Affaire Fillon : le communiqué du
vendredi 20 heures...
L'ouverture d'une information judiciaire dans l'affaire
Fillon a été rendue publique à l'heure des JT et du meeting du candidat. Est-ce
bien raisonnable ?
Il
était 20 h 7 vendredi 24 février quand un urgent
est tombé à l'AFP. Cent
trois signes et douze mots qui n'étaient à proprement parler une surprise pour
personne : « Affaire Fillon : l'enquête confiée à des juges
d'instruction [parquet national financier] ». Depuis que, le
jeudi 16 février, le PNF avait fait savoir qu'il ne classerait pas
l'affaire dont il s'était saisi, ce communiqué était attendu.Mais était-il besoin de le rendre public à l'ouverture des journaux de 20 heures et à l'instant où le candidat Fillon montait à la tribune de son meeting de Maisons-Alfort ? En additionnant les audiences des JT des chaînes nationales et celles des chaînes d'information, la justice savait qu'elle toucherait à cet instant près de 10 millions de téléspectateurs, et qu'elle transformerait l'allocution du candidat à la présidentielle en épisode d'une émission de télé-réalité : chacun guettant une petite phrase, un œil humide, un rictus, un souffle d'épuisement.
Le même communiqué serait tombé à 16 heures ce vendredi ou le lendemain matin, il aurait suscité moins d'interrogations, d'interprétations et de doutes. En annonçant que désormais le dossier allait être confié à trois juges d'instruction, le parquet national financier n'a fait que son devoir. Il s'est dessaisi d'un dossier sur lequel il travaillait depuis le 25 janvier, jour de la parution des premières informations sur le Penelopegate dans Le Canard enchaîné.
Un mois pour ficeler un tel dossier – sensible, mais techniquement pas compliqué – est un délai raisonnable, mais cette communication publique manque d'élégance et met du vent dans les voiles de ceux qui dénoncent une justice spectacle, médiatique, toujours prête à montrer ses muscles quand elle se penche sur un politique.
Manque de discernement et
d'élégance
En
effet, ici, tout est affaire de symbole. Certes, depuis plusieurs jours, la
rumeur de l'ouverture d'une information judiciaire avait envahi les rédactions.
Les avocats des parties prenantes s'y étaient résignés – comme le prouve leur
changement de stratégie à l'égard d'un parquet national financier qu'ils ont
soudainement considéré comme « incompétent » pour ce type de dossier,
après lui avoir pourtant apporté les « preuves » de
« l'innocence » de leurs clients.Mais en rendant public un vendredi soir à 20 heures leur communiqué, Éliane Houlette et ses collaborateurs savaient qu'ils satureraient l'espace médiatique du week-end, qu'ils bénéficieraient pendant deux jours d'une bruyante caisse de résonnance, qu'ils obéreraient la capacité de réponse des protagonistes de l'affaire et qu'ils rendraient peu audible la campagne électorale. À 57 jours du premier tour de la présidentielle, ce manque de discernement et de fair-play pourrait coûter démocratiquement cher. Ce danger a-t-il été bien mesuré ?
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(Pourquoi la justice devrait-elle prendre des gants sous prétexte de campagne
présidentielle, justement NON !?)
Il se croyait
à l’abri en tant qu’ex élu comme d’autres bien connus qui sont rattrapés par
des affaires douteuses de gros sous qui pollue la politique française !
La justice suit
son cours, il aurait pu arrêter celle-ci dans l’œuf s’il avait voulu et dès le
début s’il était « blanc-bleu »
car il a les moyens de par ses avocats surement grassement payés d’ailleurs
pour se défendre ?!
Pourquoi
simplement n’a-t-il déjà pas porté plainte contre le Canard enchaîné ou
Médiapart immédiatement (comme il l’avait
dit) pourquoi n’a-t-il pas fourni rapidement assez de preuves (suffisantes) du travail d’attaché
parlementaire de son épouse, cela n’est pas si compliqué ?
Si la justice
poursuit, c’est qu’il y a assez d’éléments pour le faire et de ce fait nomme
des juges pour investiguer plus en avant !
Pour le reste
lui aussi poursuit sa campagne de « donneurs
de leçon de probité » en passant et espère être élu comme cela, il
tombera sous immunité juridique en tant que président de la république pour 5
ans !
Qu’il ne se
plaigne pas si le boomerang de ses cachoteries financières dissimulées au mieux
en se servant de son épouse et de sa famille pour augmenter sa surface de nanti
lui revient dans la figure, par le vote des français dans les urnes comme il l’a
demandé !
Car après en
tant que président de la république à qui il faudra faire confiance, il fera ce
qu’il voudra, comme d’autres avant lui (et
qui a bu boira..!)
Nos
institutions de cette Vème république obsolète au service de ses élus qui en
profite n’encadrent pas assez ses pratiques financières et avantages exorbitants
de cette caste de politiciens de tous bords qui votent eux même les lois les
protégeant trop !
Il faut
changer cela rapidement !
Jdeclef 26/02/2017
09h29
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