vendredi 6 décembre 2019

MARTINEZ est un aboyeur de foire que beaucoup de grévistes ne croient plus!


Grève du 5 décembre : Philippe 1 - Martinez 0

ANALYSE. La mobilisation des grévistes a été massive, mais le pays n'a pas été paralysé. Une victoire pour le chef de l'État et son Premier ministre.

Bonsoir, le grand soir ! Au pays des révolutions, la grève n'est plus ce qu'elle était… On prédisait un « jeudi noir » pour les usagers, « l'heure de vérité », « l'épreuve de force » pour le pouvoir, suivant le roulement de tambour de tous les médias du matin : force est de constater que le premier round de « la confrontation sociale », selon la formule d'un haut fonctionnaire, a tourné à l'avantage du gouvernement.
Grève du 5 décembre : 806 000 manifestants selon le ministère, 1,5 million selon la CGT
Score pour ce premier match : Macron-Philippe : 1, Martinez : 0. Certes, il y avait du monde sur le terrain – et des deux côtés. Mobilisation massive chez les manifestants, mais très encadrée par des forces de l'ordre en nombre, ce qui a permis de canaliser les violences, malgré les inévitables casseurs des black blocs qui se sont exprimés sur un petit périmètre parisien – ah cette image du camion brûlé près de la place de la République reprise à satiété par les chaînes info ! Les grévistes ont été majoritaires dans nombre de services publics, c'est incontestable. Mais la paralysie attendue n'a pas eu lieu. On n'a jamais aussi bien roulé en voiture et sur le périph un jour de semaine non fériée dans Paris. Pas de ribambelles de bouchons dans les métropoles. Peu de témoignages enragés de citoyens bloqués dans les transports, contraints à des kilomètres de marche à pied…
Grève dans les transports : ce qui vous attend vendredi 6 décembre

La France de 2019 n'est plus celle de 1995

La France de 2019 n'est plus celle de 1995. On a, depuis, introduit des progrès sociaux qui ont nom RTT, télétravail, qui transforment la vie de ceux qui veulent travailler et… les impacts des grèves. Prévenu bien avant d'une paralysie des circuits, chacun s'était organisé. Le gouvernement avait anticipé – ça fait partie du séquençage de la réforme, qui plus est sur le système des retraites –, attendant que la rue s'exprime avant, éventuellement, de « lâcher du lest » : on ne va pas céder du terrain avant même le début des hostilités…
Il est à parier que, jusqu'à lundi, le face-à-face se cantonne à une guerre de tranchées. Le rapport de force devrait se clarifier quand le haut-commissaire chargé des retraites, Jean-Paul Delevoye, présentera ses propositions – avant que le Premier ministre présente l'architecture de la réforme en milieu de semaine prochaine. Comme le résume un ministre, « si l'on est capable d'être très clair, il y aura un fort impact sur l'opinion : on aura transformé une réforme peu compréhensible en projet lisible, et s'il l'est, les Français constateront la justice qu'il porte ».
Nicolas Baverez – Retraites, arrêtons de nous tortiller
Dans cette journée, personne n'a perdu la face : les syndicats ont mobilisé leurs troupes, et le pouvoir a gardé la maîtrise du tempo. « Tout se passe comme prévu », s'est félicité Édouard Philippe en milieu de journée. Les oppositions sont restées dans la posture, mezzo voce. Les Insoumis avaient dépêché leurs têtes d'affiche entre Paris et Marseille quand le Rassemblement national se distinguait par… sa discrétion : si Marine Le Pen a appelé les Français à « exprimer leur désaccord » et si son mouvement a lancé une pétition sur le Web pour réclamer un référendum sur la réforme, la présidente du RN n'est pas descendue dans la rue. Le RN s'embourgeoise ?

La France tourne au ralenti, mais les Français n'ont pas été pris en otage

Par rapport à 1995, comme le souligne l'historienne des luttes sociales Danielle Tartakowsky dans Le Monde, « le rapport de force est d'une tout autre nature » : avant, « les mouvements sociaux venaient à bout des projets de lois ; la manifestation faisait figure de référendum d'initiative populaire ». Les luttes sociales, elles aussi, peuvent évoluer – et, camarades, il va falloir s'adapter. On peut bloquer les gares, les lignes de métro – quand elles ne sont pas automatisées –, les écoles, les hôpitaux, les raffineries, les centrales EDF, les ondes des chaînes de Radio France, mais ne pas paralyser le pays. La France tourne au ralenti, mais les Français n'ont pas été pris en otage. Et surtout le mouvement ne semble pas susciter une adhésion majeure qui transcende les intérêts sectoriels.
Retraites : pourquoi les 25 meilleures années ne protègent pas les femmes
« Une idée devient une force lorsqu'elle s'empare des masses », disait Karl Marx. L'opposition à la réforme des retraites ce 5 décembre a mobilisé des catégories professionnelles, mais pas le peuple – ce qui fut le cas, du moins au début, avec le mouvement des Gilets jaunes. Difficile encore de tirer un premier bilan exhaustif du rapport de force. Pour ces quelques jours, les Français ont pris leurs dispositions. Et après ? Après, on verra… À chaque jour suffit sa peine. Son coût : 400 millions d'euros par jour pour l'économie française, selon les estimations de la CGPME.
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Ni en leurs syndicats car maintenant les salariés du services publics font grèves quand ils le veulent sans attendre les instructions des syndicats dévalorisés, car faisant de la politique avant de s'occuper des salariés dont le nombre de leurs adhérents diminue comme une peau de chagrin ! 

Le phénomène « gilets jaunes » a montré le chemin en ne voulant pas s'allier à des syndicats par des mouvements épidermiques de protestation et de colère pouvant aller jusqu'à la violence ! 

Qui a dépassé notre jeune président pseudo monarque sans couronne qui n'a rien compris et pourtant il avait eu une alerte le 1er mai, dont il n'a pas tenu compte et s'est laissé déborder et ça dure ! 

Et maintenant avec sa réforme des retraites brouillonne que les français ne comprennent pas et surtout dont ils n’ont pas confiance pour l’avenir !

Jdeclef 06/12/2019 11h27LP

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