CRITIQUES DE BON SENS: Commentaires d'articles de presse sur fait de société ou politique du monde
jeudi 27 février 2020
Cette politicienne professionnelle vaccinée à la politique ferait tout pour faire parler d'elle ?!
les
extraits du nouveau livre de Ségolène Royal
« Le
Point » publie en exclusivité les extraits du prochain livre de Ségolène
Royal, « Résilience française », dans lequel elle parle d'écologie,
de politique nationale et… Surtout d'elle.
Elle dit qu'elle a eu l'idée de son huitième livre, Résilience
française, il y a un an, constatant la dégradation du climat social
en France. Elle y a vu un reflet des assauts contre la planète, comme
si tout ça, au fond, n'était qu'un même phénomène : « En vérité,
écrit Ségolène Royal, c'est une même machine qui avance sur deux jambes. Du
même mouvement, on saccage la nature pour le profit, et l'on pille les
compétences, les appétences, les urgences des femmes et des hommes. Ne cherchez
pas, les causes sont les mêmes ; les responsables aussi. Les forces de la
cupidité n'ont que faire, ni des êtres vivants ni des citoyens
délibérants. » Résilience française explore
cette dualité. Un coup pour le climat, un coup contre Macron. Ségolène
Royal, toujours remontée contre le chef de l'État, attaque sa pratique du
pouvoir, cette « brutalité » et cette « verticalité » à
laquelle elle oppose, on s'en doute, la concertation — par elle nommée
« démocratie participative ». Elle fustige l'impréparation de
l'équipe gouvernementale, son orgueil, ses erreurs, son entêtement parfois.
Elle trace un parallèle avec les attaques contre le climat, citant Sylvain
Tesson, pour qui on est passé de « l'usage du monde à l'usure du
monde ».
Ségolène Royal perd le
Nord
Il y a un autre effet-miroir, dans ce livre. La « résilience
française », c'est forcément aussi, un peu, la sienne. La « femme
debout », comme elle aime se qualifier, repart au combat, se plaçant sous
le haut parrainage de Stéphane Hessel, l'auteur du best-seller Indignez-vous.
Ségolène Royal ne s'en cache d'ailleurs pas : elle délivre dans un
chapitre de l'ouvrage quelques « leçons de l'expérience ». Elle
évoque ses échecs, les trahisons subies, le mépris dont elle a été l'objet.
Elle le fait discrètement, sans jamais nommer quiconque, sans véritable
acrimonie non plus. « Oui, j'ai pardonné. Mais je n'ai pas oublié »,
écrit-elle. Alors on voit passer les éléphants socialistes – Fabius, DSK… – qui
l'ont toisée durant la primaire de 2006, ceux qui l'ont mésestimée après, et
tous ceux qui l'ont quittée, politiquement et sentimentalement.
Elle ne dit pas
grand-chose, non plus, de ses ambitions élyséennes. Résilience
française n'est pas un programme présidentiel.
« C'est un programme politique », avoue-t-elle néanmoins. Qui
s'achève par cette phrase : « Pour le féminisme, pour la transition
énergétique, pour la France ; le temps est venu. »
« Résilience française, sauvons notre modèle social »,
Éditions de l'Observatoire, 19 euros.
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