Levallois-Perret :
Patrick Balkany annonce sa candidature aux municipales
VIDÉO.
Isabelle Balkany déclare avoir annoncé la nouvelle aux élus de la majorité,
confirmée ensuite par Patrick Balkany au téléphone depuis sa cellule.
Ce lundi soir, à Levallois-Perret, une
annonce étonnante a ébranlé la salle du conseil municipal. « Patrick
souhaite conduire » la liste de la majorité : c'est ainsi qu'Isabelle
Balkany a officialisé la candidature de son mari, actuellement détenu, aux
municipales à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), suscitant des grincements de
dents parmi la classe politique. Le souhait du maire LR, incarcéré depuis ses
récentes condamnations pour fraude fiscale et blanchiment, a été transmis lundi
soir par son épouse, condamnée pour les mêmes affaires,
aux 49 inscrits – parmi lesquels 37 élus – de la liste
de la majorité municipale réunis à huis clos. « Je leur ai confirmé qu'il
y aurait une liste de la majorité municipale, une liste Balkany et que Patrick
souhaite la conduire », a indiqué Isabelle Balkany, première adjointe, à
l'Agence France-Presse.
À l'issue de cette réunion, Patrick
Balkany a appelé son épouse sur son portable et celle-ci a mis sur haut-parleur
pour que son mari puisse remercier des représentants de l'administration
municipale qui avaient assisté à la réunion et les élus pour le travail
effectué sur le budget, discuté lundi soir. Une discussion à bâtons rompus au
ton « chaleureux » durant laquelle il fut question notamment des
« maux de dos » de Patrick Balkany et de son repas du soir à base
d'« oeufs au plat et de coquillettes au beurre », selon des élus.
Mais l'élu, depuis son lieu de détention, n'a « pas évoqué les élections
municipales », ont tenu à souligner les avocats du couple, Romain
Dieudonné et Pierre-Olivier Sur. Cette confirmation de candidature est en tout
cas intervenue quelques heures après que Patrick Balkany eut réitéré sa demande
de remise en liberté devant la cour d'appel de Paris, se disant fâché
« d'être considéré comme un pestiféré ».
Ce que signifie l'incarcération d'un
fraudeur fiscal pour l'avenir de notre justice pénale
« Guignolade »
Du côté de l'opposition municipale et
au Palais-Bourbon, cette candidature, émanant d'un édile embastillé, a fait
grincer des dents, à droite comme à gauche. « Je trouve ça très triste
d'en arriver là », a réagi Arnaud de Courson, conseiller municipal
d'opposition qui s'est lui aussi déclaré candidat à la mairie lundi. « Il
est en prison. On n'est pas candidat quand on est en prison ! » a
lâché l'élu DVD. Pour Bertrand Percie du Sert, ex-adjoint de Patrick Balkany à
la sécurité qui a rejoint fin juin l'opposition municipale, « il y a du
flou dans la majorité ». « S'il y a eu besoin de confirmer cette
candidature, c'est qu'ils ont peur de listes dissidentes », analyse l'élu
passé chez LREM. Selon lui, « hier soir, le ton était plutôt :
"ceux qui ne veulent pas être sur la liste, il faut qu'ils le disent tout
de suite" ».
À l'Assemblée nationale, mêmes
réactions de désapprobation chez plusieurs députés. « C'est de sa propre
responsabilité, en tout cas moi je ne participe pas à ce genre de
choses », s'est désolidarisé sur BFM Damien Abad (LR). « Nous
l'accueillerons avec un concert de casseroles », a promis de son côté
Fabien Roussel (PCF), tandis que Bruno Bonnell (LREM) fustigeait une
« guignolade ».
Les époux Balkany, qui ont
passé 37 ans à la tête de la mairie de Levallois, doivent être
rejugés à partir de la semaine prochaine pour fraude fiscale et en février pour
blanchiment aggravé. L'édile de 71 ans est incarcéré à la maison
d'arrêt parisienne de la Santé depuis sa première condamnation en septembre. Le
couple a fait appel de toutes ses condamnations et Patrick Balkany a déposé
plusieurs demandes de mise en liberté. Si le maire de Levallois était à nouveau
condamné à l'issue de ses procès en appel, il pourrait se pourvoir en
cassation. Ce recours suspendrait une peine d'inéligibilité, mais aussi
l'exécution d'une peine de prison, sauf si la cour d'appel délivrait un nouveau
mandat d'arrêt à l'audience. Le couple a déjà eu maille à partir avec la
justice en 1996 : ils avaient tous deux été condamnés à 15 mois
de prison avec sursis, 30 000 euros d'amende et 120 000
euros de dommages et intérêts pour avoir affecté trois employés de mairie à
l'entretien de leurs domiciles de Levallois et Giverny (Eure).
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Mais quand est-ce que la
justice va enfin confirmer au moins cette peine d'inéligibilité car ils
continuent à se moquer d'elle !?
Cela permettrait au
moins de ne plus les entendre, car il y en assez de ces avantages de nos élus
qui en abusent jusqu'à dépasser les bornes pendant une décennie, car ils ont un
sacré palmarès de magouilles qui aurait dû être jugée depuis longtemps comme l'ont
fait ces deux personnages jusqu'à leur faire croire qu'ils étaient intouchables
?!
Il n'y a qu'en France
que l'on voit ce genre de mauvaises séries politico-financières ou les protagonistes
passent souvent entre les gouttes, c’est désespérant car pour des justiciables
lambda, il y a longtemps qu'ils seraient jugés et condamnés !
Mais surtout on voit que
plus ce genre délits financiers sont importants pour ce type d'élus, plus
l'instruction dure avec une lenteur de notre justice jusqu’à quelque fois enterrer
les affaires !
D'ailleurs certains de même
acabit bien connu mis en examen attendent toujours leurs jugements !
Que l'on arrête de dire
en France en citant ces mots écrits sur nos bâtiments publics « liberté,
égalité, fraternité » car ils sont dévoyés que l'on soit riches ou pauvres
dans le pays des droits de l'homme par nos bienpensants donneurs de leçons !
Comment voulez-vous que
l'on fasse la leçon à nos plus jeunes concitoyens quand ils dérapent ?!
Jdeclef 04/12/2019 09h11LP