vendredi 28 mai 2021

Cette justice française par sa lenteur pour essayer de faire oublier ces justiciables de politiciens ex-élus de tous bords :

 

Bygmalion : la demande de l’UMP qui est venue « gâcher la fête »

Sébastien Borivent, un des cadres de Bygmalion lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, a raconté au tribunal le jour où tout s’est effondré…

 

Bastien Millot, un des patrons de Bygmalion avec Guy Alvès, se ratatine sur sa chaise ; devenant toujours plus rouge au fur et à mesure qu'un de ses anciens employés, Sébastien Borivent, se lâche à la barre du tribunal judiciaire de Paris. Il faut dire que Borivent, qui avait posé sa démission en juin 2012 après avoir découvert – et couvert – le système de fausses facturations alors en vigueur à l'UMP pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, ne mâche pas ses mots quand il s'agit de décrire son ancien patron.

« Bastien aime les atours et l'exercice du pouvoir, relate-t-il. Je me souviens d'une anecdote : il était dans son bureau et il me dit : “Tu souris trop.” Je suis un peu surpris. Il me répond : “Tu souris trop, quand les gens entrent dans ton bureau, ils doivent avoir peur.” Sa manière d'envisager le pouvoir était extrêmement claire : son pouvoir devait se sentir à chaque étage, dans chaque bureau. »

La demande de l'UMP qui est venue « gâcher la fête »

Renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris au milieu des autres prévenus du procès Bygmalion, Sébastien Borivent ne semble en tout cas plus avoir très peur de Bastien Millot. Calme, posé, il accepte ses responsabilités, mais hors de question qu'il endosse celles des autres. Alors, il raconte. Cette journée où une « demande de l'UMP » est venue « clairement gâcher la fête », mettre un terme à un « moment assez excitant », celui de la préparation, en coulisses, d'une campagne présidentielle. Ces quelques semaines enivrantes où tout s'active, tout se met en place, les meetings, les manifestations, les grandes sonos et les éclairages, les salles toujours plus grandes qu'il faut louer pour permettre la victoire du candidat de la droite.

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C'est un après-midi de la fin du mois de mars 2012. Franck Attal, l'opérationnel d'Event et Cie, une filiale de Bygmalion, est la personne chargée des relations clients. C'est donc lui qui côtoie les politiques et les permanents du parti, Jérôme Lavrilleux, Éric Cesari ou encore Fabienne Liadze, la trésorière. Et c'est lui qui, comme il l'a raconté mercredi, se présente dans le bureau de Sébastien Borivent avec une « demande de l'UMP » un peu particulière. « Franck arrive dans mon bureau et me fait part de la demande de l'UMP, poursuit Borivent. Il m'explique qu'il y a un plafond à ne surtout pas dépasser et que l'idée est de positionner les factures sur le parti plutôt que sur l'association de financement de la campagne. »

Le « feu vert » de Bastien Millot

« Ce sont les informations que Franck me transmet quand il revient de sa réunion à l'UMP. La demande de l'UMP, c'est de ne plus facturer l'association de campagne, mais l'UMP, de manière à ne pas dépasser le plafond. J'ai un souvenir bien précis de mon entrevue avec Franck, et un souvenir bien précis de l'entretien avec Bastien dans la foulée… »

Car le directeur général adjoint de Bygmalion assure être allé ensuite immédiatement dans le bureau de son patron. « Je vais voir Bastien pour lui transmettre exactement la même demande que celle communiquée par Franck. L'entretien dure quelques minutes à peine. Je n'ai même pas eu le temps de m'asseoir. Je lui ai communiqué la demande de l'UMP et le montant que nous avions déjà engagé auprès de nos fournisseurs. Sur cette base-là, il me donne son feu vert. Je suis surpris, d'abord par l'absence de surprise et par la rapidité de la décision, alors que je m'attendais qu'on en débatte un peu, qu'un coup de téléphone soit passé à des contacts à l'UMP, qu'une réunion soit organisée, enfin, j'en sais rien… »

Une démission mais pas de dénonciation

À ce moment de l'histoire, assure Borivent, « personne ne sait le montant qui va être déporté de l'association de financement de la campagne vers le parti. J'imagine qu'il y a eu ensuite des ajustements du parti pendant toute la campagne pour rester dans les clous. » Lui jure n'en avoir rien su et n'avoir fait qu'ordonner au comptable la conservation d'un « tableau qui viendrait faire le lien entre les dépenses et les recettes » afin d'avoir un « suivi et une justification de tout ce qui allait être fait. Je souhaitais qu'on puisse suivre [les mouvements financiers, NDLR] des factures fournisseurs jusqu'à la facturation UMP. […] Je me dis qu'il va falloir ménager des preuves. »

Borivent ne croyait pas si bien dire. En 2014, Libération révèle le scandale, l'enquête tant redoutée est ouverte. Lui est déjà loin de Bygmalion. Il a posé sa démission en juin 2012. « Clairement, les faits dont il est question dans ce procès m'ont poussé à démissionner. Je suis parti dès que j'ai eu une opportunité professionnelle, et que j'ai cherché à partir de mars. Je n'ai pas démissionné instantanément, car il fallait bien que je vive, mais j'ai cherché extrêmement activement un travail. »

Sébastien Borivent poursuit : « Je me souviens à l'époque d'avoir réfléchi à ce que je pouvais faire. Démissionner était la moins mauvaise des situations. Le juge Tournaire [le juge d'instruction qui a renvoyé les prévenus devant le tribunal, NDLR] m'a dit que j'aurais dû adresser une lettre au procureur. C'est pas une solution que j'ai énormément envisagée à l'époque. Ça me paraissait assez théorique. »

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Est vraiment une institution qu'il faudrait enfin vraiment réformer pour déjà qu'elle soit juste et utile aux français lambda et totalement indépendante du pouvoir en place  !

Car le monde judiciaire français est le pire que l’on puisse trouver chez ces fonctionnaires qui ont l’art de couper les cheveux en quatre faire trainer les affaires douteuses quand elles touchent des élus de tous bords jusqu’au plus haut de l’état car déjà protégés par des mesures spécifiques dû à leurs mandats pendant leurs fonctions !

Pour faire simple il y a plusieurs justices inégales en France, celle pour le peuple lambda et une autre pour les nantis ou élus ou ex élus divers dont la machine judiciaire si compliquée fait trainer les affaires, le tout aidé par des juges pas impartiaux et naturellement quand cela touche ces politiciens de tous bords c’est flagrant dans ce monde de juristes : avocats, magistrats et juges divers de cours aussi diverses que d’assises ou correctionnelles et ce fameux parquet inféodé au pouvoir sur lequel on glisse en fonction des affaires et des prévenus surtout si ce sont des politiciens !

Le plus bel exemple étant les ministres de la justice « garde des sceaux », nommé par le président de la république le dernier exemple actuel en étant la preuve !

Les français bien sûr se plaignent de leur justice laxiste ou la faiblesse des sanctions qu’elle décide en matière de jugement de coupable, mais personne ne les écoute chez nos dirigeants de tous bords, l’affaire politique BIGMALION en est un exemple de plus !

Jdeclef 28/05/2021 12h14


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