Retraites :
le mistigri du 49.3
CHRONIQUE. Qui,
de La France insoumise ou du gouvernement, portera la responsabilité d'un
passage en force sur la réforme des retraites ? C'est tout l'enjeu des
débats.
Peu de monde dans les rues ce jeudi 20 février, mais beaucoup
de chahut à l'Assemblée nationale. Après l'obstruction en commission, voici l'enlisement
dans l'hémicycle. Mercredi, insultes, invectives et noms d'oiseaux ont fusé.
Pas moins de 17 rappels au règlement et plus
de 70 suspensions de séance… Le président Richard Ferrand a calculé
qu'au rythme où avancent les débats, et compte tenu des quelque 42 000
amendements déposés par La France insoumise et le Parti communiste, il
faudrait 150 jours d'examen ininterrompu pour venir à bout de ce
texte.
Alors, au-delà des arguties juridiques ou réglementaires, le vrai
combat est désormais sémantique. Dans une conférence de presse, le président du
groupe LREM Gilles Le Gendre a appelé « les 33 députés qui
sabotent le travail des 544 autres à respecter l'Assemblée
nationale ». Traduction : par une obstruction stérile, la gauche
extrême, très minoritaire, confisque le débat. Un argumentaire identique, sur
le fond, à ceux que déploient Richard Ferrand ou les membres de l'exécutif.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon dénonce par avance l'usage
probable de l'article 49.3 de la Constitution, qui permet à l'exécutif de
faire adopter un texte de loi sans débat et sans vote, et qui semble
techniquement la seule issue pour tenir le calendrier d'une adoption en
première lecture avant les municipales : « Une sorte de marathon
commence pour nous. Il y a devant nous au moins trois semaines sans pause, ni
de nuit ni de jour, ni samedi ni dimanche, pour traiter le projet de loi sur
les retraites. Naturellement, le gouvernement finira par interrompre le débat
d'une manière ou d'une autre. 49.3, votes bloqués, on ne sait. Tout cela est
écrit d'avance », écrit-il dans un post intitulé « La semaine du
collapse ».
Le tribunal de l'opinion publique
Voilà posés les termes du combat. La question n'est plus de savoir
si recours au 49.3 il y aura, mais qui en sera tenu pour responsable devant le
tribunal de l'opinion publique. L'exécutif, qui a précipité la phase
parlementaire après avoir tant lambiné dans les discussions
préliminaires ? Jean-Luc Mélenchon, ses amis ou alliés, qui empêchent la
tenue d'un véritable débat sur un sujet qui concerne tous les Français ?
De toute façon, il n'y a pour eux rien à débattre, puisqu'ils réclament le
retrait pur et simple du projet de loi.
L'exécutif n'a, quant à lui, d'autre choix que de rendre
acceptable ce passage en force. Il y a peu, les ministres étaient envoyés dans
les médias pour démentir, avec la dernière énergie, l'idée d'un recours à
l'article fatal de la Constitution. Aujourd'hui, le message a changé : il
serait préférable d'éviter le 49.3, mais s'il faut en passer par là… La
prochaine étape consistera sûrement à rappeler les quelque 88 fois où
il a été utilisé, pour mieux en banaliser l'usage. Une pédagogie nécessaire,
mais pas du tout suffisante pour neutraliser le soupçon d'autoritarisme qui
plane sur Emmanuel Macron.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ces politiciens ou syndicalistes ne veulent pas
de débat seulement faire tomber le gouvernement et MACRON qui restera de toute
façon jusqu'en 2022 !
On a une assemblée nationale avec des débutés
pour l'instant macronistes majoritaires !
Réformer notre pays est extrêmement difficile,
car les français sont versatiles et individualistes ne pensant qu'au « chacun
pour soi » personnel alors ils protestent quand cela ne leur convient pas
!
Mais nous sommes en démocratie peut être pas
assez à l’écoute des français dans ses actions réformistes ou autres de notre V
eme république obsolète qui déçoit de plus en plus ces majorités de français,
mais au départ c’est nos concitoyens qui votent pour un chef de l’état et en
plus, c’est là que le bas blesse en lui confirmant une majorité de députés
étiquetés parti du président (la REM) inféodés à ses idées et directives (« godillots »
comme les appelle ,dont on se moque) mais qui même s’ils sont incompétents, car
mal formés ou novices, comme le président lui-même, lui obéissent comme à un monarque
de l’ancien régime pendant 5 ans voire plus, s’il est réélu par ces même
français gogos !
D’ailleurs nos concitoyens s’étaient débarrassés
des anciens leaders de ces partis et des anciens chefs d’états, mais pas du système,
car ont pris un jeune président par nouveauté, mais de même facture...
Alors ce fameux 49/3 n’est qu’un artifice prévu
dans nos institutions pour déboucher un bouchon dans une canalisation d’eaux
usées que des gouvernements de tous bords ont déjà utilisé et abusés pour faire
avancer leurs réformes à marche forcée et ne plus perdre du temps inutilement !
Les français ont ce qu’ils méritent, car il faudrait
vraiment changer notre constitution comme notre mode électoral qui est vieillissant
et qui a déjà évolué dans d’autres pays démocratiques et puis pour ces tribuns
politiciens ou syndicalistes d’une autre époque (« les chiens aboient et
la caravane passe ») car ils ne seront pas élus à la tête du pays, donc que
les français lambda votent mieux, car moi vieux bonhomme en fin de vie qui a suivi
cela depuis de Gaulle, je ne voterais plus ça suffit !
Jdeclef 21/02/2020 10h26LP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire