Guerre de
haute intensité : l’armée française sommée de se rhabiller !?
L’offensive
russe en Ukraine a marqué le retour de la guerre en Europe. Habitués aux
terrains chauds, les soldats français doivent désormais se préparer à lutter
contre le froid.
CLASSIQUE
VERITE HELAS QUI N’EST PAS BONNE À DIRE ET SURTOUT A ENTENDRE POUR NOS
DIRIGEANTS ACTUELS ET PASSES ?!
Révolu le « temps des Guépards » ? C'est ainsi que le
colonel Michel Goya décrivait la période depuis 1960, marquée, pour
les armées françaises, par des opérations
extérieures concentrées dans des environnements chauds, souvent
désertiques et secs : l'Irak, l'Afghanistan, le Sahel, l'Afrique centrale…
Le paradigme a changé depuis l'offensive russe sur l'Ukraine, le
24 février 2022. Aux guépards pourraient succéder les « lynx »,
à la fourrure épaisse. C'est d'ailleurs ainsi que se nomme le sous-groupement
envoyé par la France en Estonie depuis 2018, dans le cadre d'une mission
de réassurance de l'Otan.
Qui dit guerre en Europe dit aussi probablement guerre de « haute
intensité » (État contre État). Dans ce type d'affrontement, le matériel
se consomme vite, beaucoup de soldats sont engagés et les chaînes
d'approvisionnement sont potentiellement dégradées. S'il faut habiller les
soldats pour le froid, il faut s'assurer de pouvoir en équiper beaucoup,
rapidement, et être capable de remplacer leurs effets à un rythme accru.
Anticiper cette logistique, c'est le travail du Centre interarmées du
soutien équipements commissariat (CIEC) dirigé par le commissaire général de 2e
classe Éric Neumann, sous la houlette du commissariat des armées (SCA). Son
rôle consiste à s'assurer que chaque soldat dispose de tout ce dont il peut
avoir besoin au quotidien : un treillis en état, des chaussures
résistantes, des rations performantes et une veste chaude, par exemple. Souvent
éclipsé par les contrats colossaux passés par la DGA (Direction générale de
l'armement), qui s'occupe notamment des blindés, des navires et des avions de
combat, le travail du CIEC n'en est pas moins stratégique, comme le montrent
les événements récents en Ukraine : à l'entrée de l'hiver, les Canadiens
ont fourni des centaines de milliers de tenues adaptées au froid à l'armée
ukrainienne, qui en avait un besoin crucial.
De tels équipements existent pour la plupart déjà dans l'armée française,
ils ont été créés à partir de l'expérience des soldats et du
savoir-faire des industriels. « Notre travail, c'est de s'assurer que
les militaires aient toujours les meilleures technologies existantes à un
moment donné », explique Éric Neumann.
Le SCA a commencé à distribuer à tous les militaires de l'armée de terre de
nouvelles vestes thermiques polyvalentes résistantes jusqu'à - 6 °C
il y a près de trois ans, et teste aujourd'hui scientifiquement les capacités
d'une nouvelle surveste, dite « grand froid », dans un laboratoire en
Suède, une première pour des habits qui étaient auparavant testés directement
sur des soldats. Conséquences de la guerre en Ukraine ? Non, assure le
commissaire général, plutôt le cycle normal de renouvellement des effets pour
les maintenir au plus haut niveau.
Pouvoir équiper « jusqu'à 20 000 hommes »
Le problème n'est donc pas la qualité des effets « froid » dont
l'armée dispose déjà, mais leur nombre. Seulement quatre jours après le
déclenchement de la guerre en Ukraine, la France envoyait 500 soldats
en Roumanie pour y être nation cadre de la force de réaction rapide de l'Otan.
Premières remarques : il fait froid, le terrain est escarpé et le camp se
transforme vite en champ de boue.
Les unités envoyées sur place en premier sont habituées à ce type
d'environnement : le 27e bataillon de chasseurs alpins
notamment, qui participe régulièrement à des exercices avec les alliés de
l'Otan en Norvège ou dans les pays Baltes. Mais lors de la relève, il a fallu
équiper des unités dont la montagne n'est pas la spécialité et qui n'ont pas
toujours de matériel adapté dans leur paquetage de base, surtout pour les
températures en dessous de - 6 °C, pourtant fréquentes en hiver dans
ces régions. Sur les presque 80 000 soldats de la Force opérationnelle
terrestre, le noyau de l'armée de terre, seuls 7 000 sont de spécialité
montagne.
Pour cela, le SCA a puisé dans les stocks, originellement prévus pour
environ 5 000 soldats. Dans ce domaine, « la difficulté, c'est le
temps », dit le général Neumann, Les commandes ne sont souvent livrées que
plusieurs mois après. Après le lancement de l'offensive russe, « nous
avons immédiatement contacté nos fournisseurs et acheté ce qu'ils avaient sur
étagère et qui correspondait à notre besoin pour pallier au plus pressé et
équiper 5 000 hommes en plus d'ici deux ou trois mois »,
explique-t-il.
Il faudra donc attendre pour passer complètement du temps des
Guépards au temps des Lynx. « Nos procédures sont en cours pour
augmenter nos stocks [d'effets dits “froid”] pour pouvoir équiper jusqu'à
20 000 hommes. » Cela devrait permettre de disposer de suffisamment
de matériel en cas de déploiement de grande ampleur dans un pays froid, et
d'assurer la rotation de l'équipement des unités déployées sur le flanc est de
l'Otan. Ceci en ayant à l'esprit que la France reste présente et engagée sur
quatre continents, et les climats différents et donc les besoins
matériels qui vont avec.
