle » de Calais, continue de
secouer l'Europe, François Hollande
et David Cameron
se retrouvent à Amiens. Avant l'ouverture du sommet à la préfecture, le
président français et le Premier ministre britannique ont rendez-vous à
11 h 15 au cimetière-mémorial britannique de Pozières, lieu emblématique
de la bataille de la Somme au cours de laquelle 400 000 soldats anglais et 200
000 français trouvèrent la mort de juillet à novembre 1916.« C'est un peu leur Verdun à eux », souligne un diplomate français, voyant dans la concomitance du sommet et du centenaire de l'offensive franco-britannique contre l'armée allemande un symbole fort « du partenariat dans la paix comme dans la guerre qui perdure » entre les deux pays.
David Cameron et François Hollande auront toutefois les yeux tournés vers la « jungle » de Calais, où affluent en masse des milliers de migrants tentant par tous les moyens de rallier les côtes anglaises. La rencontre intervient alors que les autorités françaises ont entamé le démantèlement de ce campement insalubre, dans un climat tendu, émaillé d'incidents.
L'aide britannique portée à 80
millions d'euros
Paris ne compte pas remettre en cause
les accords du Touquet de 2003 régissant la gestion de la frontière
franco-britannique : « Ils n'ont pas vocation à être modifiés », indique-t-on à
Paris. La France veut en revanche une aide financière substantielle de Londres
pour l'ouverture de nouveaux centres d'accueil, la sécurisation des
infrastructures portuaires de Calais, Dunkerque et du tunnel sous la Manche et
la lutte contre les filières clandestines.Cette aide va être augmentée. La contribution britannique à la gestion de la crise est actuellement « de plus de 60 millions. (...) Il y aura une vingtaine de millions supplémentaires », a annoncé Harlem Désir, secrétaire d'État français aux Affaires européennes, à la radio RFI. Cette aide contribuera à accroître « la sécurisation de la zone d'accès au tunnel et de la zone du port de Calais » ainsi que « la lutte contre les réseaux de passeurs ». « Il y a aussi ce que la France fait pour permettre que les demandeurs d'asile qui sont là, et qui ne pourront pas être accueillis en Grande-Bretagne parce que la Grande-Bretagne ne les accepte pas en fonction de sa législation, puissent être répartis dans des centres d'orientation et d'accueil dans d'autres régions en France (...), qu'ils puissent faire leur demande d'asile en France s'ils relèvent de l'asile, et s'ils sont dans des situations irrégulières, qu'il puisse être procédé à leur retour dans les pays d'origine dans le cadre d'accords de coopération net de réadmission avec ces pays d'origine ».
La question des mineurs
Des discussions intenses ont lieu
entre les équipes du ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve et son
homologue britannique Theresa May. La question du regroupement familial de
mineurs isolés, bloqués à Calais alors que des membres de leur famille sont
installés outre-Manche, est un des sujets sensibles des discussions. Bernard
Cazeneuve a souhaité récemment que les cas de « tous ceux qui ont des attaches
en Grande-Bretagne, parmi notamment les mineurs isolés », soient examinés «
dans l'équilibre de la relation que nous avons avec la Grande-Bretagne ».Plus offensif, le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron a déclaré dans un entretien au Financial Times qu'en cas de Brexit la France cesserait de retenir les migrants à Calais. À moins de quatre mois du référendum organisé le 23 juin outre-Manche sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne, la possible sortie de l'Union de la Grande-Bretagne ne fait officiellement pas partie des discussions. « Cela ne nous regarde plus, c'est vraiment une question de politique intérieure britannique », explique un diplomate français. Mais David Cameron et François Hollande pourraient toutefois bien évoquer cette échéance à haut risque.
Coopération militaire
Deux autres textes seront signés à
Amiens pour renforcer la coopération bilatérale en matière de défense et de
lutte contre le terrorisme. À l'ordre du jour notamment, la mise au point d'une
force expéditionnaire conjointe franco-britannique, qui sera opérationnelle
après un exercice en avril 2016 qui mobilisera quelque 7 000 militaires français
et anglais. Paris et Londres veulent également développer leur coopération en
matière d'armement, (drone, missiles, guerre des mines sous-marines).Le projet de construction par EDF de deux EPR à Hinkley Point (côte ouest de l'Angleterre), dont le coût est évalué à 24,5 milliards d'euros, fera par ailleurs l'objet d'un texte commun. « EDF travaille à réunir les éléments nécessaires pour une décision d'investissement qui viendra dans l'horizon de temps le plus proche, évidemment avec le plein soutien du gouvernement », a indiqué une source diplomatique française proche du dossier. Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a défendu mardi « un très bon investissement » pour l'électricien français, malgré des critiques, notamment de la part des syndicats du groupe.
Tous deux tiendront une conférence de presse vers 15 h 10. La situation en Ukraine, les crises syrienne et libyenne devraient également faire partie des grands sujets internationaux abordés.
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Pour la majorité de ces réfugiés qui
veulent aller en Angleterre hommes femmes et enfants ceux-ci ont souvent des
raisons familiales pour migrer vers la grande Bretagne !
Mais ce qui est inadmissible du fait
semble-t-il de ce Schengen dont ils ne font pas partie et qui ne veut plus dire
grand-chose, il a été décidé encore dans des dérogations déjà nombreuses, comme
pour d’autres sujets pour l’Angleterre, que la frontière se trouvait en France et
à Calais, c’est ubuesque et inconcevable et forcement créé un cul de sac ou s’entasse
ces réfugiés, à Calais ou derrière un mur naturel qu’est La Manche !
Mais tout cela, on le sait et notamment
notre gouvernement et HOLLANDE aussi pour autant espérer un miracle dans ces
négociations, mais il ne faut pas rêver face à CAMERON !
(Seul MACRON par sa
réflexion à raison en disant que si l’Angleterre faisait son « brexit »
cela permettrait à la France de ne plus empêcher, ces migrants d’aller en face
à Douvres)
Jdeclef 03/03/2016 10h44
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