CRITIQUES DE BON SENS: Commentaires d'articles de presse sur fait de société ou politique du monde
jeudi 23 février 2023
Depuis le début et avant le 2eme quinquennat macronien de qui on parle : de MELENCHON de sa LFI et sa NUPES et accessoirement de la reforme des retraites gouvernementales et nos crises économiques inflationnistes en se soulant des discours soulant des uns et des autres en tournant en rond vive cette France ingouvernable !?
Bienvenue
chez les « boluches »
Après les
bobos, voici les bourgeois fans de « Méluche » (boluches)? Comment
ont-ils contribué à la percée électorale des Insoumis en 2022 ?
LES FRANÇAIS ON UNE PROPENTION A REPRENDRE LES
MEME VIEUX POLITICIENS DE TOUS BORDS USES DU MOMENT QU’ILS ABOIENT FORT ?!
PEUT ETRE PAR MASOCHISME OU AIMANT LES COUPS DE
PIEDS AU DERRIERE CAR MANQUANT D’IMAGINATION MAIS SUREMENT PAR CE QU’ILS SONT
DE MAUVAIS ELECTEURS NE SACHANT PAS QUI CHOISIR LEUR PRINCIPAL DEFAUT !?
Il y a des signes qui ne trompent
pas : de manière systématique, Jean-Luc Mélenchon a enregistré ses meilleurs
scores électoraux parisiens de 2022 dans les arrondissements qui se sont le
plus enrichis ces dix dernières années. Dans le 11 e arrondissement
-souvent considéré comme le cœur battant de la gentrification -, les données de
la Direction générale des finances publiques sont formelles : pendant que la
proportion de ménages imposés sur la tranche maximale de l'impôt sur le revenu
y augmentait de 87 %, le score de Mélenchon à la présidentielle y explosait :
14 % en 2012, puis 24 % en 2017 et enfin 36 % en 2022… Même scénario dans le 19
e arrondissement, ancien bastion du PS, où l'on constate une corrélation
très nette entre gentrification immobilière galopante et mélenchonisation
électorale.
Entre la présidentielle de 2017 et celle de 2022, Jean-Luc
Mélenchon a progressé de 5 points auprès des cadres et professions intellectuelles
supérieures et de 10 points dans les villes universitaires ; mais son électorat
demeure pourtant assez varié, « interclassiste », disent les sondeurs.
« On notera à ce propos que l'Insoumis revendiquant un héritage marxiste,
marqué par la grille de lecture de la lutte des classes, est le candidat
présentant l'électorat le moins clivé sociologiquement », relevait Jérôme
Fourquet dans « L'archipel électoral mélenchoniste », un article publié
au lendemain de la dernière présidentielle.
En dix ans et trois présidentielles, le candidat Insoumis a
opéré l'union d'un électorat diplômé des centres-villes avec celui des classes
populaires des banlieues… soit la stratégie exacte préconisée par la note
publiée par le think tank de gauche libérale Terra Nova en 2011. Ce document
recommandait de renoncer en partie au vote des ouvriers et des employés pour
mieux séduire un nouvel électorat urbain sous une bannière progressiste :
femmes, diplômés, jeunes et classes populaires issues de l'immigration.
Autrement dit, la fusion entre une gauche culturelle, une gauche radicale et
une gauche communautariste ? « Non. Il s'agit de la fusion entre une gauche
sociale, une gauche de rupture et une gauche populaire », se défendait
auprès du Point le député Éric Coquerel en mai 2022.
« Boluches » ?
Après les bobos (bourgeois bohèmes), voici les boluches
(contraction de bourgeois et de Méluche, surnom de Mélenchon).
Indignation
de façade. Même s'il est loin d'être majoritaire, l'électorat
bourgeois-révolutionnaire (l'écrivain américain Tom Wolfe dirait « radical
chic ») existe. « Il est doté d'un capital social et culturel
important, il est très impliqué dans un milieu généralement très politisé »,
explique Emmanuel Rivière, directeur des études internationales de l'institut
Kantar Public. « Ce sont des gens dont le mode de vie relativement
confortable peut sembler assez contradictoire avec leur aspiration à se
présenter en défenseurs du prolétariat », poursuit le sondeur. « Le
vote de conviction peut tout à fait être déconnecté des intérêts économiques,
note Bruno Cautrès, du Centre de recherches politiques de Sciences Po
(Cevipof), spécialiste des comportements et attitudes politiques des Français, même
si, souvent, dans les catégories supérieures, il y a une cohérence entre les
intérêts économiques et les valeurs. »
« Les bourgeois révolutionnaires ont toujours existé. Ce
sont même eux qui ont dirigé la plupart des révolutions », analyse le
politologue Philippe Raynaud, qui rappelle la théorie léniniste selon laquelle
le prolétariat ne saurait atteindre de lui-même une conscience de classe
suffisante pour agir et nécessiterait, pour entrer en mouvement, le soutien
théorique d'intellectuels révolutionnaires. Pour l'auteur du très précurseur L'Extrême
Gauche plurielle (Autrement, 2006), la perdurance des vieux thèmes
anticapitalistes est le signe de la prise du pouvoir de cette bourgeoisie
révolutionnaire sur la gauche : « L'utopie communiste est morte, mais les
aspirations perdurent. Plus personne ne croit sérieusement à l'économie
planifiée, mais le vieux fond d'anticapitalisme revient toujours. En ce moment,
c'est l'antilibéralisme qui permet à ces vieux réflexes de se cristalliser. »
La pensée marxiste qui tente de se régénérer n'échappe pas à
la confusion qui règne sur l'époque… « Il faut vraiment ne jamais avoir eu
besoin de travailler afin de s'émanciper et de s'en sortir pour confondre le
droit à la paresse avec un discours populaire sur le travail », analyse
Jérémie Peltier, le directeur de la Fondation Jean-Jaurès, qui voit dans ces
nouveaux discours la marque d'une classe politique aveuglée par ses propres
origines bourgeoises et par l'ennui et que viendrait divertir le discours
révolutionnaire. « Si le cœur électoral de la gauche était la France des
classes moyennes, nous n'aurions pas des discours sur la fin du travail, mais
des discours sur le pouvoir émancipateur d'un travail de qualité et avec de
meilleures conditions d'exercice - il suffit de reprendre les textes de Jaurès
ou de Blum sur le sujet », veut-il croire.
Robespierre. Si la confusion entre
droit à la paresse et droit au travail révèle les contradictions d'un personnel
politique bien éloigné des classes populaires qu'il prétend représenter, le
discours - assez convenu - sur les riches fait aussi partie de ces marqueurs
qui trahissent l'origine bourgeoise - et le cynisme - de ceux qui le portent.
Ainsi, en septembre dernier, le géographe Christophe Guilluy s'agaçait auprès
de nos confrères de L'Express de cette tendance qu'a « la
bourgeoisie dite progressiste » de « s'insurger contre
l'égoïsme des 1 % les plus riches », une indignation de façade qui permet
à ceux qui l'affichent de s'exclure de facto des rangs des privilégiés. «
Pourtant, l'iniquité du système ne bénéficie pas qu'aux milliardaires, mais à
20 à 25 % de la population en Occident […] toute l'utilité du discours
"anti 1 %" est de masquer cette réalité. » C'est pourquoi,
depuis quinze à vingt ans, « le "reductio ad milliardaires"
remplace la question sociale », notait l'auteur des Dépossédés
(Flammarion).
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