Coignard –
Édouard Philippe : 64 (ans) = 80 (km/h)
CHRONIQUE.
Le Premier ministre semble accroché à l'âge pivot comme il le fut à la
limitation de vitesse. Une erreur tactique, et peut-être stratégique.
Ce fut un discours de qualité. Clair, précis, conciliant,
cohérent. Il marquait, certes, le recul de l'exécutif concernant la date
d'application de la réforme « systémique ». On pouvait chipoter sur
le renvoi des « détails » à une date ultérieure et à d'autres
instances, les revalorisations pour les enseignants, la sortie des régimes
spéciaux à négocier avec leur entreprise pour les agents de la SNCF ou de la RATP.
Mais Édouard Philippe a fait preuve de pédagogie et de bonne volonté pour
présenter un véritable changement de société, défendre les valeurs de
solidarité et ne pas éluder les réalités tant démographiques qu'économiques.
Réforme des retraites : les concessions du Premier ministre
Tout allait pour le mieux jusqu'à la sortie de route. La
prononciation de ce nombre maudit : 64. 64 comme 64 ans,
l'âge d'équilibre qui permettrait d'entrer dans la nouvelle ère des retraites à
l'équilibre financier.
Le Premier ministre ne pouvait ignorer que cette simple
énonciation équivalait à un chiffon coloré agité devant son meilleur allié et
premier syndicat de France, la CFDT. Adepte d'un système universel à points,
son secrétaire général, Laurent Berger, avertissait depuis des semaines, des
mois même, que cette histoire d'âge pivot représentait une « ligne
rouge ». Qu'il n'était pas question d'adjoindre à la transformation
« systémique » une réforme « paramétrique ». Et, fort
logiquement, il a présenté une sèche fin de non-recevoir à la fin du discours
d'Édouard Philippe.
Un cadeau aux corporatistes
Ce n'est pas la première fois que le chef du gouvernement fait
preuve d'obstination face à l'hostilité populaire. Il avait maintenu, en dépit
des protestations et des débuts de jacqueries, la limitation de la vitesse à
80 km/h sur les routes françaises à compter du 1er juillet 2018. Les
récriminations violentes des Gilets jaunes ne l'avaient pas fait changer
d'avis, quand Emmanuel Macron était prêt à lâcher du lest au plus fort de la
crise, en décembre 2018. À l'époque, il en avait lui aussi fait une
« ligne rouge », avant de devoir composer quelques mois plus tard.
80 km/h : un an après, neuf Français sur dix sont contre
Il n'avait sûrement pas tort en termes de sécurité routière, mais
les Français n'étaient pas prêts à accepter cette contrainte. C'est la même
chose pour l'âge d'équilibre à 64 ans. Il suffit de regarder du côté de
nos voisins européens pour constater que tous ou presque ont acté le fait que,
pour tenir compte de la démographie, il allait falloir travailler plus
longtemps. Simplement, il ne fait pas bon le dire aussi crûment au moment de
procéder à la plus grande réforme du quinquennat, et alors que le pays est
bloqué par une grève des transports. Comme l'a dit récemment le ministre des
Comptes publics Gérald Darmanin, il ne faut pas être « bêtement
budgétaire ».
D'autant plus qu'Édouard Philippe fait, du même coup, un cadeau
involontaire aux défenseurs des régimes spéciaux. Les syndicalistes de la SNCF
et de la RATP ont beau jeu, désormais, d'expliquer qu'ils se battent pour tous
les travailleurs du secteur privé qui ne peuvent faire grève eux-mêmes afin de
défendre leur droit à partir à la retraite aussi tôt que possible. Alors qu'ils
défendent leurs propres acquis, ils ont l'occasion de passer pour des
altruistes. Un comble !
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Merci à
lui comme cela, il s'est mis à dos tous les syndicats, tant pis si les français
galèrent et fatiguent dans le peu de transports qui restent dans la région
parisienne car comme d'habitude, c’est les usagers qui ont besoin de travailler
dont beaucoup n'ont pas les moyens de faire grève (mais pas comme ces agents
des services publics et surtout la SNCF et ses syndicats spécialistes de ces
mouvements sociaux pour tout et n'importe quoi !)
Et tout cela pour réformer leurs retraites et régimes
spéciaux si bénéfiques pour eux que le reste des salariés du privé paient pour
eux !
Avec comme excuse bateau pour la CFDT cet âge pivot de 64 ans
qu'ils feront même si non obligatoire, car la situation sur les retraites en
général ne s’améliorera pas, surtout si on ne fait rien, comme pendant les
années passées !
(Avant 1981 l’âge de départ à la retraite était
à 65 ans) on le savait on faisait avec et parce qu'un
président malin pour se faire élire l'a baissé à 60, on coure après sa queue
chez nos gouvernements suivants et nos présidents pour rattraper un retard que
l'on aurait pu éviter à cause de politiques politiciennes bornées bien françaises
de nos élus !
Alors que d'autres pays que l'on donne en exemple en Europe
en sont déjà à 67 ans !
Donc cette mesure bidon à 64 ans est une ânerie que le 1er
ministre à fait ce n'est pas sa 1ere par bravache, surtout que rien ne dit
qu'après les 62 ans actuels, cela n'aurait pas été changé de toute façon !
Seul résultat à cause de quelques poignées d'irréductibles
bornés, toujours les mêmes des milliers de français souffrent pour rien par
manque de services publics qu'ils paient en plus !
On n'est vraiment mal loti en termes d'élus et de syndicats,
là on fait carton plein, quant aux anti MACRON ils en sont pour leurs frais ils
le supporteront jusqu'en 2022 !
Jdeclef 12/12/2019 09h24LP
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