mercredi 11 février 2015

FAIRE DU MÉNAGE ET UNE SURVEILLANCE PLUS STRICTE SUR LA TOILE EST UNE NÉCESSITÉ POUR ÉVITER LES DIFFUSIONS DANGEREUSES OU PERNICIEUSES OU PROPAGANDES ILLICITES SURTOUT EN CES PÉRIODES TROUBLES DE TERRORISME!


High-Tech

WEB De nombreuses voix dénoncent une mesure inefficace qui menace la liberté d'expression...

Loi antiterroriste: Le blocage administratif, sans juge, des sites Internet fait réagir à l'étranger

- Le décret a été publié vendredi dernier au Journal officiel
- Un blocage peut être imposé sans passer par un juge
- La CNIL a cependant nommé un ancien juge d'instruction pour superviser le système
Le décret a été promulgué au Journal officiel avec une certaine discrétion, juste avant le week-end, vendredi dernier. Désormais, les sites «provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l'apologie», ainsi que ceux diffusant des contenus pédopornographiques, peuvent être bloqués administrativement sans passer par un juge. La mesure, supervisée par la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés), qui a assigné au dossier le conseiller honoraire à la Cour de cassation, Alexandre Linden, fait réagir à l'étranger, mardi.
Un article du Guardian est repris par de nombreux blogs tech américains. «C'est l'ironie malheureuse des attaques contre Charlie Hebdo: la tentative pour faire taire un magazine devenu un symbole de la liberté d'expression a conduit à de nouvelles lois en France et au Royaume-Uni qui musellent le discours en ligne par la censure», attaque notamment le site PandoDaily.

Une mesure qui remonte à 2011

PandoDaily prend un raccourci. Le blocage administratif remonte à la loi Loppsi 2 de 2011 mais n'était pas applicable. Fleur Pellerin, alors ministre déléguée à l'économie numérique, avait promis en 2012 qu'il ne serait jamais publié par le gouvernement. Il a été remis sur la table par la loi antiterroriste de 2014. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve estime que le texte n'est «pas là pour attenter aux libertés d'expression mais pour faire en sorte que l'appel au terrorisme, qui peut avoir un impact sur des esprits vulnérables, soit arrêté».

«Facile à contourner»

L'Electronic Frontier Foundation, une association américaine qui défend «les libertés en ligne», n'est pas d'accord. «Cette loi va-t-elle arrêter les terroristes ou juste mettre un coup de froid sur la liberté d'expression? La France doit sérieusement y réfléchir», confie-t-elle à The Verge.
TechDirt rappelle, comme beaucoup, que ces mesures de blocage imposées aux fournisseurs d'accès «sont faciles à contourner». «Une classe dirigeante réduite qui prend le contrôle des droits du peuple, où a-t-on déjà vu ça?», demande le site, en proposant un lien... Vers la page Wikipédia de la révolution française.






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