Colonisation : la défense d'équilibriste d'Emmanuel
Macron
VIDÉOS. Dans une vidéo publiée sur le site de son mouvement
et sur RTL, le candidat est revenu sur sa position au sujet de la colonisation
en Algérie.
Mercredi,
alors en déplacement en Algérie,
Emmanuel Macron
s'est illustré avec des propos sur la colonisation. « C'est un crime. C'est
un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce
passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à
l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes », a-t-il déclaré sur Echorouk News. Des propos qui ont
déclenché des protestations de la part de la droite et de l'extrême droit.
Devant ces débuts de polémique, les soutiens du candidat se sont lancés dans
des explications un peu confuses entre « erreur de
terminologie » et justification juridique.LIRE aussi « Crime contre l'humanité » : Emmanuel Macron a-t-il parlé trop vite ?
Finalement, jeudi dans l'après-midi, c'est donc Emmanuel Macron lui-même qui a pris la parole sur le sujet. « Sommes-nous aujourd'hui condamnés à vivre à jamais dans l'ombre de ce traumatisme pour nos deux pays ? » commence le candidat, drapeaux français et européen dans le dos, sur une vidéo au style très présidentiel, intitulée Colonisation : le courage de dire les choses et postée sur le site d'En marche !. Il assure tenir un « discours de vérité et de complexité », sans pour autant reprendre le terme contesté de « crime contre l'humanité ». Il rappelle aussi que ses propos n'étaient pas destinés « aux anciens combattants » qui sont « les enfants d'un État qui doit assumer ses responsabilités ».
Ni « repentance » ni
« refoulé »
L'ancien
ministre de l'Économie se lance ensuite dans un exercice d'équilibriste entre
une « responsabilité » devant laquelle « il ne faut pas se
dérober » et « la colonisation [qui] a introduit une modernité par
effraction […] des dizaines de milliers d'instituteurs, de médecins, de
fermiers ont beaucoup donné à l'Algérie ». Emmanuel Macron revient aussi
sur les pieds-noirs, « victimes de la politique algérienne de la
France » et les Harkis « victimes de la trahison de l'État français ».
Le candidat à l'élection présidentielle se veut « sans repentance […],
mais sans refoulé aussi » tout en se défendant d'être un des
« responsables politiques qui aujourd'hui cherchent à instrumentaliser notre histoire ».Après les propos de Macron, la colonisation s'invite dans la présidentielle
Invité sur RTL, en fin d'après-midi, Emmanuel Macron a déclaré qu'il irait « voir les associations des anciens combattants, j'irai voir toutes les associations qui ont été choquées par mes propos pour leur expliquer leur complexité. » Il est aussi revenu sur le terme de « crime contre l'humanité » arguant que son idée n'était « pas de comparer à la Shoah ou au génocide arménien ce qui s'est passé dans la guerre d'Algérie. » Le candidat a aussi invoqué l'argument juridique, avancé par le secrétaire général d'En marche !, Richard Ferrand, plus tôt dans la journée. « En 2010 la France a transposé le traité de Rome dans son droit [...] elle a élargi la définition du crime contre l'humanité dans notre droit français... Juridiquement, aujourd'hui, ces crimes seraient condamnés au titre de la loi française comme crime contre l'humanité. » Il a néanmoins préféré l'expression de « crimes contre l'humain ».
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L’après-guerre
mondiale a bouleversé ce colonialisme !
Alors servir
de ce terme des colonies anciennes pour des idées politiciennes est désespérant
quelque soient les partis ou leaders qui les formulent en campagne électorale est
de la basse politique de caniveau !
Mais de toute
façon cette campagne présidentielle de 2017 est plus que médiocre de par des
candidats de peu de qualité quel qu’ils soient et n’augure rien de bon pour les
5 années à venir de la gestion du pays !
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