mardi 10 février 2015

CE DSK AU VUE DE SE QUE L'ON APPREND PENDANT CE PROCÈS EST A LA LIMITE DU PERVERS SEXUEL MALADIF À METTRE SOUS CONTRÔLE PSYCHIATRIQUE


Société

JUSTICE Suivez en direct depuis la salle d'audience l'audition de Dominique Strauss-Kahn à la barre du tribunal correctionnel de Lille...

EN DIRECT. Procès du Carlton: Malika a beaucoup pleuré... Une question malheureuse sur "des traces postérieures"... DSK impassible...




DEMI JOURNÉE DU 10/02/2015:
·  12h21: Echange tendue entre David Roquet et Malika*

"A aucun moment, je n'ai pas parlé de DSK quand j'ai rencontré Malika*", assure-t-il à la part, allant à l'encontre de la jeune femme. Le débat se poursuit. Elle assure n'avoir jamais eu de relations avec lui. Lui dit qu'il en a eu une chez elle ainsi qu'une "très succincte" dans la douche au Murano. "Je ne suis plus à un homme près. Mais merde!" s'énerve Malika.

·  12h14: Cela fait près d'une heure que la jeune femme est à la barre...

On est toujours sur la frontière entre libertinage et prostitution. "Si vous regardez de l'extérieur, ne pouviez pas vous dire que c'est une soirée libertine?", interroge une avocate. "Pour moi, c'était une soirée pour DSK", répond la jeune femme.

·  12h07: Petit résumé de la première matinée d'audition de DSK

Au final, l'ancien patron du FMI n'a pas beaucoup pris la parole ce matin. Si ce n'est pour confirmer qu'il avait refusé de subir une expertise psychiatrique lors de l'enquête, estimant n'avoir "commis ni délit, ni crime"... Se faisant, DSK a simplement rappelé sa position. A savoir qu'il ne connaissait pas le statut des femmes présentes aux soirées.

La fin de matinée s'est achevée par le témoignage de Malka qui a raconté avoir subi une relation sexuelle avec DSK à l'hôtel Murano. En pleurs, elle a précisé qu'elle ne voulait pas accepter cette pratique "contre nature" mais en avait besoin pour des questions d'argent. Très fort, son témoignage n'en est pas moins truffé de plusieurs contradictions que n'ont pas manqué de relever les avocats.

·  12h01: Question malheureuse d'un avocat...

Cela devait arriver à force de tourner autour des choses en veillant à ne jamais les nommer. "Cette relation a visiblement laissé des traces postérieures, lâche-t-il à l'intention de Malika. Pouvez-nous dire lesquelles?"

·  11h56: Malika n'a jamais évoqué le "libertinage" avec DSK...

Interrogée par un avocat, Malika assure n'avoir jamais évoqué le libertinage avec lui. "On a parlé de banalités. Je lui ai dit que j'étais mère de famille, que j'avais une formation en secrétariat bilingue..."
Elle répète : "Lui a été jusq'au bout. C'est ça la différence avec les clients habituels. Mon refus était explicite. Je pense qu'il l'a ressenti car son sourire était là du début à la fin..."

Relançant sur le sujet du libertinage, l'avocat de l'association Le Nid demande à Malika s'il a pris du plaisir lors de cette relation. "Certainement pas. J'ai fait ça pour l'argent", martèle la jeune femme.

·  11h52: Jade*, une autre prostituée, intervient

Alors que les explications s'enlisent, Jade explique la confusion par le fait qu'il y a deux jeunes filles qui portent le même prénom et qui ont participé à deux soirées différentes au Murano. Jade s'en repart avec les remerciements du président.

·  11h42: Le président aborde le cas des autres filles du Murano

L'une d'entre elle ne partage pas le même point de vue, rappelle le Président en reprenant le dossier. "Je n'ai pas le même point de vue quel sur le fait que tout le monde savait que les filles étaient payées..." Une troisième est, en revanche, d'accord avec Malika*. "Comme quoi, les opinions divergent."

·  11h38: "Il ne pouvait pas ne pas savoir que vous étiez rémunérée?"

