La France
fait face à un manque criant de munitions ?!
LETTRE DES
ARMÉES. À cause de la faiblesse des stocks, les forces françaises ne
seraient pas en état de faire face plus de quelques jours à une méga offensive
russe.
IL N’Y A PAS DE QUOI ETRE FIER MESSIEURS NOS
DIRIGEANTS BAVARDS DONNEURS DE LECONS !?
C’est une évidence : l'armée française n'a pas les moyens de conduire
une vraie guerre à l'ancienne. Certainement pas toute seule, mais même au sein
d'une coalition, combien de temps tiendrait-elle ? Pendant la trentaine
d'années qui se sont écoulées entre l'éclatement de l'URSS et l'invasion de l'Ukraine,
les dirigeants français successifs ont cru révolu le combat de « haute
intensité », comme on appelle désormais la guerre d'attrition massive.
Celle qui a déchiré l'Europe et le monde au XXe siècle.
Le constat n'est pas nouveau. Voici deux ans, la Rand Corporation, think
tank vivant pour une large part des commandes du Pentagone, jetait déjà du sel
sur les plaies en qualifiant la France d'« allié solide aux capacités
limitées ». Éclatant moins d'un an plus tard, l'invasion de l'Ukraine n'a
pas laissé de place au doute : l'armée française a besoin d'être
consolidée et de renforcer ses capacités de combat en se dotant, certes,
d'armements plus nombreux, à défaut d'être plus performants, et de munitions en
quantités beaucoup plus importantes.
Un think tank américain critique la capacité de défense
militaire française
Parce que les achats de munitions ont été réduits pour réaliser des
économies budgétaires invisibles, les forces armées françaises ne seraient pas
en état de faire face plus de quelques jours à une méga offensive russe. Ni
seules, ni en coalition. La dissuasion nucléaire assure, depuis un demi-siècle,
la préservation des « intérêts vitaux » de notre pays. Un
rapport des sénateurs Cédric Perrin et Jean-Marc
Todeschini rappelait, voici quelques jours, cette stricte évidence :
« La dissuasion ne répond pas à tous les cas de figure. Elle ne doit
pas être notre nouvelle ligne Maginot. »
Panachage
L'une des priorités consiste à doter les armées françaises de stocks de munitions
nettement plus importants qu'ils ne le sont aujourd'hui, réclament les députes
Vincent Bru (LR, Pyrénées-Atlantiques) et Julien Rancoule (RN, Aude), dans un
rapport.
Le chiffre, même approximatif, des munitions dont disposent les armées n'est
pas connu. Sa publication n'indiquerait pourtant pas grand-chose à un ennemi,
sinon sa faiblesse… Les matériels pour les utiliser ont beau ne pas être
suffisamment nombreux, les rapporteurs estiment donc qu'« accroître
considérablement les stocks de munitions destinées à des systèmes dont la
disponibilité est échantillonnaire n'accroîtrait in fine l'utilité des moyens
existants que de manière marginale et permettrait surtout de durer dans le
temps en cas de conflit ».
Ukraine : Leopard 2 allemand et Leclerc
français se valent-ils ?
La France pourrait aussi fournir davantage de munitions à ses alliés qu'elle
ne le fait actuellement au profit de l'Ukraine, sans combattre elle-même.
L'artillerie utilisant des charges propulsives doit aussi disposer de stocks
importants de ces matières explosives. Temps d'acquisition auprès du
fournisseur : de dix-huit à vingt-quatre mois…
Une autre leçon de la guerre d'Ukraine concerne les canons
d'artillerie : « Sur le champ de bataille ukrainien, des systèmes
très anciens présents en grandes quantités combattent aux côtés d'autres
systèmes beaucoup plus modernes mais en quantité plus réduite. »
Conclusion : l'armée française ne s'en sortira pas avec les quarante
canons Caesar qui lui restent et ses dix LRU (lance-roquettes unique). Mais
elle ne doit pas réclamer des performances toujours plus éclatantes.
Les rapporteurs prennent en exemple le nouveau missile antichar de MBDA et
« jugent nécessaire d'envisager une révision à la baisse des
[sur]spécifications exigées par les forces – dont l'exemple du missile moyenne
portée [MMP] est emblématique – afin de réduire les coûts des munitions
complexes. » Et de réclamer un meilleur équilibre, un « panachage »
entre les munitions « de masse » et celles dites du « haut de
spectre », ultra-sophistiquées mais hors de prix.
Secteurs abandonnés
Au fil des années, la France a complètement abandonné certaines
fabrications. Par exemple, la filière des munitions de petit calibre,
entre 9 et 20 millimètres. Pas assez rentables, elles sont
achetées sur le marché mondial, notamment en Israël et aux Émirats arabes unis.
Les auteurs du rapport en demandent la relocalisation en France pour garantir
la sécurité des approvisionnements.
Cette dépendance n'est pas la seule. Elle existe également pour la
fabrication des poudres, entre autres. Les députés préconisent de
« faire de la reconstitution d'une solide filière de poudres en France une
priorité stratégique ».
