jeudi 27 mai 2021

Ce pays est dangereux pas seulement pour la France mais pour les occidentaux !

 

Déchaînement anti-Français au Pakistan

Les islamistes du TLP, le parti islamiste antiblasphème, ont pris la France pour cible depuis l’affaire des caricatures de Mahomet dans « Charlie Hebdo ».

 

« Dégagez d'ici ! » éructe le vieil homme avant d'appeler une bande d'individus faisant office de police locale. Après une fouille, un long interrogatoire et de multiples appels aux autorités régionales, nous sommes expulsés manu militari jusqu'à la route la plus proche. Il ne fait pas bon être journaliste français à Kotli Qazi. Cette bourgade nichée dans la fertile région du Pendjab, au Pakistan, ne s'accommode pas de sa nouvelle notoriété. Bercés d'habitude au rythme des récoltes de blé, de riz et de canne à sucre, les quelques centaines de paysans qui y résident ont reçu, le 25 septembre 2020, une nouvelle fracassante en provenance de Paris, l'infiniment lointaine capitale française : Zaheer Hassan Mehmood, fils d'une famille bien connue de la rue principale, venait d'y commettre un attentat. Avant de passer à l'acte, le jeune homme de 25 ans, fraîchement émigré, a enregistré une vidéo dans laquelle il se déclare scandalisé par la nouvelle publication par Charlie Hebdo des caricatures du prophète Mahomet, lors de l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015. Ignorant le déménagement de l'hebdomadaire, il se rend, armé d'un tranchoir de boucher, devant ses anciens locaux. Il y blesse grièvement deux employés d'une agence de presse voisine avant d'être appréhendé.

Les terroristes vénérés. Craignant l'image peu reluisante que renverrait l'opinion de la population locale sur l'affaire, les autorités font régner l'omerta. Elles vont jusqu'à poster une sentinelle dans la maison du terroriste afin d'empêcher ses parents de répondre aux médias. À l'abri des regards, certains habitants de Kotli Qazi se disent néanmoins fiers que l'enfant du pays ait défendu l'honneur du prophète de l'islam. Peu importe que la cible n'ait pas été la bonne. « Les actions de Son Excellence Zaheer m'ont été rapportées par les anciens du village, et je sais que beaucoup de gens de la région le vénèrent », confie son cousin, Ali Mehmood, qui se définit lui-même comme un pauvre paysan illettré. Même son de cloche chez un quinquagénaire occupant la maison mitoyenne de celle des Mehmood, qui préfère garder l'anonymat. « J'ai une excellente opinion de ce qu'il a fait en France. Il a pris la bonne décision et il me semble que tout le village partage mon avis. »

Prosélytisme islamiste. La teneur des propos recueillis dans le paisible village rappelle celle des slogans des centaines de milliers de manifestants du Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP), le parti islamiste à l'origine d'émeutes antifrançaises à travers le Pakistan ces derniers mois. Dans les environs de Kotli Qazi, les affiches de propagande du TLP ornent de nombreux bâtiments ainsi que l'entrée de certaines mosquées, soulignant son ancrage populaire ; les militants ont quadrillé cette zone rurale ces dernières années, y tenant des dizaines de réunions publiques. « Le TLP vient ici très régulièrement », confirme un voisin de Zaheer Mehmood à Kotli Qazi.

Cet activisme inquiète les autorités pakistanaises. À Lahore, capitale du Pendjab, Raghib Naeemi, le directeur de la Jamia Naeemia, l'une des écoles coraniques les plus progressistes du pays, s'alarme. « Un nombre croissant de prédicateurs vont de village en village diffuser une interprétation rigoriste des textes sacrés. Ce phénomène est en pleine expansion », fait remarquer le religieux, rencontré dans l'imposante bibliothèque de son campus, cible d'un attentat suicide en 2009.

