Neumann - Hamon, Mélenchon, Jadot, Laurent… Mais
qu'est-ce qu'ils attendent ?
Marine Le Pen semble assurée d'accéder au second tour de
l'élection présidentielle. Pendant ce temps-là, la gauche se perd dans
d'interminables discussions.
Depuis
des mois, tous les instituts de sondages, sans exception, donnent Marine Le Pen
largement en tête au premier tour de l'élection présidentielle :
entre 25 et 28 %. Depuis des mois, ils expliquent que, en
réalité, tous les autres candidats ne concourent que pour la deuxième place.
Depuis des mois, ils indiquent que le candidat socialiste et celui de la gauche
radicale seraient disqualifiés pour la finale. Depuis des mois, des
responsables politiques, de gauche comme de droite, insistent sur le fait que
la patronne du Front national
serait possiblement aux portes du pouvoir et qu'elle pourrait gagner en mai
prochain. Et alors ?
Discussions interminables
Et
alors, depuis son écrasante victoire à la primaire de la gauche, Benoît Hamon
négocie avec l'écologiste Yannick
Jadot et avec le communiste Pierre Laurent.
Un mois que ça dure ! Avec le premier, il a enfin obtenu gain de cause (au prix d'une
quarantaine de circonscriptions, dont un tiers gagnables) : Jadot
(entre 1 % et 2 % dans les sondages) retire sa candidature
– retrait qui doit encore être validé par les électeurs de la primaire
écologiste. Un mois pour y parvenir ! Comparé à l'alliance scellée en 24 heures chrono par Emmanuel
Macron et François Bayrou, c'est long, très long. Avec le second,
Pierre Laurent, rien n'est sûr et les discussions continuent. Pour combien de
temps encore ?De même, depuis un mois, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon mettent en scène leur dialogue de sourds. « Benoît avait promis de m'appeler… Non, c'est la faute de Jean-Luc… Appelle-moi, Benoît… Je suis libre dimanche… » Heureusement que le ridicule en politique ne tue pas. Et tout ça pour quel résultat ? Hamon et Mélenchon ont, paraît-il, promis de se voir, mais comme aucun des deux n'a l'intention de se retirer au profit de l'autre…
Un mois de négociations, donc, pendant lequel, malgré l'urgence, malgré la gravité de la situation politique, malgré le risque FN agité par tous, la gauche a délibérément mis sa campagne entre parenthèses.
Des ministres indécis
Et
que dire des poids lourds du Parti socialiste, élus, ministres, qui eux aussi
devraient faire campagne jour et nuit pour éviter le pire ? Six ministres
rencontrés cette semaine et tous, oui tous, hésitent encore entre Hamon et
Macron. Inouï ! « Quand Benoît aura fini de faire le rassemblement
avec les Verts et le PC, il trouvera peut-être cinq minutes pour rassembler les
socialistes ! » me disait l'un d'eux. En vérité, ils attendent de
voir lequel, de Hamon ou de Macron, sera le mieux placé pour accéder au second
tour et battre Marine Le Pen. Laquelle, pendant ce temps, continue de
progresser inexorablement dans les enquêtes d'opinion !À leur décharge, il faut dire que le président de la République donne le mauvais exemple. Non seulement il n'a pas voté à la primaire, non seulement il n'a pas défendu son ancien Premier ministre Manuel Valls, mais un mois après le verdict, il n'a toujours pas dit clairement s'il soutenait ou non Benoît Hamon. Pourquoi les ministres seraient-ils plus royalistes que le roi ? Du coup, ils attendent, l'arme au pied, pendant que Marine Le Pen engrange et engrange encore…
Il est de bon ton, à gauche comme à droite, de railler l'ego surdimensionné de François Bayrou. Il n'empêche : le leader du MoDem, qui dit avoir agi par « abnégation », a fait un choix courageux. « Il n'avait pas le choix », rétorquent ses détracteurs. Admettons. Mais Mélenchon, Hamon, Jadot et les communistes ont-ils le choix ? Peut-être attendent-ils un électrochoc ? Un sondage, par exemple, qui démontrerait que Macron, flanqué de son nouvel allié Bayrou, totalise autant d'intentions de vote que Mélenchon et Hamon réunis ? À moins qu'ils ne s'évertuent à donner raison à Manuel Valls auquel ils reprochaient naguère d'avoir théorisé « les deux gauches irréconciliables »…
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Ces leaders à
égo ridicules et pitoyables montrent bien leur incapacité à gouverner et même
à avoir la stature de chefs d’états (qu’ils
confondent hélas avec des monarques d’un autre temps !)
Aucun ne
méritent d’être président, mais le pire est peut-être que les autres ne sont
pas meilleurs, tant pour certains se prenant pour des messies sauveurs dépassés
par leurs ambitions exclusivement personnelles !
Depuis 30 ans
cette classe politique de tous bords c’est délitée dans une médiocrité
lamentable et la facilité jusqu’à un président pleutre qui a jeté l’éponge
avant l’échéance du jamais vu dans une V eme république créée par de GAULLE qui
doit se retourner dans sa tombe, s’il voit cela !
Dans cet aéropage
de vieux politiciens sclérosés par la politique, il y a peut-être une nouveauté,
pas parfaite, mais qui a le mérite de vouloir faire autre chose en nivelant ces
courants bi partis droite/gauche et leurs satellites et ses alternances bidon éternellement
vouées à l’échec !
E.MACRON seul nouveau ?
Cet électron libre qui veut essayer de prendre ce qu’il reste de bon dans les
cendres de ces courants droite/gauche etc. et essayer de les réunir, il faut l’essayer,
ce qui ne veut pas dire l’adopter, mais pas pire que de reprendre les mêmes
archi connu depuis des décennies, mais là, il faut tenir compte de la
versatilité des français qui n’a pas diminué au fil de ces années et qu’ils
prennent simplement ce courage qui leur manque en oubliant les extrêmes, les
médias et leurs sondages et les belles promesses totalement utopiques, voire malhonnêtes
faites par certains pas nets eux-mêmes !
Jdeclef 25/02/2017
13h55
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