dimanche 1 décembre 2019

Ces régimes spéciaux divisent les français et cela ne date pas d'hier, mais cela ne les gênait pas avant...


Michel Richard – Face au mur du 5 décembre, la jalousie au secours de Macron

CHRONIQUE. L'exécutif voit ressurgir le spectre de 1995. L'opinion publique jouera un rôle clé sur le futur de la réforme des retraites.

1995-2019, le parallèle s'impose et il est saisissant. Le monde a certes changé, la France et son pouvoir aussi, mais les régimes spéciaux de retraite, vingt-quatre ans après qu'on a tenté de les supprimer, sont toujours debout et, vingt-quatre ans après que le combat pour leur maintien a plongé le pays dans l'une de ses plus longues grèves nationales, ils sont toujours au cœur de la mobilisation qui paralysera la France le 5 décembre.
Même motif, même punition ? La réforme des retraites millésime 2019 est-elle vouée au même sort funeste que celle de 1995 ? Cette fois, comme vingt-quatre ans plus tôt, tout dépendra de l'opinion. Soit elle s'appropriera le combat de la SNCF, de la RATP et autres régimes spéciaux de la fonction publique, le faisant sien ou l'enfourchant pour s'opposer à Emmanuel Macron, soit elle s'offusquera de statuts qui ne sont plus justifiés et qui, à être maintenus indûment, coûtent très cher à ceux qui n'en profitent pas.
Retraite : les vrais avantages du régime spécial de la RATP
Y aura-t-il, aujourd'hui comme hier, une grève par procuration quand les Français soutiennent un mouvement à forte capacité de nuisance, celui des transports, pensant se préserver eux-mêmes d'un mauvais sort à venir ? Autrement dit soutiennent des régimes qui ne sont pas les leurs et leur coûtent beaucoup mais leur sembleraient être un bouclier. Philippe Martinez et quelques autres n'ont de cesse de le leur faire croire. On soupçonne fortement le leader de la CGT de ne se soucier en fait que de l'intérêt des quelques troupes de la fonction publique qui lui restent et de ne voir de « damnés de la terre » qu'à la SNCF ou à la RATP, se moquant bien de métiers autrement plus pénibles et dangereux mais hors de son champ syndical.
FOG – M. Martinez, le roi du cul par-dessus tête

Le pouvoir n'est pas brillant

Les impôts distribuent ainsi quelque 7 milliards d'euros pour combler le trou des régimes spéciaux et il faudrait ne pas se poser de questions. Comme, petit détail, il faudrait graver dans le marbre les quelque 250 millions d'euros que coûte la gratuité des billets SNCF pour les parents et grands-parents de tout cheminot et ceux de son conjoint… Passons.
Face à la propagande de M. Martinez et ses amis, on ne peut pas dire que le pouvoir soit brillant. Il n'est pas clair, pour le moins, sur son projet de retraite universelle qui concernera tout le monde et en inquiète beaucoup. Côté communication, il hésite sur sa stratégie, entre éviter toute brutalité, se montrer compréhensif, fuir toute stigmatisation, et dénoncer les corporatismes, toujours plus choquants, toujours plus ruineux, qui animent la mobilisation générale, tout cachés soient-ils derrière des slogans flatteurs.

Passion triste

Qui emportera la mise ? Les Français n'étant plus guère capables d'avoir des sentiments réalistes ou ambitieux, à preuve leur indéfectible pessimisme, il ne faut pas trop compter sur la raison, la démonstration, la logique pour que cette affaire de retraites soit pacifiquement examinée. On ne voit donc qu'une chose, qui n'est certes pas reluisante, qui pourrait éviter à la réforme 2019 le sort de celle de 1995. Il s'agit de la jalousie, cette passion triste, qui rendrait insupportables aux yeux de l'opinion des régimes injustifiables et mettrait la grève nationale sous haute surveillance, comme un coup de semonce bon à prendre, soit, mais à consommer avec modération.
La jalousie comme dernier levier collectif, vraiment ? La jalousie à la rescousse de Macron, vraiment ? On en serait là ?
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Sauf que maintenant notre pays est sorti de cette période d’après 1945 des 30 glorieuses années exceptionnelles de prospérité jusqu'en 1973 !

Que beaucoup n’ont pas connus, et quand en plus le mitterrandisme en 1981 a ramené l’âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans, une erreur que l’on paie maintenant, car les salariés comme moi y était habitués, car dans le meilleur des cas, il faudra travailler au minimum jusqu’à 64 ans pour une pension complète, mais peut être inférieure à celles d’aujourd’hui, c’est-à-dire régresser en se retrouvant à la case départ !

Alors cette inégalité entre ces 42 régimes dits spéciaux entre fonctionnaires services publics et autres à la marge, les français travaillant dans le privé ne le supportent plus il aurait fallu entamer cette réforme après 1975 environ, mais bien sur rien n’a été fait par nos dirigeants de l’époque bien au contraire !

Et maintenant notre président veut tout réformer en matière de retraites bon, mais les français lambda n’y croient pas tant dans le passé nos politiciens élus de tous bords au plus haut de l’état les ont leurré et en plus étant donné la complexité de celle-ci ne pensent pas qu’elle gommera cette inégalité entre fonctionnaires, service publics et (le privé pourtant majoritaire chez les salariés) et ne pourra se faire équitablement, chacun de ceux-ci s’accrochant à ses avantages nombreux selon les corporatismes toujours présents !

A la décharge d’E.MACRON, suite à sa promesse de campagne électorale, s’attaque à une mission impossible à cause de l’héritage empoisonné de ses prédécesseurs qui n’ont à peu près rien fait avant !
Alors ce 5 décembre fatidique risque de lui revenir dans la face !

Jdeclef 01/12/2019 13h46LP

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