Le procès d'Asia Bibi. Après avoir longtemps toléré ce prosélytisme islamiste, le gouvernement pakistanais a fini, le 14 avril, par taper du poing sur la table. Rendu furieux par les images de policiers molestés et pris en otage lors de manifestations, le Premier ministre, Imran Khan, a invoqué une loi antiterroriste pour dissoudre le TLP et assigner à résidence son chef, Saad Rizvi, 26 ans. Il n'empêche, en forçant la France à enjoindre à ses ressortissants de quitter le territoire et le Parlement pakistanais à inscrire à son ordre du jour un débat - ajourné depuis - sur l'opportunité d'expulser l'ambassadeur français, ce petit parti fondé il y a seulement quatre ans a démontré son pouvoir de nuisance bien au-delà des frontières nationales. L'exploit n'est pas mince pour la formation politique poussée sur le terreau de l'affaire Mumtaz Qadri, un spectaculaire assassinat qui a marqué un tournant dans l'histoire du Pakistan. En 2010, le pays vit au rythme du procès d'Asia Bibi, une chrétienne condamnée à mort au titre d'une loi sur le blasphème introduite en 1986 par le dictateur Zia, alors en plein effort de réislamisation du pays. Le puissant gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, prend fait et cause pour la jeune femme. Las, accusé de blasphème à son tour, il est assassiné de 27 balles de kalachnikov par son propre garde du corps, Mumtaz Qadri. Ce dernier, condamné à mort et exécuté en 2016, devient un héros pour des millions de ses concitoyens. Une marée humaine accompagne ses funérailles. Sa tombe, qui trône au centre d'une mosquée de marbre blanc flambant neuve financée grâce aux centaines de milliers de dollars de dons levés par sa famille, est devenue un lieu de pèlerinage, au nord d'Islamabad. « Les visiteurs ne viennent pas seulement du Pakistan, affirme le frère du défunt, Aamir, qui veille sur l'édifice. Nous avons aussi beaucoup de visiteurs et de donateurs européens, notamment du Royaume-Uni. L'argent récolté nous permet de finaliser la construction d'une école coranique attenante à la tombe. » Asia Bibi, elle, a quitté le Pakistan pour le Canada en 2019 après avoir été acquittée par la Cour suprême d'Islamabad.

« Scandalisé »

Le 25 septembre 2020, le Pakistanais Zaheer Hassan Mehmood, fraîchement émigré en France, a gravement blessé, avec un tranchoir de boucher, deux salariés de l’agence de presse Premières Lignes qui se trouvaient devant les ex-locaux de Charlie Hebdo. L’islamiste pensait s’en prendre à des collaborateurs du journal satirique.

Naissance du TLP. Illustration de la ferveur populaire pour Mumtaz Qadri, un obscur fonctionnaire de l'administration du Pendjab, Khadim Rizvi, fonde un petit parti, le TLP, et instrumentalise la question du blasphème. Le moindre fait divers est exploité. Ainsi de la volonté du gouvernement, en 2017, de modifier marginalement le texte de la déclaration de foi des élus pakistanais. Les islamistes du TLP provoquent des manifestations monstres se soldant par 6 morts et plus de 200 blessés. Jusqu'à obtenir gain de cause et la démission du ministre de la Justice. Fort de ce succès, le parti politique essaime sur tout le territoire et envahit les réseaux sociaux. Les discours enflammés de son fondateur et ses appels au meurtre y engrangent des millions de vues. Lorsque Charlie Hebdo publie à nouveau les caricatures, le 1er septembre 2020, Rizvi hurle : « Le blasphème ne mérite qu'un seul châtiment : la décapitation (…). Le Pakistan aurait dû lancer une attaque nucléaire contre la France. »

Boycott. Quelques semaines plus tard, le TLP publie un communiqué félicitant l'assassin tchétchène de l'enseignant Samuel Paty. Et appelle au boycott des produits français, après qu'Emmanuel Macron a soutenu la publication des caricatures. Depuis, les entreprises françaises présentes au Pakistan ont surmonté le choc. « Les marques grand public comme L'Oréal, Total ou Carrefour ont été exposées un temps, car identifiées comme françaises par les consommateurs, explique Hidayat Hussain, responsable de l'association commerciale Pakistan-France. Mais au bout du compte, peu de produits ont été retirés. Carrefour n'a pas fermé ses magasins une seule journée. » Beaucoup d'entreprises moins connues sont passées entre les mailles du filet. Ironie de l'histoire, le Pakistan pourrait être la principale victime du rafraîchissement bilatéral. Car ce pays, qui exporte vers la France 600 millions d'euros de plus qu'il importe, est menacé de rétorsions commerciales de la part de l'UE, qui a peu goûté la campagne antifrançaise. Le défi pour les entreprises de l'Hexagone est donc plus sécuritaire que commercial et les expatriés se font discrets, même si peu de Français ont finalement quitté le pays. « L'appel du Quai d'Orsay aux Français du Pakistan à quitter le pays était surtout une mesure de rétorsion destinée à présenter le Pakistan comme incapable d'assurer la sécurité des Occidentaux, avance une source diplomatique française. Dans les faits, ce sont surtout les diplomates qui ont plié bagage. »

