jeudi 12 décembre 2019

Le 1er ministre a voulu jouer au décideur borné il a gagné le droit de revenir pour les semaines suivantes !


Coignard – Édouard Philippe : 64 (ans) = 80 (km/h)

CHRONIQUE. Le Premier ministre semble accroché à l'âge pivot comme il le fut à la limitation de vitesse. Une erreur tactique, et peut-être stratégique.

Ce fut un discours de qualité. Clair, précis, conciliant, cohérent. Il marquait, certes, le recul de l'exécutif concernant la date d'application de la réforme « systémique ». On pouvait chipoter sur le renvoi des « détails » à une date ultérieure et à d'autres instances, les revalorisations pour les enseignants, la sortie des régimes spéciaux à négocier avec leur entreprise pour les agents de la SNCF ou de la RATP. Mais Édouard Philippe a fait preuve de pédagogie et de bonne volonté pour présenter un véritable changement de société, défendre les valeurs de solidarité et ne pas éluder les réalités tant démographiques qu'économiques.
Réforme des retraites : les concessions du Premier ministre
Tout allait pour le mieux jusqu'à la sortie de route. La prononciation de ce nombre maudit : 64. 64 comme 64 ans, l'âge d'équilibre qui permettrait d'entrer dans la nouvelle ère des retraites à l'équilibre financier.
Le Premier ministre ne pouvait ignorer que cette simple énonciation équivalait à un chiffon coloré agité devant son meilleur allié et premier syndicat de France, la CFDT. Adepte d'un système universel à points, son secrétaire général, Laurent Berger, avertissait depuis des semaines, des mois même, que cette histoire d'âge pivot représentait une « ligne rouge ». Qu'il n'était pas question d'adjoindre à la transformation « systémique » une réforme « paramétrique ». Et, fort logiquement, il a présenté une sèche fin de non-recevoir à la fin du discours d'Édouard Philippe.

Un cadeau aux corporatistes

Ce n'est pas la première fois que le chef du gouvernement fait preuve d'obstination face à l'hostilité populaire. Il avait maintenu, en dépit des protestations et des débuts de jacqueries, la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes françaises à compter du 1er juillet 2018. Les récriminations violentes des Gilets jaunes ne l'avaient pas fait changer d'avis, quand Emmanuel Macron était prêt à lâcher du lest au plus fort de la crise, en décembre 2018. À l'époque, il en avait lui aussi fait une « ligne rouge », avant de devoir composer quelques mois plus tard.
80 km/h : un an après, neuf Français sur dix sont contre
Il n'avait sûrement pas tort en termes de sécurité routière, mais les Français n'étaient pas prêts à accepter cette contrainte. C'est la même chose pour l'âge d'équilibre à 64 ans. Il suffit de regarder du côté de nos voisins européens pour constater que tous ou presque ont acté le fait que, pour tenir compte de la démographie, il allait falloir travailler plus longtemps. Simplement, il ne fait pas bon le dire aussi crûment au moment de procéder à la plus grande réforme du quinquennat, et alors que le pays est bloqué par une grève des transports. Comme l'a dit récemment le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, il ne faut pas être « bêtement budgétaire ».
D'autant plus qu'Édouard Philippe fait, du même coup, un cadeau involontaire aux défenseurs des régimes spéciaux. Les syndicalistes de la SNCF et de la RATP ont beau jeu, désormais, d'expliquer qu'ils se battent pour tous les travailleurs du secteur privé qui ne peuvent faire grève eux-mêmes afin de défendre leur droit à partir à la retraite aussi tôt que possible. Alors qu'ils défendent leurs propres acquis, ils ont l'occasion de passer pour des altruistes. Un comble !
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Merci à lui comme cela, il s'est mis à dos tous les syndicats, tant pis si les français galèrent et fatiguent dans le peu de transports qui restent dans la région parisienne car comme d'habitude, c’est les usagers qui ont besoin de travailler dont beaucoup n'ont pas les moyens de faire grève (mais pas comme ces agents des services publics et surtout la SNCF et ses syndicats spécialistes de ces mouvements sociaux pour tout et n'importe quoi !)

Et tout cela pour réformer leurs retraites et régimes spéciaux si bénéfiques pour eux que le reste des salariés du privé paient pour eux !

Avec comme excuse bateau pour la CFDT cet âge pivot de 64 ans qu'ils feront même si non obligatoire, car la situation sur les retraites en général ne s’améliorera pas, surtout si on ne fait rien, comme pendant les années passées !

(Avant 1981 l’âge de départ à la retraite était à 65 ans) on le savait on faisait avec et parce qu'un président malin pour se faire élire l'a baissé à 60, on coure après sa queue chez nos gouvernements suivants et nos présidents pour rattraper un retard que l'on aurait pu éviter à cause de politiques politiciennes bornées bien françaises de nos élus !

Alors que d'autres pays que l'on donne en exemple en Europe en sont déjà à 67 ans !

Donc cette mesure bidon à 64 ans est une ânerie que le 1er ministre à fait ce n'est pas sa 1ere par bravache, surtout que rien ne dit qu'après les 62 ans actuels, cela n'aurait pas été changé de toute façon !

Seul résultat à cause de quelques poignées d'irréductibles bornés, toujours les mêmes des milliers de français souffrent pour rien par manque de services publics qu'ils paient en plus !

On n'est vraiment mal loti en termes d'élus et de syndicats, là on fait carton plein, quant aux anti MACRON ils en sont pour leurs frais ils le supporteront jusqu'en 2022 !

Jdeclef 12/12/2019 09h24LP

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