Économie de guerre
Le ministre des armées Sébastien Lecornu a mis la priorité sur la
préparation des armées françaises à la guerre de haute intensité. Cela
implique de disposer de « suffisamment de matériel et suffisamment
vite », affirmait-il en septembre 2022. Il résumait en d'autres
termes : « Les industriels de la défense doivent être au rendez-vous
de l'économie de guerre. » Ce qui est vrai pour les blindés et les obus
l'est tout autant pour les habits, selon Éric Neumann. Un treillis s'use
plus vite en opération : « En six mois de Serval, il est bon à
jeter », explique-t-il. Le SCA dispose d'environ 300 000 treillis en
stock, soit de quoi fonctionner quelques mois au rythme actuel.
Général Burkhard : « Nous devons gagner la guerre
avant la guerre »
Pour retrouver plus de souveraineté dans la production, le commissaire
identifie trois moyens : soit ramener la production d'entreprises
françaises en France, soit la sécuriser là où elle est, soit modifier la
production d'entreprises implantées en France qui proposent des produits
proches de ce que veut l'armée pour qu'ils collent à ses besoins.
Actuellement, sur les 200 fournisseurs avec lesquels le CIEC
travaille, les trois quarts sont européens et un quart est français, mais une
vingtaine seulement fabriquent
en France. Redimensionner l'outil de production sur le territoire français
coûte cher. « Même si on n'a pas besoin d'articles, on en achète en
permanence de petites quantités pour maintenir un flux régulier et que la
chaîne industrielle puisse répondre en cas de besoin plus important »,
détaille Éric Neumann.
Le poids de la Chine
Si ces entreprises sont aujourd'hui protégées par les contrats publics,
elles ne sont pas toutes intégrées à la Base industrielle et technologique de
défense (BITD) française, ce vivier de presque 4 000 maîtres d'œuvre et
sous-traitants travaillant dans le secteur de la défense et dont le soutien et
la protection sont une priorité stratégique de l'État. « On est en train
de travailler pour créer notre BITD comme la DGA a avec l'armement »
explique le général, tout en soulignant que les fournisseurs du SCA sont déjà
particulièrement surveillés par le ministère. « Il s'agit de formaliser
ça, de créer un cadre systématique », précise-t-il.
2022, une année de fort renouvellement du matériel de
l'armée française
L'autre point sensible : les matières premières. Beaucoup de tenues des
soldats ont des parties ignifugées ou particulièrement résistantes qui
nécessitent des matériaux très spécifiques, dont la pandémie du Covid-19 a
révélé la fragilité des approvisionnements. « On s'est rendu compte que
presque tout passait, à un moment, par la Chine », déplore Éric Neumann.
Pour contrer cela, le SCA constitue des stocks de matières premières, en
plus des produits finis, permettant d'alimenter les fournisseurs le jour où
leur approvisionnement viendrait à être fragilisé. « Aujourd'hui, ces
stocks ne sont pas dits “stratégiques”, mais demain, ça évoluera », assure
le commissaire général. Alors que le gouvernement planche sur la Loi de
programmation militaire des cinq prochaines années en ce début d'année 2023,
une extension des domaines industriels sensibles pourrait être envisagée.
L'affaire ne dépend toutefois pas du seul commissariat, qui n'est que le
client d'un système entier d'entreprises et de fournisseurs. Le développement
de ce secteur fait face aux mêmes problèmes que tout le reste de l'industrie
française : coût du travail, difficultés à recruter, perte des compétences
clés… Si la France héberge encore quelques fleurons dans le domaine, le
chantier voulu par le ministre des Armées pour plus de souveraineté dans
l'industrie de défense n'est qu'embryonnaire. Il s'agit là d'être capable de
fournir le matériel essentiel aux soldats, guépards comme lynx.
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Si on doit vraiment se préparer à une guerre de
haute intensité avec nos soldats impliqués sur le terrain il faut que nos
dirigeants pleutres bavards commencent déjà par dire la vérité au peuple
Français plutôt que palabrer pour ne rien dire d'utile ou cet Hebdo Le Point de
faire des articles insipides sans intérêt car en mal de scoop notre armée a
toujours eu les moyens de se couvrir et être habillé correctement pour l'hiver
comme nos chasseurs alpins ou nos marins qui naviguent sur toutes les mers du
globe (par exemple !?)
Et si c'est le cas le manque de munitions ou
d'armes diverses est nettement plus important que de rajouter des paires de
chaussettes à nos soldats de métier et si vraiment c'est le cas ce manque
d'équipement de base vestimentaires d’hivers est encore une lacune de plus des
ministres de la défense qui se sont succédé depuis des décennies et de leur
patrons nos dirigeants de tous bords qui eux ne manquent de rien!?
Ce qui confirme depuis maintenant + de 40 ans
que les Français qui élisent et réélisent ces politiciens divers de tous bords
sont mal gouverné et mal protégés n'en déplaisent à nos bienpensants donneurs
de leçons hypocrites dont il n'y a pas de quoi être fier !
La France à un grand défaut l'imprévoyance de
sa classe politique dirigeante et çà c'est préoccupant pour notre sécurité même
quotidienne car toujours en retard sur les évènements intérieurs et mondiaux ?!
Jdeclef 18/02/2023 13h35LP
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