Bayrou, Royal, Borloo, Villepin... Avec qui Macron peut-il
gouverner ?
L'alliance avec le patron du MoDem est une bonne opération
pour le leader d'En marche !, mais les contours d'une éventuelle majorité
macroniste restent flous.
Le
déjeuner entre les deux hommes aura lieu aujourd'hui, dans un fameux restaurant
proche de la gare du Nord, celle d'où partent les trains pour Valenciennes. Le
premier, Jean-Louis
Borloo, a longtemps été député et maire de cette ville du Nord. Il a mis un
terme à sa carrière politique en 2014 et se consacre désormais à son
projet visant à électrifier l'Afrique.
Mais son poids reste assez important pour être courtisé.Le second, Jean-Paul Delevoye, a partagé la table du Conseil des ministres avec Borloo entre 2002 et 2004, avant d'être nommé médiateur de la République. Il s'est engagé aux côtés d'Emmanuel Macron en janvier dernier. Il profitera du repas pour tenter de convaincre son ami Borloo de l'accompagner dans cette aventure. « Tout ce qui contribue à rassembler fait partie de mon job, ma réputation de médiateur me pousse à ça ! » s'amuse-t-il.
Des ministres pourraient débarquer
Macron
rêve de ce soutien, car il est temps que les contours de sa future majorité se
dessinent. Voilà LA question : en cas de victoire à la présidentielle,
avec qui le chantre du « Et droite et gauche » va-t-il
gouverner ? Avec quels ministres, d'abord, avec quel groupe à l'Assemblée nationale,
lui qui part de zéro, ensuite ? Depuis deux jours, François Bayrou est dans la poche, même s'il jure qu'à ce
stade il n'a eu avec Emmanuel Macron aucune discussion sur un éventuel poste
ministériel.Jean-Louis Borloo est espéré, donc. Le soutien de l'ancien ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin, qui ne tarit pas d'éloges sur Macron, avec qui il discute de temps en temps, serait le bienvenu. L'homme du discours à l'ONU pour expliquer le « non » de la France à la guerre en Irak apporterait une crédibilité sur les sujets internationaux, qui manque à l'ancien ministre de l'Économie.
Par ailleurs, certains ministres du gouvernement actuel sont attendus (avec plus ou moins d'enthousiasme). La ministre de la Santé Marisol Touraine, le secrétaire d'État à la Francophonie Jean-Marie Le Guen ou encore la ministre de l'Écologie Ségolène Royal cachent de moins en moins leur envie de fuir Benoît Hamon et son programme, auxquels ils ne croient pas.
« On n'est pas loin de la
bascule de 1958 »
Vient
ensuite la question des élections législatives
des 11 et 18 juin. « C'est ça, son vrai problème, bien
plus que la question de son programme », souffle un ami de
François Hollande. « Aujourd'hui, personne ne peut se prévaloir
d'avoir une majorité stable après la présidentielle, pas même
François Fillon », relativise l'ancien ministre du Commerce de
Jacques Chirac Renaud Dutreil.Emmanuel Macron a mis en place une commission nationale d'investiture chargée de sélectionner des candidats crédibles, dirigée par Jean-Paul Delevoye, justement. Bayrou apportera sans aucun doute dans sa besace un vivier de volontaires, que se fera un plaisir d'accueillir En marche !... Même si, aujourd'hui, les deux hommes jurent leurs grands dieux qu'ils ne s'abaissent pas à pareille tambouille. Les ralliés venus de la droite, comme les chiraquiens Jérôme Grand d'Esnon et Renaud Dutreil, donnent déjà des conseils sur les territoires plutôt méconnus de la gauche.
« On n'est pas loin de la bascule
de 1958 parce que nous sommes dans un système à bout de souffle, il
faut un homme nouveau », explique Jérôme Grand d'Esnon. Mais impossible
aujourd'hui de se lancer dans de véritables projections de l'hémicycle en juin.
Les législatives étant prévues six semaines après l'élection présidentielle,
tous les camps savent que seule la dynamique de la victoire permettra d'espérer
une large majorité. Et encore, ajouterait-on en ces temps de flou artistique
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Et surtout par
exemple ne pas encore prendre des ministres du style de Ségolène ROYAL qui est
une politicienne professionnelle d’une médiocrité déplorable et notamment en
tant que ministre !
Jdeclef 25/02/2017
14h44
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