Les lacunes de la défense antiaérienne française
Pour les armements de haute technologie, les semi-conducteurs sont
indispensables. La France n'en produit plus que très peu et ne dispose que
de rares stocks stratégiques en la matière. Les deux élus recommandent
donc la constitution de stocks de semi-conducteurs et la reconstitution
d'une filière européenne. Ils rappellent que les États-Unis vont
investir 52 milliards de dollars sur ce seul secteur dans le cadre
du Chips and Science Act de 2022 : 25 % de plus que le
budget français de la défense en 2023…
Drones kamikazes
L'utilisation décisive de drones armés dans plusieurs conflits récents, y
compris en Ukraine, exige que les engins soient bon marché et nombreux. Mais la
France a choisi de ne pas s'en doter, sinon de manière insuffisante en achetant
quelques modèles haut de gamme et hors de prix aux États-Unis. En privilégiant
la composante aérienne pilotée depuis l'apparition des drones sur le champ
de bataille de la guerre du Golfe voici plus de trente ans. Les Français ont
pris un tel retard qu'il n'existe pas, dans le secteur, des engins
mettant en œuvre les « munitions télé opérées », qu'on les appelle
drones kamikazes ou munitions rôdeuses.
En Ukraine, avec les dronistes de l'unité d'élite Skala
Les rapporteurs notent lucidement : « Totalement dépourvue de
moyens sur ce segment, la France accuse un retard préoccupant par rapport aux
États-Unis, à la Russie, à Israël ou encore à la Pologne, qu'il est urgent de
combler : elle n'apparaît pas dans un paysage où des pays tels que
l'Arménie ou la Pologne parviennent à fabriquer des solutions de munitions télé
opérées. »
La DGA a lancé, l'an dernier, un appel à projets pour les programmes Larinae
et Colibri. Les rapporteurs notent, sur ce point, que « les témoignages
venus du terrain ukrainien laissent penser que les munitions télé opérées sont
utilisées avec la même fréquence que des obus de mortier ou de char, ce que
vient confirmer la livraison de sept mille munitions Switchblade à
l'Ukraine par les États-Unis depuis le début du conflit. La doctrine
d'emploi des munitions télé opérées reposant essentiellement sur leur
masse, il serait stérile de doter les forces d'un nombre réduit de
pièces. »
Rigueur budgétaire
Les deux rapporteurs ont appris que la capacité de stockage « offerte
par les quatorze dépôts du SIMu (Service interarmées de munitions), d'environ
107 000 tonnes, dont 30 000 tonnes de matières actives, est
aujourd'hui jugée suffisante par les armées ». D'autant plus que plusieurs
centres de stockage récemment fermés pourraient être rouverts.
Guerre en Ukraine : ces armes qui font la différence
Les députés estiment que « si la politique de remontée des stocks
relève des armées, l'intensification des flux de production en est un
complément indispensable : le besoin de masse et d'épaisseur rendu évident
par le retour d'expérience du champ de bataille met en lumière l'indispensable
continuité entre stocks et flux ».
Côté gouvernement, on semble avoir pris conscience de l'enjeu puisque
le budget 2023 autorise 2 milliards d'euros de commandes de
munitions pour renouveler les stocks. Les rapporteurs s'en réjouissent,
tout en appelant à faire plus : « Les forces armées françaises
sortent ainsi progressivement d'une douzaine d'années de rigueur budgétaire
ayant remis en cause toute logique de constitution de stocks. Il reste que
l'évolution du paradigme stratégique appelle des efforts encore bien plus
importants. » La future loi de programmation militaire dira ce qu'il en
est.
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Lors de la 1ere guerre mondiale 14/18 les
femmes travaillant jour et nuit dans les usines armement puisque les hommes étaient
au front !
Puisque nos dirigeants passés ont tout laissé
aller à vau l'eau depuis des décennies et surtout depuis 40 ans !
A la manufacture d'armes de Saint Étienne et
ailleurs en France on a enfin réouvert les usines d'armements car fabriquer des
obus ce n'est pas si compliqués mais ils faut des bras et des hommes à défaut
d'autres chose cela donnera du travail à
ceux qui ne supportent pas la réforme des retraites du gouvernement !
Dans notre nouvelle époque ou les loisirs et
l'argent roi prime nos dirigeants du monde par forcement français mais peu
importe nous ont collé de fait une guerre encore virtuelle mais bien que réelle
en Ukraine et que nos dirigeants actuels et passés incompétents n'ont pas pu l'empêcher
en éliminant celui qui l'a commencé !
On peut le remercier bien que cela ne fait rire
personne mais démontre une fois de plus l'imprévoyance de nos dirigeants défaut
typique des gouvernements Français qui explique en partie le déclin de notre
pays au niveau international!?
C'est déplorable de voir ce que l'on risque et
que nos médias nous relatent à grand effort d'informations télévisuelles ou
autres vecteurs !
Car des guerres on a continué à en faire après
la fin de la 2eme guerre mondiale et la guerre froide et la chute du mur de
BERLIN et celle post coloniale de la France Afrique jusqu'à ce jour !?
Pendant ce temps-là ont se crêpe le chignon
entre députés comme des aboyeurs de foire mal élevés pour une énième reforment
de retraite dont les futurs bénéficiaires ne savent même pas s'ils en
profiteront !?
Pauvre pays qu'est devenu la France que j'aime
mais qui me déçoit ayant connu tous les gouvernements de cette VEME République
monarchique depuis de Gaulle ce qui est désespérant mais aussi de la faute des
Français lambda eux-mêmes qui ne savent plus voter pour élire ou réélire leurs
dirigeants !?
Jdeclef 20/02/2023 16h19
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