Gérard
Araud – La guerre en Ukraine ou l’avènement d’un monde multipolaire
CHRONIQUE. Le
conflit en Ukraine a fourni l’occasion aux pays du reste du monde d’affirmer
une souveraineté recouvrée où tous voient la garantie de leur
liberté.
LES CHEFS D’ETATS DU MONDE SONT
LES PLUS GRANDS MENTEURS QUE L’ON PUISSE TROUVER SOUVENT POUR LES MALHEURS DE
LEURS PEUPLES QUI LES ELISENT OU REELISENT DEPUIS LA NUIT DES TEMPS ENFIN POUR
CEUX QUI VOTENT ENCORE..?!
Après s'être rendu en Inde, le ministre russe des Affaires étrangères vient
d'accomplir une tournée en Afrique. Les médias occidentaux qui s'étonnent qu'il
y soit accueilli là aussi courtoisement malgré le conflit en Ukraine prouvent
qu'ils ne comprennent pas ce que cette guerre révèle des nouveaux équilibres
internationaux. En recevant avec tous les honneurs dus à son rang le Russe Sergueï
Lavrov, Indiens, Africains et autres ne prennent pas parti. Ils n'approuvent
pas l'invasion d'un État membre des Nations unies, ils ne rejoignent pas non
plus le camp russe, comme essaie de le laisser entendre Moscou.
Ils envoient simplement un signal que nous devons entendre et
admettre : ils ne veulent pas choisir leur camp dans un conflit qui ne les
concerne pas.
Leçons de morale occidentales
À la limite, ils pourraient nous dire que c'est une « guerre de
Blancs » dont ils ne veulent pas se mêler. Ce n'est pas faire preuve
d'imagination que de sentir que c'est aussi l'occasion pour eux de nous
rappeler que c'est chez eux et à leurs dépens qu'ont été menées la plupart des
guerres depuis 1945, souvent à notre initiative, et que nous ne pouvons donc
pas leur demander leur compassion et encore moins leur coopération. Comme l'a
déclaré le ministre indien des Affaires étrangères : « L'Europe doit
arrêter de considérer que ses problèmes concernent le monde et que ceux du
monde ne la concernent pas. »
Gérard Araud – Pourquoi il faudra faire des concessions à
Poutine Quand j'étais représentant permanent aux Nations
unies, à New York, j'avais d'abord été surpris par l'attachement des États
membres, que je trouvais parfois maniaque, à leur souveraineté. J'ai
compris, au fil du temps, que c'était une réaction défensive face à ce qu'ils
voyaient comme l'ingérence d'un Occident d'autant plus intolérable qu'il
invoquait haut et fort des valeurs tout en n'oubliant pas ses intérêts quand il
le fallait. Les droits de l'homme n'avaient pas la même importance à Cuba et en
Arabie saoudite… On pliait donc devant la volonté de l'Occident, mais on n'en
pensait pas moins. Il n'était pas difficile d'entendre les mots d'hypocrisie et
de double standard qu'on chuchotait derrière notre dos. Peu à peu, le rapport
de force qui avait fait des États-Unis l'hyperpuissance sans rivale s'est
modifié. La Chine a commencé à relever la tête, la Russie a surmonté son
abaissement. Par ailleurs, Barack Obama, avec discrétion et élégance, puis Donald
Trump, brutalement, ont fait savoir que leur pays était las de ses engagements
internationaux et entendait ramener ses légions à la maison. Joe Biden les a
suivis. À Kaboul, en août 2021, s'est officiellement close l'ère de la
domination américaine. Le monde est désormais multipolaire.
C'est dans ce contexte qu'a éclaté le conflit en Ukraine, qui a fourni
l'occasion aux pays du reste du monde de profiter de cette souveraineté où tous
voient la garantie de leur liberté. Que l'Occident et la Russie soient
embourbés dans la guerre leur donne en effet, vis-à-vis des deux adversaires,
un pouvoir de négociation qu'ils ont l'intention d'utiliser à leur profit
jusqu'à plus soif. Comme l'a déclaré Lula, à peine élu à Brasilia :
« Ma guerre n'est pas contre la Russie, mais contre la pauvreté. » À
New Delhi, Narendra Modi pourrait renchérir en se félicitant que l'Inde soit
devenue la première consommatrice d'hydrocarbures russes qu'on lui vend avec
une substantielle ristourne. L'Afrique du Sud, de son côté, est prête à
chercher à Moscou l'aide dont elle a besoin pour affirmer son autorité sur son
continent.
