Allemagne :
que sont devenus les 100 milliards d’euros débloqués pour l’armée ?!
Il y a un
an, le chancelier Scholz consacrait une enveloppe financière conséquente à
la Bundeswehr. Pourtant, aujourd’hui, le bilan n’est guère brillant.
LES
HISTOIRES DE FINANCES QUI SONT LA PLAIE DES ETATS ET DES HOMMES QUI LES
DIRIGENT NE FONT PAS LA PUISSANCE DE LEURS ARMEES ?!
Quelques jours seulement après avoir pris ses fonctions en
janvier 2022, il avait exprimé sa frustration. « Cent milliards, ça
ne suffira pas ! » avait décrété d'emblée le nouveau ministre de la
Défense, le social-démocrate Boris Pistorius. Il faisait référence au
fonds spécial de 100 milliards d'euros débloqué par le chancelier Scholz
il y a tout juste un an pour faire face à la guerre en Ukraine. Le
27 février 2022, devant les députés du Bundestag réunis au grand complet
en session extraordinaire, Olaf Scholz annonçait la mise à disposition de
cette enveloppe destinée à moderniser l'armée, chroniquement sous-équipée.
Pour la première fois depuis des décennies, l'Allemagne décidait d'investir
« pour avoir une armée puissante, ultramoderne et à la pointe du progrès,
capable de [la] défendre », promettait Olaf Scholz, qui annonçait
aussi que l'Allemagne consacrerait 2 % de son PIB (contre 1,5 % auparavant) aux
dépenses militaires d'ici à 2024, comme les Américains le réclamaient à Berlin
depuis des années. En juin, ces mesures passaient comme une lettre à la poste
au Parlement. L'opposition conservatrice appuyait la coalition
SPD-Verts-libéraux au pouvoir. Un impressionnant consensus. Jamais depuis
la fin de la Seconde Guerre mondiale autant d'argent n'avait été alloué à la
Bundeswehr. Une vraie révolution.
Les chars font trembler la coalition allemande
Mais qu'en est-il, un an après, de cette Zeitenwende, ce changement
d'époque proclamé avec tant de pathos par Olaf Scholz ? La Bundeswehr
est-elle en meilleur état ? Les fonds alloués ont-ils suffi à combler les
manques ? Une chose est sûre : si l'Allemagne a perdu du temps, les
hésitations du chancelier y sont pour quelque chose. Olaf Scholz a longtemps
traîné pour limoger sa ministre de la Défense, Christine Lambrecht, pourtant très
contestée dès le début de son mandat.
Toujours à nu
Le bilan n'est guère brillant. « Comparées à la situation au
24 février dernier, les choses ont beaucoup bougé – mais avant tout dans
les têtes », reconnaît le lieutenant général Alfons Mais, inspecteur
général des armées dans une interview à la Süddeutsche Zeitung :
« En ce qui concerne la capacité de défense, je ne peux parler que pour la
Bundeswehr : actuellement la capacité de l'armée à être opérationnelle ne
s'est pas améliorée. » Alfons Mais, qui, au début de la guerre, avait tiré
la sonnette d'alarme (« La Bundeswehr est plus ou moins nue »), n'est
pas optimiste.
Un an après, la Bundeswehr est donc toujours « à nu ». Elle
continue à manquer de tout : de chars, d'avions de combat, de munitions et
d'hommes. Son matériel est souvent vieillot, ce qui pose de gros problèmes.
L'exemple le plus parlant est celui des vieux émetteurs-récepteurs encore
analogiques dont dispose la Bundeswehr. Ils sont donc incapables de communiquer
avec le matériel moderne des troupes hollandaises, norvégiennes et tchèques au
sein des unités de l'Otan. Au mois de décembre, le Bundestag a approuvé la
commande de nouveaux émetteurs-récepteurs, mais les décisions traînent en ce
qui concerne les armes lourdes.
Les Allemands divisés sur l'envoi d'avions de combat en
Ukraine
La guerre en Ukraine n'a pas amélioré la situation. En acceptant d'envoyer
des armes lourdes dans une zone en conflit, l'Allemagne a certes brisé un tabou
en vigueur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. À l'issue d'un débat
houleux et de longues semaines d'hésitation, elle a accepté le 24 janvier
de fournir des chars Leopard 2 à Kiev. Mais ces livraisons n'ont fait
qu'aggraver le dénuement de la Bundeswehr, qui a urgemment besoin de renouveler
ses stocks. Cela prendra du temps.
« Les chars de combat n'attendent pas sur des étagères qu'on daigne les
emporter, prévient Boris Pistorius. Ils ont des délais de livraison et ceux-ci
ne sont pas de trois semaines. Quant aux munitions, elles ne poussent pas sur
les arbres en attendant d'être cueillies. Les choses sont beaucoup plus
complexes que ça en matière d'armement. » Boris Pistorius veut accélérer
les choses et entamer sans tarder, et personnellement, des discussions avec les
chefs de l'industrie de l'armement.
Guerre en Ukraine : ces armes qui font la différence
Pour rendre son armée opérationnelle, Boris Pistorius va également devoir
revoir entièrement son administration. Des décennies de négligence ont laissé
des traces. La Bundeswehr est davantage dirigée par une armée de bureaucrates
passifs barricadés dans leurs bureaux que par des soldats prêts à se battre et
des stratèges capables de prendre des décisions rapidement, ironise-t-on à
Berlin.
Boris Pistorius veut donc commencer par mettre en place une cellule
centralisée chargée de prendre et de coordonner les décisions ainsi que de bien
employer les nouvelles sommes allouées. L'inflation et l'augmentation des coûts
de production ont déjà grignoté l'enveloppe de 100 milliards. La Bundeswehr
a besoin d'une rallonge. Le débat au Parlement sur le
budget 2024 aura lieu à la mi-mars. Il ne sera pas facile pour Boris
Pistorius de convaincre les autres ministres, qui risquent de voir leur budget
réduit au profit des dépenses de défense. D'autant que Christian Lindner, le
ministre libéral des Finances, ne veut pas entendre parler de hausses d'impôts.
Le temps presse. Boris Pistorius saura-t-il répondre à toutes ces attentes
en si peu de temps ? Tous les sondages montrent en tout cas que les
Allemands, très inquiets, veulent avoir une armée capable de défendre leur
pays.
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Au lieu de chercher la paille dans l'œil
de l'Allemagne regardons déjà la poutre que l'on a dans le nôtre avec notre
armée qui manque déjà de l'essentiel ne serait-ce que les munitions en quantité
pour approvisionner nos fusils ou canons et ne parlons plus de ce couple bidon franco-allemand
après le départ d'A.MERKEL qui portait la culotte de notre alliance de façade
avec tous nos présidents passés et peut être pire avec celui actuel qui ne sait
que bavarder en s'écoutant parler pour ne rien dire d'utile!?
Nous avons presque atteint le summum de
l’imprévoyance et laxisme dans nos gouvernements de tous bords et nos
dirigeants passés et présent depuis 40 ans !?
Jdeclef 27/02/2023 08h58
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