Michel
Richard – Jack Lang et Jean-Yves Le Drian, leur « non » à la retraite
CHRONIQUE. À
83 et 75 ans, ils se disputent la présidence de l’Institut du monde arabe.
Tous deux très rares et très vaillants partisans de la valeur travail !
DANS NOTRE PAYS LES GUEUX PAUVRES SERONT
TOUJOURS LA ET LES NANTIS RICHES QUI N’EN N’ONT JAMAIS ASSEZ AUSSI LA LIBERTE
EGALITE FRATERNITE SONT QUE DES BEAUX MOTS CREUX SUR LA FACADE DE NOS
ETABLISSEMENT PUBLICS !
Dans son édition du 2 février, le journal Le Monde titrait à
sa une : « Réforme des retraites : le rapport de force
s'installe ». Autrement dit, l'opinion est plus que jamais hostile au
texte gouvernemental. Tout en bas de la même première page, un titre plus
discret indiquait : « Lang et Le Drian rivaux pour l'IMA ». Il
fallait comprendre que Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe depuis
dix ans postule à un quatrième mandat, une reconduction que lui conteste Jean-Yves
Le Drian. Franchement, les deux hommes méritaient mieux que ce bas de page.
Car leur combat – l'autre grande bataille des retraites, à n'en pas douter –
revêt sans aucun doute un sens politique qui dépasse largement leurs petites
personnes. Les deux hommes, mine de rien, sont les chevau-légers de la réforme
macronienne, ils en sont les hérauts exemplaires. On ne le dirait pas, mais
leur message implicite conforte tout ce sur quoi s'appuie le texte
gouvernemental et les arguments de ses défenseurs.
La révolte de séniors +++
Un âge légal de départ désormais porté à 64 ans ? Pff… Jack Lang
en a 20 de plus et 15 de plus pour Jean-Yves Le Drian. 83 et
75 ans, précisément. Comme s'il y avait de quoi faire toute une histoire
d'une retraite de jeunot ! La vague indécence que l'on pourrait voir dans
leur acharnement à conserver ou à décrocher un poste prestigieux n'est en fait
qu'une révolte de séniors +++ montrant le chemin patriotique de l'ardeur au
travail.
François Ruffin : « Réformer les retraites, c'est
d'une banalité affligeante »
La « valeur travail », c'est eux ! L'emploi des séniors,
c'est eux ! Rien à faire de l'« index sénior », cette
disposition qui sent la contrainte humiliante, la commisération. Lang et Le
Drian sont, jusqu'au dévouement, au prix de l'excès, même, la force marchante
d'une classe d'âge qui ne veut pas avoir dit son dernier mot au travail.
Les deux hommes cochent pourtant toutes les cases qui, dans le texte
précautionneux d'un pouvoir maternant, devraient leur valoir des compensations,
des aménagements, des déductions : ces critères de carrières longues
ou de pénibilité.
Des carrières interminables
Croit-on que ce n'est pas pénible d'avoir été député, maire, ministre,
conseiller régional, d'avoir tenu des permanences, d'avoir arpenté des marchés,
tracté au petit matin, écouté les doléances de ses administrés et les discours
de salle des fêtes, de s'être battu et de l'avoir été, de s'être hissé et
d'avoir chuté ?
Quant aux carrières longues, ils ne craignent personne. Ils explosent les
scores. Député : 18 ans de mandat pour Lang, 23 pour Le
Drian. Maire : 11 ans contre 16. Ministre : 12 ans pour
l'un, 10 pour l'autre. Conseiller de Paris ou
régional : 6 à 23. Cela pour ne parler que de leurs fonctions
principales. Difficile de les départager : ce sont deux poids lourds, deux
séniors étalons tels qu'en rêvent tous les gestionnaires de tous les régimes de
retraite.
Hélas, ils ne sont que deux. Hélas, on ne les met pas suffisamment en avant.
Moyennant quoi, et faute de héros valeureux à présenter, il faut bien admettre
que le gouvernement patauge dans la défense de sa réforme, qu'à force de trop
de pédagogie on n'y voit plus bien, et souvent plus rien, qu'on se perd à
entendre un ministre dit « sucré » (version française du good cop)
succéder à un ministre dit « salé » , annonciateur de sacrifices (bad
cop), qu'on ne sait plus au juste si la réforme est plus légitime
qu'indispensable ou le contraire.
Il manque l'ouvrier du mois, c'est-à-dire le retraité de l'année. On en
tient deux et on préfère se gausser d'eux.
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La gérontocratie est une autre maladie de la
politique française et ces politiciens élus ou ex élus qui empêche
indirectement de rajeunir le vieux monde de cette politique française médiocre
qui n'intéresse plus une majorité de français qui ne se déplacent plus pour
aller voter pour ne pas avoir à réélire les mêmes que l'on voit depuis trop
longtemps on peut les comprendre mais ces vieux personnages se croient
indispensables et continuent à profiter de l'argent des Français qui les
engraissent comme nos sénateurs hors d’âge comme le cognac qu'ils boivent ou
les cigares qu'ils fument !
En cette période tendue de réformes des
retraites justement il serait tant de mettre une limite d’âge à ces élus ou ex
élus dont on n’arrive pas à se débarrasser ce qui empêche de renouveler une
classe politique française anachronique déjà sclérosée par le grand âge de ces
messieurs beaux parleurs qui ont prouvé depuis longtemps qu'ils ne savent faire
que ça !
Dans les gouvernements passés et présents !
Comment voulez-vous que le pays évolue dans la
modernité et le dynamisme pour ces politiciens au lieu de mourir en scène comme
Molière qui lui méritait sa place au Panthéon qu'un jeune parvenu de président
n'a pas voulu lui accorder comme s'il était qualifié pour choisir notre pseudo
monarque sans couronne autrement plus que de garder ces vieux politiciens
ringards comme nos partis politiques devenus inutiles dans cette Veme
république usée qui ne marche plus ayant elle aussi mal vieillie obsolète qu'il
faudrait changer et pour faire vraiment du neuf dans nos institutions qui en
ont besoin !
La France c'est aussi cela des politiciens de
tous bords qui s'accrochent car bénéficiant de privilèges dignes de l'ancien régime
que les Français leur offre et qui pourtant les serve si mal tant pis pour eux
nos concitoyens gogos?!
Jdeclef 05/0282023 15h03
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