Coignard –
Macron, déconstructeur de la haute fonction publique
CHRONIQUE.
Après la « déconstruction » de l’histoire, Emmanuel Macron met en
œuvre celle de la haute fonction publique. Non sans maladresse et ambiguïté.
Après
les tribunes de militaires, les pétitions de hauts fonctionnaires. Le
6 mai dernier, 131 membres de l'Inspection générale des affaires
sociales publiaient dans Le Monde
un texte de protestation contre la suppression annoncée de leur corps, ainsi
que de ceux de deux autres inspections générales : des finances, rattachée
à Bercy – dont Emmanuel Macron est issu –, et de l'administration, qui dépend
du ministère de l'Intérieur. Les préfets n'ont pas encore fait état
publiquement et collectivement de leur mécontentement, mais leur indignation
n'a pas baissé depuis que Jean Castex a annoncé, le 6 mai aussi, la
fin du corps préfectoral.
Il s'agit de « fonctionnaliser » ces missions, pour
reprendre le vocabulaire technocratique stéréotypé qu'emploie sans modération
la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin. Cette diplômée de
HEC semble convaincue que pour être efficace, excellent et performant, trois de
ses adjectifs préférés, il faut souvent changer de job, afin d'être
« challengé ». Sinon, on se contente de profiter d'une « rente à
vie ».
Amélie de Montchalin :
« Nous voulons faire des préfets les garants des réformes »
Bonnes questions, mauvaises réponses
Il n'est pas sûr, à l'écouter disserter, que la ministre ait
réellement connaissance de la manière dont travaillent, par exemple, les
membres de l'Igas. Ils réalisent des missions complexes, qui exigent d'être
insensibles aux pressions, parfois insistantes, des différentes forces en
présence, qu'elles soient politiques, économiques ou hiérarchiques. Une fois
« fonctionnalisés », les inspecteurs ne seront plus à l'abri d'une
décision arbitraire. Ils s'obstinent à enquêter sur un sujet qui gêne le pouvoir
en place ? Ils seront jugés « non performants », et transférés
dans une autre administration.
Quant au corps préfectoral, il semble pour le moins incohérent de
le supprimer au moment où l'autorité de l'État, qu'il incarne, a le plus grand
mal à s'affirmer, et où l'exécutif a mis en vedette le « couple
maire-préfet », tout en maltraitant à tour de rôle l'un et l'autre.
L'exécutif, en vérité, propose de mauvaises réponses à de bonnes
questions. Est-ce que l'entrée dans les grands corps dès la sortie de l'ENA, ou
de l'institut qui lui succédera doit être abrogée ? Oui, mille fois
oui, pour que chacun fasse d'abord ses preuves sur le terrain opérationnel.
Est-ce que l'inspection des finances, pour ne pas la nommer, sert trop souvent
de rampe de lancement à de belles et lucratives carrières dans le secteur
privé ? Oui, bien sûr que oui. Mais différer de quelques années l'arrivée
d'un haut fonctionnaire dans ce corps réduit les risques de pantouflage, qu'il
suffit par ailleurs d'encadrer plus sévèrement. Est-ce que l'apport de profils
différents est souhaitable, dans les inspections générales comme dans la
préfectorale ? Oui, assurément, oui. Encore faut-il éviter le favoritisme,
voire le népotisme, qui a trop souvent sévi quand il fallait intégrer des
personnalités au « tour extérieur ».
Suppression de l'ENA : comment
l'État va gérer la carrière des hauts fonctionnaires
Le 26 mai, donc, un projet d'ordonnance sera présenté en
conseil des ministres pour se substituer au texte en vigueur depuis octobre
1945. Il faut espérer qu'il n'est pas inspiré par de banales considérations
d'opportunité, comme vouloir montrer à peu de frais que les réformes
continuent, ou encore « punir » une haute administration parfois
jugée défaillante pendant la crise sanitaire, alors que les politiques sont les
premiers responsables d'un empilement bureaucratique ingérable.
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Et surtout
quand on revoit l’opposante toujours la même qui bien sûr ne sera pas élue sauf
miracle, car trainant une étiquette politique extrême droite dont beaucoup de français
ont peur et qu’ils ont déjà fait cette expérience hasardeuse en 2002 qui est bien
restée en mémoire !
Pour supprimer
l’ENA et réguler les nominations de hauts fonctionnaires nos concitoyens sont forcément
d’accord, car selon le commun des mortels français lambda ces fonctionnaires
sont à 1000 lieues des préoccupations du quotidien des français qu’ils ignorent
et, sans compter des administrations kakaiennes qui les noient sous des
monceaux de paperasses souvent inutiles et difficiles à utiliser ou même à
comprendre !
Mais Mr
MACRON parce que dans presque 1 an va se représenter à l’élection présidentielle
continue à se moquer des français gogos, car on ne réforme pas rapidement les
fonctionnaires et surtout les administrations qui en découlent dirigés par des ministres
qui ne font que passer, donc qui ne connaissent à peu près rien sur leur
fonctionnement au plus près des français !?
Donc cela
est une promesse de plus qui ne pourra être tenue, car au mieux il aurait fallu
faire ces reformes au début de son quinquennat, il faudrait donc enfin que
notre président cesse de se moquer des français et surtout qu’il n’argumente
pas ce retard de décision à cause de la crise sanitaire qui remonte à 15 mois !?
Nos présidents
surtout ceux des derniers quinquennats sont des réformateurs mais sur le papier
pas dans les actes pour vraiment agir et les français devraient enfin le
comprendre avant de voter !
Jdeclef 18/05/2021
13h04
Ca y est les modérateurs bornés du point ont encore frappé il ne valent pas mieux que ces hauts fonctionnaires car toutes vérités ne sont pas bonnes à dire dans notre pays ou la liberté d'expression est inscrite dans notre constitution comme un droit que certains ne respectent pas ce qui est pitoyable et qui devrait eux être sanctionnés car notre pays est encore libre n'en déplaisent à ces messieurs !
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