lundi 16 décembre 2019

Il faut croire que tous les collaborateurs choisis par nos dirigeants traînent des casseroles tintantes et trébuchantes ?!


Delevoye, l'inéluctable démission !

Le haut-commissaire aux retraites quitte le gouvernement après avoir été mis en cause pour avoir omis plusieurs mandats dans sa déclaration d'intérêts.


Ce que le président de la République n'avait pas prévu, c'était que tous ces avantages issus d'un ancien monde qu'il a chamboulé s'accompagnaient, aussi, de ses mauvais côtés : le chiraquien a d'abord été épinglé par Le Parisien pour avoir « oublié par omission » de mentionner dans sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) son poste au conseil d'administration de l'Institut de formation de la profession de l'assurance, pour lequel il n'était pas rémunéré. On a ensuite découvert qu'il occupait un poste (déclaré) de président du think tank Parallaxe pour lequel il était rémunéré 5 368 euros net par mois, ce qui est illégal, car contraire à l'article 23 de notre Constitution ; et, enfin, qu'il siégeait depuis 2016 au conseil d'administration de la Fondation SNCF, qui pilote les opérations de mécénat du groupe ferroviaire, premier concerné par la réforme en cours.
C'est finalement l'annonce, samedi, de la rectification de sa déclaration qui aura eu raison de son mandat gouvernemental. Il déclarait dans un entretien au Monde treize mandats, dont onze bénévoles : majoritairement des activités bénévoles dans des associations musicales, de Civic tech à la Fédération française des diabétiques, ou encore dans une fondation qui dispense des cours d'éveil artistique aux jeunes.
Le haut-commissaire aux retraites a donc remis sa démission ce lundi 16 décembre au président de la République, qui l'a acceptée « avec regret », après une semaine de révélations sur ses activités et mandats non déclarés, admettant « une légèreté coupable ». Celui qui devait mettre tout le monde d'accord est ainsi devenu l'épine dans le pied de la réforme, alors que le gouvernement fait aujourd'hui face à une grogne sociale de grande ampleur.
Comment le projet de réforme des retraites a mal tourné

18 mois de négociations

Soutien d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, Jean-Paul Delevoye prend rapidement du galon en macronie en étant désigné, dès février 2017, président de la commission nationale d'investiture d'En marche !, chargé au lendemain du scrutin de recruter les 577 candidats du mouvement pour les législatives.
En septembre, il est nommé, en conseil des ministres, haut-commissaire à la réforme des retraites. Mais il n'est pas le premier choix du nouveau chef de l'État : à l'origine, c'est l'économiste de gauche Jean Pisani-Ferry, l'un des initiateurs du programme économique du candidat Macron, qui a sa préférence. Mais l'ancien commissaire général de France Stratégie refuse le poste, car il souhaitait être rattaché à Matignon et dépendre directement d'Édouard Philippe pour la préparer, craignant d'avoir les mains liées par Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé. « Ce n'était pas pour avoir les mains libres, c'est parce que je considère que le sujet est interministériel », confie-t-il au Point. Delevoye n'est pas pour autant un choix par défaut, loin de là : il est connu des partenaires sociaux, qui apprécient sa rondeur et sa capacité à écouter ses interlocuteurs.
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Durant dix-huit mois – dix de plus que prévu, le mouvement des Gilets jaunes est notamment passé par là… –, le colosse à la longue mèche blanche mène la concertation avec les syndicats et les organisations patronales, qui défilent, toutes les deux semaines, dans son bureau du ministère de la Santé. Et s'entoure de techniciens compétents pour préparer progressivement la réforme avec les administrations. Le casse-tête est de taille, tout est à construire pour faire basculer le système en annuités, composé de 42 régimes différents, en un régime universel par points.