"Oui", répond Malika* au président. "Il m'a semblé, par rapport à leur comportement, que tout le monde était au courant. Il ne pouvait pas en être autrement. Il y a cet épisode qui s'est mal passé. Mais en dehors de ça, il y avait du respect..."
Malika rappelle que David Roquet lui a précisé que les filles étaient là pour DSK. "Impression confirmée durant la soirée", poursuit la jeune femme.

Elle rappelle qu'elle avait besoin de cet argent. "J'avais peur de ne peut-être pas repartir avec. Je trouve que c'est contre nature. C'est animal. En tout cas, ç'a été le cas ce jour-là".

·  11h35: DSK toujours aussi impassible

Alors que la jeune femme dépose à la barre, l'ancien patron du FMI semble impassible à ce qu'il se passe. Fabrice Paskowski, lui, regarde le sol.

·  11h32: "Je lui ai dit que j'avais très mal..."

Interrogée sur le fait de savoir que DSK voyait qu'elle n'était pas d'accord pour subir une pénétration anale, Malika répond : "Bien sûr qu'il le voyait. D'abord parce que je pleurais. Ensuite parce que je lui ai dis que j'avais mal!"
L'ancienne prostituée raconte qu'elle a pourtant subi la relation jusqu'au bout car "elle avait besoin de cet argent"...

·  11h29: Malika avait déjà eu de nombreux partenaires...

Malgré tout, la jeune femme, épaulée par son avocat, note des différences avec la soirée au Murano. Elle pleure de nouveau. Long silence. "C'est difficile de dire certains mots..." "Il y a eu différents types de rapports", l'aide le président. "Je n'avais pas l'habitude de ses pratiques là", poursuit Malika.

·  11h25: L'ancienne prostituée s'effondre à la barre

Echarpe noire sur pull blanc, Malika* s'effondre en racontant qu'elle ne voulait pas "de cette pratique", sans la nommer. "J'ai beaucoup pleuré à ce moment-là. Il s'en est aperçu..."
Mauvais point pour DSK. Elle l'enfonce. "C'est son sourire qui m'a marqué du début à la fin. Il avait l'air d'apprécier tout ce qu'il faisait. Cela a duré une demi heure, presque sans préliminaires."
 

·  11h21: A la barre, Malika* évoque la soirée du Murano

"Je savais avant de prendre le train que j'étais là pour DSK. Moi, on m'avait dit que c'était essentiellement pour DSK. M. Roquet me fait prendre une douche d'abord. Dominique Strauss-Kahn est arrivé juste après." Le président relance. Que s'est-il passé?
"Il y a d'abord eu une première fille qui est montée avec M. Strauss-Kahn. Ils ont un rapport. Ils sont redescendus en peignoir. Ensuite, je suis monté avec M. Strauss-Kahn. Je ne sais plus si c'est avant ou après que deux autres filles ont eu des relations avec MM. Lagarde et Paskowski..."

·  11h10: Le président évoque l'appartement de la rue d'Iéna

Selon le dossier, l'appartement dont DSK était locataire aurait abrité deux soirées. Le président rappelle que, selon le juge d'instruction, DSK était "l'instigateur" des rencontres. Comme un cinéma, le président Lemaire fait une sorte de "planting" destiné à introduire la suite des débats...

·  11h07: DSK rappelé à la barre avec Roquet, Paskowski et Lagarde

"Les faits qui vous sont reprochés concernent, pour l'essentiel, les mêmes femmes. J'en compte huit", détaille le président, à l'exception de Lagarde (6 femmes) et DSK (7 femmes).
Le président distribue les rôles :
- organisateur, recruteur et payeur pour Roquet et Paskowski
- accompagnateur pour Lagarde
- Quant à DSK, son cas a été longuement débattu. M. le Procureur avait requis un non-lieu. Le juge d'instruction estime, lui, qu'il "avait connaissance du statut des dames qui participaient à ces rencontres et qu'il ne pouvait pas ignorer qu'il s'agissait de prostituées". Le président parle des témoignages et des SMS. DSK regarde le sol.

