Roms : Jean-Marie Le Pen condamné à 5 000
euros d'amende en appel
Le président d'honneur du Front national avait qualifié
d'"urticante et, disons, odorante" la présence de "quelques
centaines de Roms" à Nice en 2013.
Jean-Marie Le Pen est
une nouvelle fois condamné lundi dans une affaire judiciaire. Le président
d'honneur du Front national,
poursuivi pour avoir qualifié la présence de Roms d'« urticante » et
d'« odorante » en 2013, a vu sa condamnation à 5 000 euros
d'amende confirmée en appel. La cour d'appel d'Aix-en-Provence l'a de
nouveau reconnu coupable de provocation à la haine et à la discrimination pour
ces propos tenus à Nice lors d'une conférence de presse. « Vous avez
quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la
ville une présence urticante et, disons, odorante. Cela n'est que le petit
morceau de l'iceberg », avait notamment déclaré Jean-Marie Le Pen.« Ce sont des termes que je maintiens parce que je les ai pensés », avait expliqué à la barre le père de Marine Le Pen, qui devra payer 2 000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme, partie civile. La Ligue des droits de l'homme, partie civile en première instance, recevra 1 000 euros. « Leur présence est urticante pour la population, oui, les gens se plaignent », avait-il déclaré. « Odorante, il suffit d'avoir visité un camp de Roms pour s'en rendre compte, olfactivement parlant », avait-il poursuivi, assurant être « payé pour dire ce que pensent les électeurs ». « La haine est un sentiment qui m'est parfaitement étranger », avait assuré Jean-Marie Le Pen. « Je ne sais pas si la haine est un sentiment présent chez M. Le Pen. Ce n'est pas ce qu'on lui reproche, ce qu'on lui reproche, ce sont des propos qui sont de nature à jeter l'opprobre sur cette communauté », lui avait répondu l'avocat général.
Huit condamnations
Jean-Marie
Le Pen a été condamné à au moins huit reprises depuis le début des
années 1990 pour des propos racistes ou négationnistes. Il a
encore été mis en examen, le 11 février, pour provocation à la haine
pour s'en être pris à Patrick
Bruel. En juin 2014, dans une vidéo sur le site du FN, à l'évocation du nom
de l'artiste d'origine juive, il avait déclaré : « Écoutez, on fera
une fournée la prochaine fois ! » Le Front national, présidé
depuis 2011 par sa fille Marine, a engagé une stratégie de
« dédiabolisation » de son image. Elle a conduit à l'exclusion
en 2015 de Jean-Marie Le Pen pour avoir réitéré ses propos sur
les chambres à gaz qu'il a qualifiées de « détail » de l'histoire de
la Seconde Guerre mondiale. Jean-Marie Le Pen a contesté cette décision devant
les tribunaux. Le 17 novembre 2016, le tribunal
de grande instance de Nanterre a validé son exclusion, mais a jugé qu'il
restait néanmoins président d'honneur du parti d'extrême droite. Le FN a fait
appel.
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On ne compte
plus les condamnations pour ses diatribes outrancières et souvent
inqualifiables et il est toujours là pérorer et il ne se taira jamais, c’est sa
carte de visite à ce vieux politicien inutile du monde politique français !
Jdeclef
27/02/2017 16h49
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