Retraites :
second record à l'Assemblée avec 41 000 amendements déposés
Outre LFI,
qui avait déjà assumé l'obstruction en commission et promis une
« noria » pour la séance, les communistes ont déposé 13 000
amendements.
La bataille parlementaire pour la réforme des retraites s'annonce
rude. Il y a une semaine, la commission spéciale avait dû interrompre ses
travaux à cause d'un trop grand nombre d'amendements déposés. Ce sont
finalement non pas 22 000 mais bien 41 000 amendements qui ont
été déposés, dont 23 000 des Insoumis, le nombre total a été révélé sur le
volet principal de la réforme des retraites. Un record sous cette législature,
mais très loin des 137 449 amendements déposés en 2006 sur la
loi autorisant la privatisation de GDF.« J'ai signé pour lui, mais pas pour ça » : Macron face à la gronde de sa majorité
Outre LFI, qui avait déjà assumé l'obstruction en commission et promis une « noria » pour la séance, les communistes ont déposé 13 000 amendements. Le gouvernement en a aussi déposé une soixantaine et les députés LREM quelque 600. Dans l'opposition, on en dénombre 2 300 chez LR et environ 700 côté PS. Les autres groupes ont été moins prolixes.
Le travail de la commission pas abandonné
Afin de tenir compte des travaux de la commission spéciale, la
vingtaine d'amendements adoptés en commission devrait toutefois être reprise
par les rapporteurs en séance. Les délais vont-ils être tenus, alors que les
Marcheurs espèrent un vote en première lecture début mars, avant les
municipales ? Un responsable de la majorité estimait récemment que si
c'était « le même étiage » qu'en commission, les débats seraient
« tenables » sur trois semaines, une de plus que prévu à ce stade, ce
qui représente déjà 84 heures, selon le président de l'Assemblée Richard
Ferrand (LREM).Lire aussi Coignard – Les députés, ces grands enfants !
Le député Libertés et Territoires
et ex-LREM Matthieu Orphelin n'est pas convaincu. « Il n'y a aucune chance
que l'examen du texte soit terminé avant les municipales », lance-t-il
dans un communiqué, dans lequel il réclame le report du débat de
« quelques semaines ». À ce stade, le gouvernement exclut tout
recours au 49.3, arme de la Constitution qui permet d'abréger les débats et
d'adopter le texte sans vote. « Cela reviendrait à tuer le débat, ce n'est
pas une option considérée », assure la vice-présidente du groupe LREM à
l'Assemblée Marie Lebec, même si certains Marcheurs préviennent déjà
qu'ils n'auront « aucun problème politique » à y recourir.
Encore moins de la démocratie qui devient un champ de foire dans notre pays ingouvernable par des poignées de trublions que nous avons élus hélas !
Jdeclef
15/02 16h49 LP
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