Le
problème de la police n’est pas la justice mais l’incohérence
Pour Éric
Delbecque, la meilleure manière de répondre au besoin de sécurité serait de
veiller à ce que police et justice travaillent de concert.
Les pouvoirs publics donnent un sentiment d'incohérence absolue aux
Français. C'est la seule chose que ces derniers retiennent des polémiques qui
ont lieu sur les questions de sécurité depuis des années. La récente décision
du Conseil constitutionnel de censurer l'article 24 de la loi
« sécurité globale » (visant à protéger les forces de l'ordre en
opération en pénalisant la diffusion malveillante de leur image) l'illustre à
la perfection.
Gouvernement,
parlementaires et juristes pourront sans nul doute se renvoyer la balle ou
expliquer que la mécanique de l'équilibre des pouvoirs fonctionne. Ce qui se
révèle exact. Personne ne la remet en cause. Ce qui pose problème, là ou
ailleurs, c'est l'incapacité française à travailler les uns avec les autres, et
préalablement aux échéances du contrôle de constitutionnalité ou des débats
médiatisés. Ce dont les Français ne veulent plus, c'est l'inaction face aux
problèmes de leur quotidien, l'absence de solutions présentée comme un résultat
de notre fonctionnement institutionnel ordinaire. Le spectacle est celui du
désaccord permanent… Sans aucun doute symétrique du désordre permanent qui
s'étale dans les rues et dans les territoires les plus abandonnés de l'Hexagone.
Ce couperet qui vient de tomber, neutralisant sept articles de la loi, met en
scène une nouvelle fois l'absence d'harmonie entre les différents bras de la
« chose publique ».
« Le
problème de la police, c'est la justice »
La
manifestation de la police mercredi dernier n'a pas dit autre chose :
« le problème de la police, c'est la justice »… On pourra disserter à
l'infini sur la part de provocation que porte cette phrase ; il n'en reste
pas moins qu'elle traduit une perception majoritaire au sein des forces de
l'ordre, mais aussi l'opinion de beaucoup de Français. L'absurdité douloureuse
de l'accumulation infinie des « rappels à la loi » symbolise par
excellence cette dynamique perverse de l'impunité déguisée en réponse pénale.
Insécurité à Nantes : le ras-le-bol des habitants
On peut nier la réalité très
longtemps. Toutefois, elle nous rattrape fatalement. Elle étrangle aujourd'hui
les politiciens, lesquels la snobèrent durant quarante ans, quelle que soit la
couleur des majorités présidentielles et parlementaires. Si des millions de nos
concitoyens (probablement une majorité) pensent que la chaîne pénale
dysfonctionne, à commencer par les forces de sécurité, c'est qu'elle ne remplit
pas son office. La responsabilité en revanche en revient à nos dirigeants
successifs et à notre haute fonction publique, pas aux policiers, aux gendarmes
et aux magistrats de terrain. Même s'il existe beaucoup d'idéologie au sein de
la magistrature, il convient d'affirmer que c'est aux représentants du peuple
de rétablir la souveraineté de celui-ci, et d'élaborer puis d'appliquer les
textes votés et les politiques décidées.
Féodalisme
républicain
On en
revient ainsi toujours à la difficulté pour les institutions de travailler
ensemble, dans la même direction. Pourquoi ? D'abord, parce que rien n'est
conçu pour produire de l'intelligence collective. Politiques, policiers et
magistrats travaillent-ils ensemble ? Parfois, sur le terrain, mais pas de
manière homogène, et certainement pas au niveau central. Là prévalent les
rapports de force, les logiques de pouvoir et les querelles idéologiques et
administratives. Le féodalisme républicain nous détruit. Chacun doit y mettre
du sien. Il n'en reste pas moins que la police occupe une position de force, de
légitimité. Tout simplement parce qu'elle se bat chaque jour contre la violence
en tentant de protéger les habitants des zones en déshérence où les plus modestes
se révèlent les premières victimes des criminels et des délinquants
récidivistes. Mais aussi parce que les procès permanents (les « violences
policières », vaste escroquerie intellectuelle) fatiguent nos concitoyens
confrontés quant à eux aux réelles violences s'émancipant chaque jour de la
peur du gendarme…
Gérald Darmanin déplore « la faiblesse des moyens de
la justice »
Les élites ne parviennent toujours pas
à comprendre que les Français n'entendent plus et n'écoutent plus les arguments
sophistiques et ne pardonnent plus les fautes de méthode. Dans l'esprit de nos
compatriotes, l'hiver vient… Celui de la République et de la paix publique. La
montée en puissance du Rassemblement national, l'abstentionnisme galopant de
ceux qui pratiquaient jadis le « Front républicain » ou la colère
aujourd'hui très visible des policiers donnent des signaux qui ne
tarderont pas à se transformer en actes dont on redoute la portée… Il serait
temps d'en faire la base d'un renouveau, c'est-à-dire d'accepter que la
sanction et la fermeté de l'autorité fassent partie de la prévention des délits
et des crimes.
*Éric
Delbecque est expert en sécurité intérieure, auteur des « Silencieux »(Plon)
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Une
justice lente avec une administration kafkaïenne hyper compliquée au point que
l’on ne s’y retrouve pas avec un code pénal inadapté et ou de kyrielles d’avocats
spécialisées trouvent des failles, pour qu’elle ne soit pas rendue correctement
avec des peines pas assez fermes, quand elles sont prononcées, mais pas
toujours effectuées ( avec en plus un ministre de la justice « garde
des sceaux » ex avocat de renom qui a fait sa carrière sur ses
acquittements nombreux dont il s’était fait la spécialité, car par habitudes et
ne voulant pas chassez celles-ci qui reviennent au galop.. !)
Bien
sûr la basse politique politicienne est présente car l’indépendance de la
justice est théoriquement envers ses gouvernements et élus jusqu’au plus haut
de l’état est un vain mot dont (les élus profitent)
Pour
la police ou forces de l’ordre le cas est plus simple car elle dépend bien sur
des lois de la république donc de la justice et le code pénal, mais surtout du
pouvoir en place et son ministre de l’intérieur inféodé au pouvoir en place, et
donc là aussi la mauvaise politique politicienne et ces polices sont corsetées
de façon à ne pas trop sévir envers la voyoucratie, banditisme, criminels de
tous poil, trafics divers illicites, et délinquances en constante augmentation !
Donc
elle proteste régulièrement contre cette justice laxiste qui muselle ces
actions de remise d’ordre et sécurité quotidienne des français, car ne pouvant
faire leur travail correctement jusqu’à ne plus être protégé efficacement
contre ces délinquants et autres criminels !
Cette
situation n’est pas nouvelle depuis des décennies de gouvernements de tous
bords et les derniers composés de bien-pensant donneurs de leçon n’arrange pas
cela et ils n’écoutent pas les français et leurs problèmes de sécurité devenus
quotidiens !
Jdeclef
24/05/2021 11h11LP
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