Ballons
espions : le mystère s’épaissit
LETTRE DES
ARMÉES. Rien ne va plus. Pékin accuse désormais les États-Unis de se
livrer aux mêmes pratiques d’espionnage. Jusqu’où ira la polémique ?
LA CHINE VOULANT DEVENIR 1ERE PUISSANCE MONDIALE
DEVIENT VRAIMENT ENCOMBRANTE !?
On commence à s'y perdre un peu avec ces ballons volant au-dessus des
Amériques, qu'ils aient été abattus ou pas. Aux dernières nouvelles, la
situation est la suivante en ce tout début de semaine. Le 4 février, un
ballon ayant survolé les États-Unis du nord-ouest au sud-est a été abattu
par un chasseur F-22 au-dessus de la Caroline du Sud. Le Pentagone a estimé,
sans apporter d'éléments vérifiables de source indépendante, que sa charge
utile comportait des éléments avec « de nombreuses antennes, un
ensemble probablement capable de collecter et de géolocaliser des
communications. Il était équipé de panneaux solaires assez larges pour
fournir l'énergie nécessaire à faire fonctionner de multiples capteurs
collectant du renseignement ».
Mais les choses se sont corsées puisque d'autres objets, cette fois
officiellement « non identifiés » par le Pentagone, ont été abattus
vendredi, samedi et dimanche au-dessus de l'Alaska, de la province canadienne
du Yukon, puis du Michigan. Pour l'instant, le Pentagone confie qu'il ignore
quels étaient ces engins qui appartiennent, sans doute pas pour très longtemps,
à la catégorie des OVNI (objets volants non identifiés). Y compris un très
mystérieux « octogone volant » de plusieurs dizaines de mètres
carrés, abattu par un chasseur F-16.
La météo, une arme de guerre
Rappelons tout d'abord que les prévisions météorologiques peuvent elles
aussi être une arme de guerre. Elles sont indispensables à la conduite des
opérations tactiques ou stratégiques, aussi bien en mer, sur terre que dans les
airs. Maîtriser cette science de manière souveraine en disposant de données acquises
par des moyens nationaux est un atout de puissance. Les conditions
météorologiques à très haute altitude sont une condition de la réussite des
lancements spatiaux, mais aussi de ceux des missiles balistiques, a fortiori
intercontinentaux. Il en va de même pour les missiles de croisière. Le navire
scientifique Monge, utilisé par
la Direction générale de l'Armement pour les essais de missiles stratégiques
français, dispose à son bord de moyens météorologiques importants, autour de
ballons, de lidar et de fusée-sonde. De ce fait, un ballon météo peut être un
outil militaire.
Ballon espion : les États-Unis et la Chine sur une
trajectoire « très dangereuse »
Que les objets volants identifiés ou non naviguant dans la haute
atmosphère au-dessus des États-Unis soient étiquetés par la Chine comme
des engins de recherche civile, ou bien qu'il s'agisse de moyens d'espionnage,
comme l'assure Washington, relève donc du faux débat : le droit
international ne proscrit pas davantage ce type d'engin qu'il n'interdit les
satellites espions.
À Pékin, lors du premier incident, on a tout d'abord « regretté »
le survol « involontaire » des États-Unis. Pour ne rien arranger, Pékin s'est
également plaint d'incursions au-dessus de son territoire :
« Rien que depuis l'année dernière, des ballons américains ont survolé [le
territoire de] la Chine à plus de dix reprises sans aucune autorisation »,
a déclaré le 13 février Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des
Affaires étrangères.
Les États-Unis espionnent tout
Cette affaire est l'occasion de rappeler que tous les pays du monde
espionnent tout ce qu'ils peuvent, en fonction de leurs capacités. Celles des
États-Unis sont colossales. En 2022, les 18 services de
renseignement soumis à l'autorité de la directrice nationale du
renseignement Avril Haines auront été dotés d'un budget de 89 milliards
de dollars (83 milliards d'euros) et elle en demande 5 % de plus pour
cette année.
Joe Biden est sans conteste l'homme le mieux informé du monde, ce qui lui a
permis d'affirmer dès la fin de l'année 2021 que les Russes
préparaient l'invasion de l'Ukraine, alors que les Français affichaient leur
scepticisme. Les systèmes d'espionnage ne sont pas tout et les espions
américains, malgré des centaines d'assassinats ciblés, ont largement contribué
à la défaite en Afghanistan. Tout autant que les Français, ils avaient raté la
conquête de la Crimée par Poutine, n'ont pas vu venir la montée en puissance de
la Russie en Syrie, ou celle de Wagner en Afrique, ou encore les
ingérences de Moscou dans les processus électoraux des démocraties occidentales.
Renseignement : une seule solution, la coopération
Depuis des décennies, les États-Unis espionnent sans le moindre complexe les
dirigeants de pays alliés, parmi lesquels la France et l'Allemagne. Ils ne se
gênent pas le moins du monde pour utiliser leurs services de renseignement
d'État afin de gagner des compétitions économiques. Leurs satellites sont
innombrables, les entreprises technologiques collectent toute l'information du
monde, qu'ils partagent avec les services. Dans ces conditions, les Américains
auront de la peine à nous convaincre que les Chinois, marchant à grands pas sur
leurs traces, seraient plus indiscrets qu'eux, qui surveillent tout, partout et
tout le temps.
Pourquoi maintenant
L'ambition stratégique chinoise à moyen terme consiste à ravir aux
États-Unis la place de première puissance mondiale. Pour ce faire, elle doit
agir comme son concurrent : mettre le paquet sur toutes les techniques
d'espionnage humaines et techniques disponibles. Cela exige de gros moyens
techniques, sur terre et dans l'espace, dont elle dispose. Mais elle doit aussi
constituer des bases de données en collectant tout ce que les moyens
électroniques émettent. Est-ce le but de ces étranges survols ? C'est
possible.
On comprend moins bien pourquoi les États-Unis ne se réveillent que
maintenant, si ces vols se poursuivent depuis un moment, comme c'est probable.
Dimanche soir, la secrétaire adjointe à la Défense Melissa Dalton a
partiellement répondu aux interrogations nombreuses en reconnaissant que
jusqu'à ces multiples détections, la vigilance n'était pas de mise :
« Nous surveillons plus précisément notre espace aérien à ces altitudes, y
compris en augmentant notre surveillance radar, ce qui peut expliquer en partie
l'augmentation de la détection d'objets que nous ne recherchions pas ces
dernières semaines. »
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Puisque ces 2 grandes puissances ont des
problèmes de ballons qui tournent autour de notre terre et de leurs têtes et
dont on ne saura jamais la fin ou la vérité de cette histoire d'aérostats
gazeux !?
Car dit-on le ridicule ne tue pas ni ce type de
ballon donc qu'ils jouent avec ceux dont ont ce sert en sport de balle et
jouent avec : football handball basketball etc...
Car maintenant la surprise est éventée et on en
voit partout !?
Ils devraient plutôt s'intéresser à un autre
genre d'aéronef les drones nettement plus dangereux que l'on peut rendre
silencieux avec un moteur électrique et caméra embarquée et qui eux peuvent
tuer comme en Ukraine par exemple !?
L'espionnage a toujours existé mais chez les Chinois
c'est de la paranoïa qu'il faut soigner !?
Ils nous ont déjà exporté des virus multiples de
la Covid c’est suffisant semble-t-il se serait mieux s’ils nous oubliaient
!?
Jdeclef 13/02/2023 16h50
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