Divergences avec Matignon

Au fil des mois, faute de véritables positions tranchées au sommet de l'État, Jean-Paul Delevoye se heurte parfois aux tergiversations et aux ballons d'essai des équipes d'Édouard Philippe. Notamment sur la dimension budgétaire de la réforme. Transformation « systémique » élyséenne versus équilibrages « paramétriques » de Matignon : les tensions ne datent pas de ces dernières semaines éruptives. Loin de là. Fidèle à la promesse électorale du président, Delevoye refuse d'entendre parler d'un recul de l'âge légal de départ à la retraite après 62 ans. Or, après les mesures d'urgence d'Emmanuel Macron pour calmer le mouvement des Gilets jaunes, plusieurs ministres sortent du bois pour évoquer un déplacement du curseur pour remettre de l'argent dans les caisses. Le gaulliste fulmine ! Lâche même, selon Le Canard enchaîné, quelques noms d'oiseaux. Et met sa démission dans la balance… Mais tout le monde finit par se mettre d'accord sur la mise en place d'un page pivot à 64 ans…
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Rebelote, quelques mois plus tard. À la mi-octobre, Matignon pousse pour explorer la piste de la fameuse « clause du grand-père ». Le chiraquien, entré entre-temps au gouvernement, réagit publiquement dans une interview au Parisien, dans laquelle il déclare qu'« appliquer la clause du grand-père pour tout le monde reviendrait à créer un 43e régime. C'est impossible ! Si on fait la clause du grand-père pour une profession, il faut la faire pour tout le monde, question d'équité, ça veut dire que l'on renonce à la réforme. » La fracture est ouverte. Édouard Philippe goûte peu à la sortie et recadre son aîné. Dans l'équipe du Premier ministre, on s'exaspère des libertés prises par le haut-commissaire. Celui-ci obtient néanmoins gain de cause lors d'un dîner « secret » à l'Élysée le 19 novembre.
Le personnage divise aussi au sein de la majorité présidentielle. Certains députés, le plus souvent venus de la droite, proches de Matignon, n'hésitent pas à tacler sa liberté de ton, ses prises de position, son jeu « un peu perso » par rapport au gouvernement. Voire de soigner sa stature par ambition personnelle, lui qui « viserait plus haut que ce qu'il n'est aujourd'hui »… Des critiques qui font bondir certains parlementaires prônant une ligne plus sociale, avec qui le haut-commissaire travaille en bonne intelligence : « Jean-Paul, je lui parle régulièrement, il me répond directement. Idem pour son cabinet, qui est ultra-réactif quand on lui demande des éléments », s'emportait l'un d'eux.
Dans la tourmente depuis plusieurs jours à la suite de révélations sur ses « oublis » à la HATVP – il avait déjà songé à démissionner de « peur de fragiliser la réforme », assurait-il à Libération le jeudi 12 décembre –, Jean-Paul Delevoye abandonne sa mission au pire des moments, à la veille d'une nouvelle grande journée de mobilisation. Il est le 16e membre du gouvernement à quitter son poste depuis le début du quinquennat.

Ce personnage avait tant de casquettes diverses qu’il ne s’y retrouvait plus parmi elles, alors il en a oublié certaines bien sûr...

Alors en plus s’occuper de réforme des retraites et ses 42 régimes spéciaux, il a été noyé par ses taches diverses !

Comme quoi ces hommes pieuvres à multiples tentacules, cela ne les gêne pas, sauf quand ils sont rattrapés par la patrouille judiciaire du cumul de fonctions, cela fait penser aux banquiers souvent administrateurs dans diverses sociétés qui touchent des jetons de présence E.MACRON doit être habitué à ce type cadres avec les entreprises du CAC 40 !

Sauf que l’état n’est pas une entreprise et ce type de fonction multiples n’est pas autorisées dans le gouvernement comme certains mandats cumulatifs aussi !

Il a dû croire que cela passerait inaperçu, mais c’était trop gros comme sa rondeur évoquée ?!

Encore une pierre sur le chemin chaotique d’E.MACRON un record de démission qui coûtera : à qui cette bombe à retardement MARTINEZ ou PHILIPPE ?!

Pendant ce temps-là, les franciliens d’IDF continuent à marcher pour aller travailler sans vraiment savoir exactement à quelle sauce ils vont être mangés pour leurs retraites et cette réforme qui sent le fiasco, joyeux NOEL ?!

Jdeclef 16/12/2019 13h56

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