jeudi 26 décembre 2019

Quand on est ministre concerné par une crise et des mouvements sociaux on se dispense d'aller en villégiature même à ses frais !


Gernelle – Élisabeth Borne, cible des passions tristes françaises

ÉDITO. La ministre de la Transition écologique est vilipendée pour son court séjour – à ses frais – à Marrakech… Devrait-elle faire vœu de pauvreté et d'ennui ?

Curieux pays que la France qui exige de ses politiques une austérité janséniste dans leur vie privée mais refuse que ces derniers appliquent aux dépenses publiques la rigueur la plus élémentaire ! Le cas Élisabeth Borne est frappant. Car, au fond, qu'a-t-elle fait de mal en allant passer quelques jours à Marrakech avec – précisons-le – son argent ?
On peut, certes, débattre du fait que la ministre de la Transition écologique et solidaire, qui supervise le secteur de l'énergie, s'absente alors que des coupures d'électricité – illégales et dangereuses – sont opérées par des militants CGT, y compris dans les hôpitaux. On pourrait toutefois objecter que ces cas relèvent d'abord de la justice, et que la réponse politique à ces pratiques honteuses de la CGT est plutôt du ressort du président de la République ou du Premier ministre.
Coupures de courant : la CGT est-elle hors la loi ?

Névrose collective

Certes, Élisabeth Borne est aussi responsable des transports, notamment par l'intermédiaire du secrétaire d'État Jean-Baptiste Djebbari, dont elle a la tutelle. Or Emmanuel Macron a demandé à ses ministres concernés par les grèves de rester sur le pont et joignables. Peut-elle déléguer un peu plus à Djebbari et gérer le sujet à distance durant quelques jours ? Ce questionnement-là est légitime. Et les arguments s'entendent des deux côtés.
Sauf que, dans cette affaire, il y a bien plus qu'une interrogation sur le fonctionnement interne du gouvernement, sur la permanence et l'efficacité du pouvoir. On ne parle pas ici que de science administrative, de télétravail ou de management opérationnel… D'ailleurs, qui aurait protesté si Élisabeth Borne était allée passer quelques jours en France, mais dans une zone montagneuse ou isolée, depuis laquelle un retour vers Paris ne serait pas plus court que de Marrakech (qui n'est qu'à trois heures d'avion et bien desservie) ?
L'animosité des commentaires cache mal ces passions tristes si répandues dans la politique française : envie, jalousie, haine de l'argent et du plaisir (ceux des autres, bien sûr). Une petite névrose collective.
Il faut vraiment avoir envie de faire de la politique aujourd'hui tant ceux qui s'y risquent doivent faire vœu de pauvreté et d'ennui…
Cela vient de loin. La France hésite en permanence entre deux extrêmes. D'un côté, la monarchie républicaine, où, dans la grande tradition des rois thaumaturges, on attend tout du souverain que l'on présume omnipotent. De l'autre, une défiance extrême envers l'exécutif, comme ce fut le cas de manière caricaturale sous la Convention, et qui ressurgit sous des formes variées, notamment celle qui consiste aujourd'hui à attendre de nos dirigeants une pénitence sans fin. Il faut vraiment avoir envie de faire de la politique aujourd'hui tant ceux qui s'y risquent doivent faire vœu de pauvreté et d'ennui…
Lire aussi Pascal Bruckner : l'argent ou « pognon », une passion française ?
Cette injonction à la flagellation se traduit notamment dans leurs rémunérations : élus et gouvernants, disons-le, sont mal payés. Dix mille euros par mois pour un ministre, c'est beaucoup, et c'est peu, si l'on pense que des responsabilités bien moindres dans le privé permettent de toucher le double ou bien plus encore. Le pire étant sans doute pour les maires : l'édile d'une ville de plus de 100 000 habitants gagne 5 600 euros par mois alors qu'il est corvéable à merci, jours, nuits et week-ends s'il le faut, qu'il est chargé de dossiers majeurs, et assume un risque pénal important.
On le sait : pour attirer ou conserver certains talents, il est parfois nécessaire d'y mettre le prix. Le service de l'État le vaut-il ? Et qui parmi les politiques osera le dire ?
Doit-on pour autant aligner leurs rémunérations sur celles du privé ? Pas forcément. Mais, comme le disait notre cher – et regretté – Cavanna, « il faut mépriser l'argent, surtout la petite monnaie  ». On le sait : pour attirer ou conserver certains talents, il est parfois nécessaire d'y mettre le prix. Le service de l'État le vaut-il ? Et qui parmi les politiques osera le dire ?
Le chemin sera long puisque l'on s'indigne déjà lorsqu'une ministre va se reposer – à ses frais – à Marrakech (où vont des dizaines de milliers de Français, ce n'est pas une destination très chère)… En attendant, il demeure possible de réfuter cette idée absurde selon laquelle contraindre les politiques à un mode de vie de moine trappiste apporterait bonheur et prospérité au reste de la population.
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Surtout avec des instructions du président qui avait dit à ses ministres de ne pas s'éloigner de France !

Alors que des milliers de français galèrent pour simplement travailler ou rejoindre leurs familles en province pour Noël !

Surtout qu'un ministre n'est que de passage éphémère dans un gouvernement quel qu'il soit, ce qui confirme qu'elle n'était pas à sa place, car ce n’était pas un grand sacrifice de ne pas aller à l’étranger en voyage privé  !

Et qui par son attitude semble confirmer cette réforme des retraites auquel semble-t-il elle ne croit pas, ni à la suppression des régimes spéciaux notamment comme ceux de la SNCF !

Sans compter en plus qu'elle se moque des français comme son patron d'ailleurs qui l'a déjà fait avant elle, l'exemple venant de haut !

C'est MARTINEZ le faux gaulois d’Astérix de la BD qui doit se gausser et lisser ses moustaches de plaisir !

Mais nos dirigeants n’ont pas d’amour propre, car cela se vérifie se fichant ouvertement du peuple comme au temps de l’ancien régime dont on n’arrive pas à se défaire malgré notre démocratie dans cette V eme république !

Jdeclef26/12/2019 16h47

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