·  10h59: Loin "d'une activité frénétique", se défend DSK

"Quand on lit l'ordonnance, on a l'impression d'une activité frénétique où on ne faisait que ça. Alors que c'était quatre rencontres par an pendant trois ans!", lâche DSK, "heureux" de saisir une perche tendue par le procureur.

·  10h51: Le président rappelle qu'on n'est pas sur une infraction économique

L'un des avocats des parties civiles s'embourbe en fait dans les questions économiques liées à sa situation. La question des prostituées n'a pas encore été évoquée.

·  10h47: DSK a refusé l'expertise psychiatrique

Contrairement aux autres prévenus, DSK a refusé de se soumettre à une expertise psychiatrique, relève le président considérant qu'il n'avait "commis ni délit, ni crime".
Divorcé, DSK détaille son CV. On y apprend qu'il a "perdu du temps, de l'argent et de la réputation" dans les déboires de la société LSK, montée avec Thierry Laisne.
Malgré tout, DSK déclare que sa société a versé 2,4 millions d'euros de dividendes en 2014 auxquels il faut ajouter environ 10.000 euros de retraites liés à ses anciennes fonctions de ministre et de patron du FMI.

·  10h42: DSK est à la barre

Il décline son CV comme les autres. Répond par des "Oui" et "Ouais" aux affirmations du président.

·  10h37: Lagarde n'a jamais fait d'affaires de proxénétisme

Etrangeté relevée par le procureur. Le commissaire Lagarde n'a jamais résolu d'affaire liée au proxénétisme même si "cela pouvait faire partie de ses attributions". "Je ne comprends pas, votre notation était exemplaire", tranche le président. "C'est vous qui la faisiez", répond Lagarde, du tac-au-tac. L'ambiance se durcit un peu avec le passage du commissaire sur le gril...

·  10h30: DSK devrait être le prochain auditionné

L'ancien président du FMI s'est redressé sur le banc en bois. Il écoute, sans ciller, Jean-Christophe Lagarde expliquer qu'il était flatté d'être "à côté de quelqu'un d'aussi intelligent que DSK". "Quand Fabrice [Paskowski] m'a proposé de déjeuner avec lui, j'ai cru que c'était une blague. Mais non, c'était vrai...

·  10h20: Le club Jean Jaurès est évoqué

Jean-Christophe Lagarde assure qu'il a rencontré DSK dans le cadre des réflexions du club Jean Jaurès, centré sur les questions de sécurité. Au passage, il précise qu'il a vendu son appartement de Lille, à pertes...

·  10h17: Le commissaire est chargé de mission

Il s'occupe du déploiement d'un logiciel qui a vocation à être diffusé sur tout le territoire de la police, à Paris. Ca ressemble à un placard. Même si son revenu est de 5.000 euros aujourd'hui.

·  10h14: On passe à Jean-Christophe Lagarde, le commissaire

Même déroulé. Le président Lemaire, extrêmement précis, reprend le CV du commissaire. "Vous avez une fille de 19 ans." Lagarde reprend les éléments, parle de son service militaire dans la forêt noire allemande. Il précise qu'il était major au concours d'entrée dans la police.

·  10h11: Analyse de la vie sexuelle de Paskowski

"Votre activité sexuelle ne relève ni de la perversion, ni de l'addiction. Votre participation relève plus du narcissisme", conclut le président.
Paskowski explique que sa mère a fait un AVC, hier soir. "Il ne peut y avoir qu'un rapport avec l'audience..."

·  10h09: Paskowski n'avait pas conscience

"L'ami intime de Dominique Strauss-Kahn" assure qu'il n'avait pas conscience de la gravité de ses actes.
"Connaître Dominique était enrichissant. Avoir quelqu'un comme lui dans son carnet d'adresses peut être valorisant. Mais ça ne m'a rapporté aucun profit..."
 

·  10h06: "Mon activité, c'est plutôt le voyeurisme"

Le président Lemaire explique que Fabrice Paskowski, s'il a organisé les rencontres, n'y a jamais vraiment participées. "Mon activité, c'est plus le voyeurisme, assure-t-il, précisant tout de suite. C'est une pratique sexuelle..."
Le prévenu, à la barre, revient aux origines de sa rencontre avec DSK, qu'il date à 2002. Il explique qu'il a été d'un grand soutien quand DSK a perdu sa mère. "C'est un très bon ami", conclut Paskowski. "On verra si M. Strauss-Kahn a le même sentiment", conclut le président.

