Marine Le Pen, présidente du Front national, le 6 février
2015 à Nanterre
Politique
ANALYSE Deux
professeurs décryptent, grâce à des logiciels sémantiques, le discours
frontiste…
Front
national: Comprendre le double langage de Marine Le Pen
Le discours frontiste proposé par Marine Le Pen,
normalisé, attractif, nécessite de nouveaux décryptages. Car les mots utilisés
par la présidente du FN ont souvent un sens second, et proposent une
interprétation tendancieuse... C’est la thèse du livre Marine Le Pen
prise aux mots de Cécile Alduy, professeur associé de
littérature française à l'université américaine de Stanford, et Stéphane
Wahnich, professeur associé à l’université Paris-Est Créteil en communication
politique et publique. Laïcité, République, peuple, immigration, 20 Minutes revient sur plusieurs mots utilisés par les
frontistes.
Contrairement à son père, Marine Le Pen a investi la
notion de laïcité, un thème historique de la gauche française. Ce terme est
instrumentalisé comme une arme contre les populations d’origine immigrées,
expliquent les universitaires. Pour la présidente frontiste, la laïcité est
comprise dans une «conception maximaliste»: Si elle était appliquée, cette
laïcité aboutirait à restreindre la libre expression religieuse à la seule
sphère du privé. La loi de 1905 serait ainsi dénaturée, ses domaines
d’application abusivement étendus à tout l’espace public. Dans la bouche de
Marine Le Pen, la laïcité «cible une catégorie unique de contrevenants, les
musulmans, bientôt caricaturés en islamistes, voire en terroristes»,
soulignent-ils.
Ce thème revient régulièrement dans le discours
frontiste, expliquant la pseudo-unité ancestrale de la France éternelle
contrecarrée par des forces maléfiques. Jean-Marie Le Pen évoque un «complot
mondialiste», dénonçant les «organisations secrètes», les «sectes», à savoir
les syndicats, la franc-maçonnerie, «l’internationale juive», le «lobby de
l’immigration». «Marine Le Pen prend soin de dépoussiérer et rationaliser la
paranoïa paternelle», analysent les auteurs. Elle utilise de nouveaux mots et
de nouvelles cibles. La présidente frontiste évoque ainsi «le projet» «du
système» «UMPS», de «la
logique
mondialiste» et de ses bras armés les grands organismes internationaux
anonymes, tels le Fonds monétaire international ou de l’Union européenne. Selon
les auteurs, Marine Le Pen reste ainsi «du côté de l’idéologie du complot.»
Le terme est «hautement ambigu» dans la bouche des
responsables frontistes, précisent les universitaires. Par peuple, les
frontistes entretiennent une confusion, mêlant trois dimensions: Le peuple
vu comme la source de la souveraineté démocratique, le peuple comme catégorie
sociologique restreinte en opposition aux élites, et enfin le peuple comme «les
Français», en opposition aux immigrés jugés inassimilables. Sous un vernis
démocratique ou social se dissimulent ainsi des fondements
xénophobes, expliquent les auteurs.
Terme encensé par Marine Le Pen, mais qui pose
question dans sa bouche. Car les mesures phares de son programme supposent onze
révisions constitutionnelles déclarées et d’autres sous-entendues par la «priorité
nationale», notent les auteurs. Dans ces révisions figurent la suppression
du Sénat, l’abrogation du pouvoir constituant du Parlement, des restrictions
sur la constitution des corps intermédiaires… «On peut se demander si le
‘républicanisme’ affiché de Marine Le Pen s’applique à la 5e République, ou
uniquement aux moyens pour accéder au pouvoir, qui ensuite à altérer les
fondamentaux de la démocratie française actuelle», explique Cécile Alduy et
Stéphane Wahnich.
Ce thème est la marque de fabrique du Front national
depuis 1978 et le slogan «Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés
en trop». Loin de renier les discours du père, Marine Le Pen adapte ses mots
pour échapper aux accusations de xénophobie et de racisme. Elle tient en outre
un double langage, soulignent les auteurs. Aux médias, elle parle de «politique
dissuasive» et met une rationalité comptable. Aux militants et sympathisants
des meetings, elle réserve la logique xénophobe copiée de Jean-Marie Le Pen: L’allusion
au «grand
remplacement» d’Alain Soral et l’insistance sur le risque de «submersion
démographique» et de conflits multiethniques.
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Il serait temps d'être pragmatique et
raisonnable:
M.LE PEN est intelligente et fait de
la politique politicienne bien hypocrite pour gagner des voix à son parti et à
son profit et espérer le pouvoir (mais
çà ce n'est pas fait loin de là) en ligne finale contre n'importe quel
candidat qui lui serait opposé au 2eme tour en 2017!
Alors elle caresse les
électeurs déçus des autres partis dans le sens du poil et leur fait écouter des
discours ou mots qu'ils veulent entendre, et en plus n'est pas mauvaise
oratrice, car elle parle un langage que tout le monde comprend!
Alors que J.M. LE PEN est un tribun
imbécile borné qui ne veut pas le pouvoir seulement semer le trouble dans les
partis UMPS depuis des décennies, car ils
s'acharnent à faire peur aux électeurs prédisant un chaos et la
révolution si M.LE PEN et le FN arrivait au pouvoir?!
La réalité actuelle et qui n'évoluera
pas grandement avec les élections départementales sans beaucoup d'importance
nationale:
C'est qu'il y a 62% qui ne veulent pas
de M.LE PEN au pouvoir et pas du FN, car ne l'à croyant pas capable de
gouverner!
Et en 2017 si elle arrive qualifiée au
2eme tour en face de qui que se soit, elle sera battue!
(Peut être avec un écart
moins important que du temps en 2002 de J.CHIRAC opposé à J.M.LE PEN mais
sans contestation!)
DECLEF | 19.02.2015
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