Les barelvis, intransigeants quant au prophète. Créé en 1947, lors de la partition de l'Inde, pour accueillir les musulmans du sous-continent, le Pakistan a été la proie de convulsions identitaires depuis ses origines. Cependant, la progression de la radicalité islamiste au sein du barelvisme, un groupe religieux longtemps cité comme un exemple de modération et d'ouverture, surprend. Ce courant est une branche de l'islam sunnite fondée en Inde au XIXe siècle en réaction à l'oppression coloniale britannique. Elle rassemble la majorité des 600 millions de musulmans du sous-continent et accorde une grande place au soufisme, la pratique mystique de l'islam. Longtemps jugés imperméables à l'islamisme, les barelvis révèlent pourtant une pulsion radicale à l'occasion de l'affaire Mumtaz Qadri. « Ce qui distingue les barelvis du reste des musulmans pakistanais est leur rapport au prophète Mahomet, explique Jean-Luc Racine, directeur émérite au CNRS et spécialiste de l'Asie du Sud. Mahomet est le dernier des prophètes, celui qui clôt la révélation du message de Dieu, et qui doit donc recevoir le plus grand respect. C'est à ce titre que les plus radicaux des barelvis se sont saisis de la question du blasphème pour mieux réaffirmer leur défense du prophète. »

Influence étrangère ? Le TLP a joué un rôle majeur dans l'effondrement du rempart barelvi contre la radicalisation. Dès les régionales de 2018, le nouveau parti emporte plus de deux millions de suffrages. Un choc pour la classe politique pakistanaise, qui jugeait jusqu'ici les islamistes plus doués pour bloquer les autoroutes que pour gagner les scrutins. Cette poussée radicale ne semble pas suivre le schéma classique du financement par un pays extérieur, comme ce fut le cas pour les déobandis, l'autre grande communauté musulmane instrumentalisée par l'Arabie saoudite et les États-Unis dans les années 1980 pour contrer les Soviétiques embourbés en Afghanistan, pays frontalier. Pour autant, les islamistes du TLP sont-ils réellement libres de toute influence étrangère ? « C'est bien possible, concède Aditi Bhaduri, rédactrice en chef de la revue géopolitique indienne International Affairs Review. Mais réaliser une poussée politique de cette ampleur nécessite d'importants moyens financiers. Cette apparente autonomie est donc sujette à caution. »

Un mouvement interdit. La mort du fondateur du TLP, le 19 novembre 2020, aura donné un nouvel indicateur de ce réveil identitaire et de l'ancrage populaire des barelvis désormais radicalisés : plus de 200 000 personnes se massent dans le parc Iqbal de Lahore pour saluer la mémoire du tribun Khadim Rizvi, emporté à 54 ans par des difficultés respiratoires. De mémoire de Pendjabi, on n'avait pas assisté à un regroupement aussi important depuis 1929, lors du rassemblement panindien contre la colonisation britannique.

Le fils de Rizvi, Saad, a repris le flambeau. Toutefois, le TLP peut-il survivre à son interdiction par le gouvernement, sans son fondateur et sans appuis extérieurs ? « Son idéologie est durablement enracinée chez des millions de Pakistanais, il est donc impossible que ce mouvement disparaisse d'un claquement de doigts, pronostique Asad Hashim, correspondant pakistanais de la chaîne qatarienne Al-Jazira. Le gouvernement a peut-être réussi à supprimer le TLP en tant que parti politique, mais il réapparaîtra sous un autre nom et avec un nouveau chef. » Telle est bien l'intention du cofondateur du TLP, Ijaz Ashrafi, qui compte malgré tout continuer la lutte pour « imposer l'islam au pays » : « Chaque musulman dans le monde est prêt à embrasser le martyre pour garder l'honneur de notre prophète. La vie humaine est sans importance, le monde est temporaire, mais la lumière de notre prophète est éternelle. » Comme en témoignent les réactions des habitants de Kotli Qazi, la lame de fond radicale semble durablement installée dans le 2e plus grand pays musulman du monde 

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Population : 216,6 millions (2019) ce n'est pas rien !

Et avec nos dirigeants bienpensants donneurs de leçon et Macron « le sentiment d'insécurité » est bien présent par ce terreau de terroristes islamiste, d'ailleurs, c'est aussi là que se trouve les talibans dans leurs zones dites tribales !

Alors leur manifestions contre la France pays judéo chrétien, sont un signe qui ne trompe pas, car ce ne sont pas les premières !

Sans compter cet attentat au hachoir en 2020 près des anciens locaux de Charlie Hebdo !?

Et ce n’est pas avec nos dirigeants qui croient à un monde de bisounours comme grand-père LE DRIAN ministre de nos affaires étrangères fort sympathique et nos dirigeants Macron Castex que l’on peut se sentir serein avec cette bombe islamique à retardement !?

De plus ils possèdent l'arme nucléaire !

Curieusement d’ailleurs nos autorités ne parlent pas du Pakistan pourtant : En 1998, le Pakistan est devenu officiellement la septième puissance nucléaire mondiale en effectuant une série d'essais nucléaire et disposerait en 2011 de plus d'une centaine d'armes atomiques !

Les forces armées du Pakistan représentent la sixième puissance militaire mondiale en termes d'effectif. Leur quartier général est situé à Rawalpindi !

On parle beaucoup plus de l’IRAN et pourtant !?

Jdeclef 27/05/2021 15h26


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