·  9h59: "Adepte, ce n'est pas le mot"

Fabrice Paskowski confirme le rapport d'expertise. "Adepte, ce n'est pas le mot. Ca me plaisait. Mais j'ai plutôt des rapports traditionnels." "S'il n'y avait pas eu M. Strauss-Kahn, on n'aurait jamais entendu parler de vous?", interroge le président Lemaire. "C'est probable", répond-il.

·  9h57: Au tour de Fabrice Paskowski

Le président Lemaire continue de tourner autour de DSK. C'est au tour de Fabrice Paskowski de déposer à la barre. "Votre situation matrimoniale?", interroge le président. "Célibataire, je n'ai jamais été marié...", répond le prévenu.

·  9h48: "Mon grand maître franc-maçon m'a comparé à un pédophile"

David Roquet précise qu'il donnait à des associations. Médecins du Monde, WWF, même Greenpeace "essentiellement pour les baleines. Se faisant, il précise aussi qu'il n'est plus franc-maçon où son grand maître l'a comparé à un pédophile.

·  9h44: "Si DSK accède à de hautes fonctions..."

En creux, David Roquet explique qu'il travaillait "nuit et jour" et souffrait d'un manque de reconnaissance de sa hiérarchie. "J'ai vu DSK comme une opportunité qui s'est présentée. Je me suis dit, un jour, s'il accède à de hautes fonctions, ce sera l'occasion de le présenter à mes supérieurs... et de me faire bien voir", souffle-t-il.

·  9h42: "J'ai rencontré DSK au cours d'un déjeuner"

"Je l'ai rencontré au cours d'un déjeuner avec Fabrice Paskowski, assure David Roquet. Il m'a dit "Je connais bien DSK, on se fait de petites sorties. Ca t'intéresse de le rencontrer". C'est comme ça que tout a commencé..."

·  9h34: "J'ai un CV qui est pas terrible depuis trois ans..."

Pour resituer, David Roquet précise qu'il a passé des concours pour être pilote de chasse... "Que faites vous aujourd'hui?", interroge le président. En pleurs, il raconte : "J'ai acheté une camionette d'occasion et de bons outils. Je suis tout seul. Et je fais de belles choses. Je taille la pierre. J'ai réparé un vitrail. Un peu de plomberie... J'ai encore quelques amis sur Cambrai. Ils me donnent un peu de travail".
"Ca vous fait vivre?" interroge le président. "Je gagne 2.000 euros par mois mais j'en ai assez."

·  9h31: David Roquet ouvre le bal

"Au moment des faits, vous étiez directeur d'une filiale d'Eiffage", attaque le président. Il commence par décrire sa situation. Pour rappel, il est soupçonné d'avoir participé aux soirées en faisant venir des filles.

·  9h02: Seins à l'air, les Femen s'invitent à la fête

Pas de raison qu'il y échappe. Trois militantes Femen ont accueilli la voiture de Dominique Strauss-Kahn avant qu'elle ne s'engouffre dans le parking du tribunal. Deux d'entre elles arboraient le slogan «Mac clients déclarés coupables» sur leur torse dénudé. «Your turn to be fucked» («Votre tour d'être baisés», dans la langue de Shakespeare ^^).


Eclairage: DSK était il le «roi de la fête» ou le plus grand des naïfs?


Comme les treize autres prévenus, l'ancien favori des sondages en vue de la présidentielle de 2012 encourt une peine de dix ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende. Après quatre ans d'enquête sur les «après-midi récréatives» auxquelles il a participées, les deux juges d'instruction ont acquis la certitude qu'il a «aidé», «assisté» ou «protégé la prostitution d'autrui». Notamment, Jade et Malika*, deux prostituées auxquelles l'ancien ministre de l'Economie va être confronté, dès ce mardi.


A la demande de leur avocat, LE JOURNAL a changé les prénoms des prostituées, partie civile dans ce procès.
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