jeudi 26 février 2015

QUELQUE SOIT LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS EN PLACE ET SON ÉTIQUETTE POLITIQUE :


Hollande et Valls condamnent la visite des parlementaires à Assad


Quatre parlementaires français sont en "mission personnelle" en Syrie depuis mardi, en dépit de la rupture des relations diplomatiques.


Le président François Hollande a "condamné" le déplacement en Syrie de quatre parlementaires français, dénonçant notamment leur rencontre avec "un dictateur", Bachar el-Assad. "Cette initiative, je la condamne. Je la condamne parce qu'il s'agit d'une rencontre entre des parlementaires français qui n'ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l'origine d'une des plus graves guerres civiles de ces dernières années, qui a fait 200 000 morts. 200 000 !" a déclaré le chef de l'État lors d'une conférence de presse à Manille (Philippines).
Il a dénoncé cette rencontre - à laquelle ont participé trois des quatre parlementaires, le député PS Gérard Bapt n'y ayant pas assisté - "avec un dictateur qui a bombardé son propre peuple et qui a utilisé l'arme chimique pour détruire des vies humaines, des vies syriennes, des enfants, des femmes, des vieillards". "La France a toujours dit qu'il ne pouvait pas y avoir de dialogue avec un dictateur qui utilise de telles armes et est à l'origine d'une telle guerre. Il y a d'autres façons d'aider la Syrie que d'aller rencontrer celui qui est responsable de cette désolation et ce n'est pas parce qu'il y a un groupe terroriste en Syrie, qui lui aussi commet le pire, massacre, tue, viole (...), que l'on pourrait faire je ne sais quel changement dans notre diplomatie", a-t-il ajouté.

"Je suis chef de l'État et pas chef de parti"

Le chef de l'État a précisé qu'il "n'était pas au courant" de cette équipée et qu'il n'avait "pas à l'être". "Ceux qui font ces actes, ce type de déplacement, cette diplomatie qui n'a pas d'ailleurs à utiliser ce nom, par définition, ils le font sans rendre compte ni à leur groupe, ni au Parlement, ni à leur propre pays, ce qui disqualifie encore davantage leur démarche." "Vous savez sans doute que je suis chef de l'État, et pas chef de parti. Ce n'est pas moi qui fais les sanctions dans les organisations politiques, qui d'ailleurs sont toutes concernées. Que les responsables de ces partis prennent les décisions qui s'imposent. Je ne pourrais que les encourager, mais je n'en ai pas la qualité", a ajouté François Hollande.
En écho aux propos du chef de l'État, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, a déclaré : "Ce déplacement n'engage en rien l'Assemblée nationale. À titre personnel, je condamne fermement ce déplacement dans un pays dont les dirigeants restent aujourd'hui au ban des nations démocratiques."
Manuel Valls a condamné de son côté une rencontre avec "un boucher" et Jean-Christophe Cambadélis a promis de sanctionner un membre PS de la délégation. Une "faute" qui ne "les honore pas" : le Premier ministre a dénoncé avec "la plus grande vigueur" sur BFM TV et RMC l'initiative des deux députés et deux sénateurs, de gauche et de droite. Leur visite, commencée mardi, était une première depuis la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Damas en mai 2012.

"Une visite strictement privée"'''

Dès l'annonce de la rencontre, mercredi, de trois d'entre eux avec le président syrien, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait pris ses distances : "initiative personnelle", sans rien d'officiel. Mais, a observé Manuel Valls, "les parlementaires représentent la souveraineté nationale, ce qu'est ce pays". "Que des parlementaires aient ainsi, sans crier gare, rencontré un boucher, je crois que c'est une faute morale." La délégation, qui rentre en France jeudi après-midi, comprend l'UMP Jacques Myard, le PS Gérard Bapt - qui n'a, lui, pas rencontré el-Assad -, Jean-Pierre Vial, sénateur UMP, et François Zocchetto, sénateur centriste. "Boucher" : le mot a aussi été employé sur RTL par Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS. "J'ai écrit à Gérard Bapt, je le convoquerai et je prendrai des sanctions", a poursuivi le député de Paris à propos de celui de Haute-Garonne.
Sur France Inter, Gérard Bapt s'est défendu : "C'était une visite strictement privée", un "déplacement exploratoire pour retrouver le chemin de la compréhension et de la paix." "Beaucoup de pays européens considèrent ce gouvernement comme fréquentable, c'est une guerre civile", a insisté l'élu socialiste, par ailleurs médecin. Même tonalité chez Jacques Myard sur Sud Radio : "Nous sommes venus ici pour écouter, voir et échanger. Cet entretien s'est bien passé, nous avons passé un certain nombre de messages. Il y a eu hier soir la libération d'un opposant au régime syrien, j'analyse cela comme étant un geste. Si on veut mettre un terme à la guerre civile, on parle avec des gens avec qui on n'est pas d'accord" et "Bachar el-Assad sera partie prenante du règlement de ce conflit", a insisté l'élu des Yvelines.

Soutien de Fillon

Son collègue UMP Henri Guaino s'est insurgé sur Europe 1 : "En vertu de quoi faudrait-il les sanctionner ? Je suis en désaccord sur le fond de la démarche, le fait d'aller le voir", a dit le proche de Nicolas Sarkozy qui, à titre personnel, n'aurait pas fait ce voyage. Mais il partage : "Nous sommes bien obligés de dialoguer avec Bachar el-Assad dès lors que nous avons un ennemi prioritaire, l'État islamique."
Mercredi, l'ancien Premier ministre François Fillon avait assuré : "Ils ont eu raison d'y aller, il faut écouter toutes les parties. Si j'avais l'occasion d'aller en Syrie, j'irais sûrement en Syrie."
Il n'est pas sain de "court-circuiter" un gouvernement en matière internationale de la part de parlementaires de tous bords d'ailleurs!


Surtout en rendant visite à un "dictateur" que l'on ne soutient pas (en principe) il s'en faut et en plus après que l'on ait faillit l'attaquer militairement (lors des affaires d'armes chimiques!)


Si tout le monde en France chez nos élus fait n'importe quoi on ne risque plus d'être crédible du tout!


Bachar al Hassad doit boire du petit lait!

Je ne suis pas d'accord très souvent avec le couple VALLS et HOLLANDE mais là, je comprends qu'ils condamnent cette initiative!


Car notamment F.HOLLANDE et indirectement M.VALLS le 1er ministre ont été élus par les français sur une politique qu'ils mènent, s'ils ne sont pas d'accord, il faut le manifester déjà en France d'abord, et forcer justement nos parlementaires par voie de l'assemblée à critiquer voir a ne pas accepter cette politique!

Surtout en matière internationale, c'est inconcevable et on parle de démocratie ou elle est?!


Si chacun fait ce qu'il veut par derrière il y a déjà assez dérapages comme cela!


Si des trublions de politicards peuvent faire n'importe quoi, on se fiche des français et de nos dirigeants!


Quelle image de notre pays donne-t-on a l'étranger, elle est déjà assez dégradée ce n'est pas la peine d'en rajouter!

Jdeclef 26/02/2015

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