Présidentielle : à deux mois du premier tour, rien n'est
joué
Les affaires de Fillon, les propos polémiques de Macron,
l'impossible entente entre Hamon et Mélenchon... L'élection n'a jamais été
aussi incertaine.
À
deux mois du premier tour de l'élection présidentielle, l'incertitude n'a
jamais été aussi forte sur l'issue du scrutin et tout semble possible sous la
pression des affaires et du rejet de la classe politique. François Fillon
est contesté dans son propre camp, Emmanuel Macron
dans le flou, la gauche éclatée et Marine Le Pen
en profite pour renforcer ses chances d'accéder au second tour.
Fillon touché, pas coulé
Hyper
favori pour l'Élysée après sa victoire écrasante à la primaire de novembre,
François Fillon est désormais un candidat affaibli, miné par les accusations
d'emplois fictifs de son épouse et qui peine à faire campagne. L'image de l'ex-Premier
ministre, qui se voulait le candidat de l'honnêteté en politique, est très
dégradée. « Le problème, c'est que ça touche au mur porteur de sa
candidature. Un peu comme si on apprenait que l'écologiste Yannick Jadot
est un grand pollueur », souligne Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof.
S'il a cédé du terrain dans les sondages, François Fillon ne s'est pas effondré
pour autant. Avec autour de 20 % d'intentions de vote, il est régulièrement donné
battu au 1er tour, mais peut espérer redresser la barre et s'en remet désormais
« au seul jugement du suffrage universel ».
Macron, on demande le programme
Environ
20 % d'intentions de vote, c'est aussi le score qui permet à Emmanuel Macron
d'envisager accéder au second tour. « Il a franchi la barre symbolique des
20 % et le seuil de qualification pour le second tour se situera probablement
au-dessus de cette barre », note Yves-Marie Cann, politologue à l'institut
Elabe. À 39 ans, le leader d'En marche ! bénéficie d'une curiosité
bienveillante des Français et du rejet des autres candidats, mais son programme
reste vague. « Plus le temps passe, plus il va devoir clarifier ses
positions en termes de programme. Et plus il sera concret et transparent, plus
il risque de nourrir des déceptions », analyse François Miquet-Marty
(Viavoice). La plupart des sondages donnent aujourd'hui l'ex-ministre de
l'Économie face à Marine Le Pen au second tour. Si cette hypothèse se confirme,
ce serait la première fois que ni droite ni gauche classiques ne seraient
présentes au second tour de la présidentielle sous la Ve République.
À gauche, le piège de la désunion
La
gauche fait les frais de sa dispersion. Après sa victoire à la primaire PS élargie, Benoît Hamon s'est
hissé à environ 15 % d'intentions de vote, dépassant Jean-Luc Mélenchon, qui
stagne autour de 12 %. Leurs scores cumulés – environ 27 %, soit 9 millions
d'électeurs potentiels – montrent que le poids électoral de la gauche reste
important en France. Mais la fragmentation des candidatures ne leur permet pas
d'envisager d'être présents au second tour. D'autant qu'Emmanuel Macron mord
sur une partie de l'électorat socialiste, qui juge Benoît Hamon trop radical.
Beaucoup dépend des capacités de rassemblement. Si l'écologiste Yannick Jadot –
crédité de 2 % – tente de se rapprocher de ses concurrents, ni Jean-Luc
Mélenchon ni Benoît Hamon n'envisagent pour l'heure une candidature unique.
Le Pen en position de force
Avec
au-delà de 25 % d'intentions de vote, Marine Le Pen dispose d'un socle solide,
qui correspond aux scores du Front national aux élections européennes et
régionales de 2014/2015 et la place en tête. Elle profite, comme Emmanuel
Macron, des difficultés de François Fillon. Dans l'hypothèse d'un duel au
second tour, elle serait battue par le candidat de la droite, mais est
actuellement créditée de 43 % (OpinionWay) à 44 % (Elabe) d'intentions de vote
et nombre d'électeurs de gauche rechigneraient à voter Fillon. Dès lors, pour
François Miquet-Marty, « au moins statistiquement », l'hypothèse
d'une victoire de la candidate FN n'est plus exclue. « Quand on est à 43 %
à quelques semaines d'un second tour, on n'est pas loin de 50 % »,
souligne-t-il. Et Bruno Cautrès invite à la prudence : « Beaucoup de
choses que l'on pensait impossibles sont en train de se produire. »
La participation, une clé de
l'élection
Ce
sera l'une des clés du scrutin. Le renouvellement de l'offre – avec
l'élimination de Nicolas Sarkozy, François Hollande, Manuel Valls, Alain
Juppé... – joue en faveur de la participation. Mais la pauvreté de la campagne
et l'absence actuelle de débats de fond incitent plutôt à l'abstention et
pourraient favoriser la candidate FN. « Si on est plutôt sur le terrain
des affaires que des programmes, ça pourrait nuire à la mobilisation, prévient
Yves-Marie Cann. Beaucoup dépendra de la tenue de la campagne au cours des deux
prochains mois. »
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Alors les français ne savent plus pour
qui voter et change d’avis au gré des discours fumants et utopiques des
candidats prodigues en promesses rarement tenues et des sondages médiatiques !
Les français depuis des décennies ont
laissé se développer une caste politique sclérosée par des politiciens élus de
tous bords trop protégés par des privilèges digne de l’ancien régime qui ne se
battent (seulement) au moment des
campagnes électorales notamment présidentielles pour prendre le pouvoir suprême
du président de la république (comme des
monarques sans couronnes !)
Et qui après ne font rien de probant
pour le pays depuis trente ans !
Alors les français en sont réduits à
mettre les noms des candidats dans un chapeau et tirer celui qui sera élu ou à
s’abstenir !?
Ceci accentué par le système électoral
et les institutions de la V eme république et ses institutions obsolètes qui ne
sert qu’aux élus politiciens et ces 2 tours ringards à la présidentielle !
Il faut absolument changer tout cela
si l’on veut que le pays se redresse et que les français vivent mieux et que le
destin de la France ne serve pas qu’à quelques poignées de politiciens nantis
qui n’aiment pas le peuple lambda et s’enrichissent sur leurs dos !
Le jour où les français auront compris
cela tout ira mieux, mais hélas ils sont trop versatiles et facile à manœuvrer par
cette caste politique !
Jdeclef 19/02/2017 09h46
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