samedi 7 décembre 2019

Couper l'électricité en France tient lieu de fantasmes pour effrayer le bon peuple !



Grèves : comment EDF évite le black-out

Malgré 41,4 % de grévistes jeudi, EDF a pu assurer la fourniture d'électricité, grâce à un système qui garantit la production, et à des importations.

C'est le genre de journée où tout s'accumule. Jeudi 5 décembre, les températures étaient plutôt fraîches, le soleil, absent, près de vingt réacteurs étaient à l'arrêt et un peu plus de 40 % des agents EDF se sont mis en grève (toutes directions confondues), pour contester la réforme des retraites, qui vise leur régime spécial.
EDF a donc dû fournir de l'électricité sans pouvoir compter ni sur les panneaux photovoltaïques ni sur une partie de son parc nucléaire, tout cela avec la menace tout au long de la journée de grévistes décidés à ralentir la production. À 10 heures hier, moment de pic de consommation en France, il a d'ailleurs fallu importer de l'électricité ailleurs en Europe (près de 6 GW).
Doit-on en conclure que les grévistes coûtent cher au pays parce qu'ils obligent à payer des électrons qu'on ne produit pas de leur faute ? Peut-on, comme le pensent certains sur les réseaux sociaux, les accuser de polluer puisque cette électricité est achetée, notamment, en Allemagne, où les centrales à charbon sont légion ? C'est largement exagéré. D'abord, jeudi matin, seulement 700 MW manquaient à l'appel du fait des grévistes, alors que la France importait, à 10 heures, plus de 20 fois plus d'électrons (6 GW). Il n'y a donc pas de corrélation directe.

La fameuse « note Benat »

La vraie raison des importations est ailleurs. L'électricité est presque un bien comme un autre, que les opérateurs achètent et vendent sur un marché. Ces traders de l'électron effectuent leurs arbitrages en fonction des prix du moment. Et, ces derniers jours, il est plus économique d'acheter sur le marché plutôt que de mettre en route des centrales françaises. Ainsi, jeudi, jamais les capacités de production n'ont été utilisées à 100 %. La meilleure preuve de ce jeu de l'offre et de la demande, c'est que la veille de la grève, mercredi donc, les importations étaient d'un ordre de grandeur équivalent au premier jour de grève selon RTE, qui gère le réseau de transport.
De plus, les agents d'EDF ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent. Leur droit de grève est, d'une certaine façon, encadré. L'électricien doit remplir une fonction de service public – fournir de l'énergie – qui s'accommode mal avec un droit de grève sans bornes. Celles-ci sont posées, depuis 1990, par les « notes Benat » et « Daurès ». Baptisées des noms des directeurs de la production et de la distribution d'alors, ces règles encadrent la latitude des grévistes. Selon la « note Benat », les agents d'EDF peuvent ralentir la production d'une centrale à charbon ou d'un réacteur nucléaire, mais dans une certaine mesure. Si l'équilibre du réseau est en danger (il faut en gros autant d'électrons qui entrent et sortent), RTE peut ordonner aux grévistes d'augmenter la production. S'ils refusent, ils encourent une sanction. En échange de cette limite au droit de grève, 20 % de leur salaire est maintenu même s'ils cessent le travail.

Limite maximale admise

Les agents d'Enedis, la filiale d'EDF chargée de la distribution finale de l'électricité, sont soumis à un régime similaire, fondé sur la « note Daurès ». Celle-ci organise une réquisition possible d'agents pour assurer la continuité du service et la sécurité des personnes et des biens. La direction d'Enedis doit toutefois proportionner cette réquisition aux besoins. La situation se complique en début de grève, comme jeudi. Au départ, le nombre de grévistes est faible, et croît au fil de la journée ; il faut donc adapter le nombre d'agents prêts à intervenir en cas de coupures sauvages par les grévistes, comme c'est arrivé dans certains endroits, à Bordeaux notamment. Les lieux sensibles, comme les préfectures ou les bâtiments publics, sont quant à eux protégés.
Jeudi, au plus fort de la grève, à 9 h 30, la production française a perdu 1,5 GW. C'est la limite maximale admise. RTE a donc demandé aux agents EDF de remonter le niveau de production, ce qui fut fait. Ce système a permis d'éviter le black-out en 1995. En sera-t-il de même vingt-cinq ans plus tard si la grève perdure et se durcit ?
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Moi qui suis un vieux bonhomme je n'ai pas souvenir que cela ait eut lieu simplement de coupure de courant parce que cela mettrait en péril la vie quotidienne des français!

D'ailleurs mon père décédé en 1993 agent cadre à l'EDF pour y avoir travailler toute sa vie jusqu'à 65 ans, le disait bien, il n'avait pas le droit de couper la distribution du courant électrique, même s'ils faisaient grève, ce qui ne leur étaient pas interdit, mais devait manifester leurs revendications sous d'autres formes !

Car notamment d'autres services avaient besoin de l'EDF de l'époque ne serait-ce que les hôpitaux malgré que beaucoup avaient des groupes électrogènes ou d'autres comme les transports urbain et la SNCF aussi et l'éclairage public les feux de circulation le chauffage domestique, les usines etc. , la liste est très longue et même dans les grandes grèves de 1968, il n'y a pas eu de coupure de courant !

Car si un service public peut vraiment bloquer un pays, c'est bien celui-la et maintenant c'est encore pire avec les ordinateurs qui pilotent tout et si eux ne sont plus alimentés en énergie sans compter les bugs ou pirates informatiques ou cyber attaques diverses il y a du souci à se faire !

Heureusement que certains trublions extrémistes n'ont pas eu cette idée lumineuse pour ne pas mettre notre pays dans le vrai chaos, alors, il serait bien que nos médias friandes de scoop et catastrophes diverses nous épargnent leur scénario stupide pour inquiéter les français lambda qui sont déjà assez embêtés comme cela avec ses problèmes sociaux divers devenant trop nombreux à cause de dirigeants élus politiciens bienpensant dépassés par les événements qu'ils ont déclenchés par leur laxisme et incompétence depuis trente ans  !

Comme quoi, si nos dirigeants veulent, ils peuvent limiter le droit de grève pour certains services publics au service de la population en service minimum obligatoires par la loi !

Jdeclef 07/12/2019 14h57

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