vendredi 6 février 2015

MR LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR S'EST DIT VOULOIR SE MONTRER FERME EN CAS DE SANCTION, OUI MAIS SURTOUT C'EST SUR LE CHOIX DE CES FONCTIONNAIRES QU'IL FAUT ÊTRE PLUS STRICT!


Société

FRANCE Bernard Petit devrait être remplacé par le patron de la PJ marseillaise, Christian Sainte...

VIDEO. Soupçons de fuites: Bernard Petit, le patron de la PJ parisienne, mis en examen

Séisme au «36 Quai des Orfèvres». Le patron de la police judiciaire parisienne, Bernard Petit, a été mis en examen et immédiatement suspendu par l'Intérieur dans la nuit de jeudi à vendredi, soupçonné d'avoir violé le secret d'une enquête judiciaire. Il devrait être remplacé par le patron de la PJ marseillaise, Christian Sainte.

Une première à la PJ

La mise en examen de ce grand flic, très influent, nommé par Manuel Valls en décembre 2013, est une première pour cette institution déjà ébranlée par plusieurs scandales. Il est soupçonné d'avoir renseigné, via des intermédiaires, l'ex-patron et fondateur du GIGN Christian Prouteau, avant sa garde à vue en octobre dans un dossier judiciaire.
Bernard Petit est mis en examen pour «violation du secret de l'instruction et révélation d'informations sur une instruction dans le but d'entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité», a précisé le parquet de Paris dans un communiqué. Son contrôle judiciaire lui interdit «d'entrer en contact avec l'ensemble des protagonistes du dossier» et «d'exercer les fonctions de police judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet».

L'ancien n°1 du GIGN impliqué

L'avocate de Bernard Petit s'est refusé à tout commentaire à l'issue de la comparution de son client devant les juges instructeurs. Son chef de cabinet, Richard Atlan, a été mis en examen des mêmes chefs et soumis au même contrôle judiciaire.
Les magistrats instructeurs ont également mis en examen un fonctionnaire détaché à l'association nationale d'action sociale au ministère de l'intérieur (ANAS), Philippe Lemaître. Celui-ci est soupçonné d'avoir été un intermédiaire dans les fuites, entre Bernard Petit et Richard Atlan d'une part, et l'ancien N.1 du GIGN, Christian Prouteau, de l'autre, pour fournir à celui-ci des renseignements avant son placement en garde à vue dans un dossier judiciaire.
Philippe Lemaître a été mis en examen des chefs de complicité de trafic d'influence, recel de violation du secret de l'instruction et recel de révélation d'informations sur une instruction en cours dans le but d'entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité. Interpellé mercredi comme Bernard Petit, le président de l'Anas, l'ancien syndicaliste policier Jo Masanet, était toujours en garde à vue dans la nuit de jeudi à vendredi.








Acte I. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls annonce que Christian Flaesch, 56 ans, directeur de la PJ parisienne - le célèbre 36, quai des Orfèvres -, va quitter ses fonctions, lui reprochant une "faute déontologique".



Acte II. Mireille Ballestrazzi, 59 ans, est nommée en conseil des ministres directrice centrale de la police judiciaire (DCPJ), donc à la tête de toute la PJ française.

Acte III. Beauvau donne dans la foulée le nom du successeur de Christian Flaesch à la tête de la PJ parisienne : Bernard Petit, 58 ans, actuel numéro trois de la DCPJ. Pour la première fois, le patron du "36" n'est pas issu de ses rangs, un gage de "transversalité" selon l'Intérieur.

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