L'Occident doit naviguer dans de nouvelles eaux
Le rideau vient donc de tomber sur l'hégémonie de fait qu'exerçait
l'Occident derrière les États-Unis dans le monde. Il ne se relèvera plus. La
Russie en joue habilement. Comme elle n'est retenue ni par les scrupules ni par
les principes, elle répond aux besoins, quels qu'ils soient, qu'expriment les
nombreux régimes autoritaires de la planète qui peuvent désormais narguer
ouvertement les leçons de morale occidentales. Cela étant, à part des
mercenaires et des armes, elle ne peut pas offrir grand-chose à des
interlocuteurs qui, pour se sentir enfin indépendants, n'en expriment pas moins
toujours les mêmes besoins pour leur développement économique et social. En
effet, contrairement aux discours triomphalistes des uns et des autres, les
termes du face-à-face entre l'Occident et le reste du monde n'ont pas
radicalement changé. C'est le premier qui dispose toujours d'une suprématie
technologique et financière encore incontestée. À chaque crise, on nous apprend
que les adversaires des États-Unis vont se passer du dollar ; à chaque
fois, la tentative échoue piteusement. La Silicon Valley n'a pas dit son
dernier mot. Oui, le basculement du monde a commencé vers Shanghai ou
Bangalore, mais il prendra encore des décennies.
Gérard Araud – Les ambiguïtés de l'axe anti-occidental
Contesté mais toujours indispensable, l'Occident doit apprendre à naviguer dans
ces nouvelles eaux. Il doit cesser d'être sentencieux et accepter que l'autre
ait aussi des intérêts parfois contraires aux siens sans qu'il soit
immédiatement considéré pour autant comme un ennemi. Il lui faudra se contenter
d'accords partiels et temporaires sur certains sujets et de désaccords sur
d'autres. Nous avons donc besoin plus que jamais de « passeurs »
entre nos certitudes battues en brèche et de nouveaux centres de pouvoir jaloux
de leur souveraineté recouvrée. La France peut et doit contribuer à construire
ce nouveau partenariat plus égalitaire et plus fluide. Ne nous enfermons pas
dans une citadelle
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Et si ces chefs d'états du monde occidental
(dit) encore libres au lieu de rendre visite à cette malheureuse Ukraine et sa
population avec plein de compassion comme fait notre petit dirigeant français
et qui souffre depuis 1 an avec son président Zelinsky qui joue les VRP en se démenant
pour récupérer des armes efficaces et argent frais nerf de toutes les
guerres s'unissaient enfin au lieu de
s'écouter parler avec leurs diplomaties hypocrites alors que cette guerre a
indirectement déclenché des crises induites et que les peuples libres sont
encore des enfants gâtés subissant indirectement une inflation galopante
associée à un manque d’Energie !?
La priorité des priorités devrait être de régler
son compte à ce dictateur paranoïaque RUSSE pour faire cesser les malheurs
qu'il a déclenché et qui se poursuivent avant que d'autres de ses dictateurs
connus fassent de même et détruise la terre ou nous vivons tous peuples du
monde mal gouvernés par quelques-uns belliqueux malfaisants qu'ils faut
absolument stopper !?
Car seul l'Union fait la Force et l'Europe
occidentale et USA le font difficilement avec son OTAN et ont commencé à le
comprendre mais pas encore assez il faut agir plus rapidement et enfoncer le
clou dans ces planches pourries de certains pays et leur dirigeants hyper
dangereux et finir le temps des discours creux faux de politiquement correct
hypocrite qui ne sert à rien !?
Nos anciens parents et grands-parents ont
commis trop d'erreur entre 1930 et 1945 pré 2 eme guerre mondiale et après une
1ere européenne de 1914/1918 il ne faut surtout pas recommencer et tergiverser
comme on l'a trop fait à ces époques là avec ces scenarios éculés inutiles déjà
subi !?
Le malheur étant que pour les peuples ils
subissent l'incompétence de leurs dirigeants aveuglés par leurs égos démesurés
principaux défauts des hommes qu'ils élisent et réélisent en ayant perdu leur
bon sens pour leur simple sécurité et bien être et ça dure depuis des siècles
!?
Car ils ont oublié leurs histoires ancestrales
anciennes si mal enseignées dans nos éducations nationales d’état orientées par
les pouvoirs en place pour gommer les défauts des précédents dirigeants passés
de nos pays libres surtout dans notre France pas si vertueuse qu’on croit !?
Jdeclef 20/02/2023 14h25LP
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