mercredi 26 février 2020

Typiquement français d'une certaine classe politique de notre pays, faire trainer toutes mesures initiées pour réformer la France, serpent de mer qui resurgit périodiquement !


Retraites : le gouvernement se prépare à dégainer son 49.3

Au sommet de l'État et dans les rangs de la majorité, la question n'est plus de savoir s'il faut, oui ou non, déclencher la procédure constitutionnelle mais quand.

Ils ont ri à gorge déployée ce mardi matin dans la salle Colbert, « l'autre hémicycle » du Palais-Bourbon. Face aux députés de la majorité rassemblés pour la traditionnelle réunion de groupe de la semaine, Édouard Philippe et Marc Fesneau. Les deux hommes ont tenu à féliciter « la mobilisation » des troupes depuis plus d'une semaine, au gré d'interminables débats sur la « mère des réformes », celle des retraites, que les députés Insoumis et communistes n'ont eu de cesse de torpiller à coups d'amendements saugrenus et autres rappels au règlement. Et le ministre des Relations avec le Parlement de caricaturer les oppositions pour démonter leur « tactique de harcèlement démocratique » :
- « Comment tu t'appelles ?
- Marc Fesneau
- Comment tu t'appelles ?
- Marc Fesneau
- Comment tu t'appelles ?
- Marc Fesneau mais ça fait trois fois que je le dis !
- Mais pourquoi tu t'énerves ? On est là pour débattre ! »

Dérapages

Le ministre centriste a exhorté les Marcheurs à prendre « un peu de recul face à cette technique qui ne cherche qu'à énerver ». « C'est long, pas agréable, pénible, a renchéri le Premier ministre. Le lieu vivant du débat politique s'est transformé en un endroit où surcommuniquent des gens qui sont opposés à tout, sur des questions dérisoires. Vous n'y pouvez rien et moi non plus (…). C'est absolument consternant. » Car dans les rangs de la majorité, on s'avoue déjà « usé » par l'examen du projet de loi retraite. Usé par ces milliers d'amendements sans queue ni tête. Comme celui de François Ruffin qui s'est ému que le mot « prennent » différait de « doivent prendre », ou cet autre qui a estimé qu'un point-virgule valait mieux là que là. Sans oublier le communiste Sébastien Jumel qui a réclamé un sous-amendement pour remplacer le mot « des » par « de tous les ». Il aura ainsi fallu huit jours de débats pour adopter le premier des 65 articles du projet de loi. « À ce rythme-là, s'est agacé le président Richard Ferrand, 1 643 heures de séances seront nécessaires pour terminer la seule loi ordinaire. Soit, si l'Assemblée siège du lundi au dimanche, 150 jours de séance ! »
Boris Vallaud : « Il y a un côté esbroufe chez Emmanuel Macron »
Alors, comment tenir le délai de six semaines que s'est imposé le gouvernement en utilisant la procédure accélérée ? « Impossible, répond un ministre. La question n'est donc plus de savoir si l'on va utiliser ou non le 49.3 mais quand va-t-on le faire. » Richard Ferrand s'en est d'ailleurs ému pas plus tard que ce week-end aux ténors de la macronie. « On n'y arrivera jamais dans le temps imparti », a-t-il fait savoir, s'inquiétant d'autant plus de l'ambiance « nocive » qui règne dans l'hémicycle : « Ma crainte, c'est que les débordements verbaux dégénèrent en dérapages physiques. » En témoigne notamment l'insulte proférée dans un tweet par le député UDI Meyer Habib – qu'il a assumée ensuite dans l'hémicycle – visant des parlementaires Insoumises, dont Clémentine Autain. « Il y a une semaine, le chef de l'État a insisté sur l'importance de réconcilier les Français. Le spectacle affiché par certains, dont monsieur Habib, est détestable », dit un proche d'Emmanuel Macron qui a appelé ses ouailles LREM à se situer « au-dessus de la mêlée ».

« Je n'ai pas pris l'habitude de me défausser »

Face à ce tintamarre parlementaire, le taulier de l'Élysée s'exaspère. « Il a demandé qu'on passe vite à autre chose, fait savoir un élu LREM. Mais ce n'est ni à lui ni à nous de déclencher la procédure ! Constitutionnellement, c'est au Premier ministre, mais on ne le voit plus. Il faut croire qu'il fait meilleur temps au Havre… » Dans les colonnes du Figaro, le Marcheur Aurélien Taché abonde et décoche : « On aurait pu se donner les moyens d'éviter un 49.3. Cette réforme, il faut le rappeler, a été confiée au Premier ministre. Or, sa campagne municipale semble prendre beaucoup de temps. » « Édouard Philippe, coupable idéal ? À chaque fois que les Marcheurs sont bousculés, leurs yeux se tournent vers Matignon, les sourcils froncés », s'agace un « philippiste » du gouvernement. Bousculé le Premier ministre ? « Quand il faut prendre mes responsabilités, je n'ai pas pris l'habitude de me défausser », a-t-il lâché mardi devant les députés LREM avant d'interroger : « Faut-il utiliser le 49.3 ? Je n'ai jamais critiqué son utilisation. Je ne suis pas dans une querelle ontologique sur son utilisation. » Et de demander aux Marcheurs de l'Assemblée de « tenir encore et de montrer pendant quelques jours encore le même degré d'implication ».
Retraites : ces « crapules » qui veulent la peau d'Édouard Philippe
L'exécutif a choisi ses armes pour la bataille des retraites, même si l'heure n'est pas à l'assaut. « On temporise », assure un proche d'Édouard Philippe qui, lui, ne devrait donc pas dégainer la procédure ce mercredi comme le jurait une insistante rumeur depuis quelques jours. « On ne peut pas annoncer le 49.3 avant lundi prochain. Nous avons prévu 15 jours de débats au départ, nous avons encore quelques jours pour continuer l'examen », abonde un ponte de la macronie. Lundi, les maestros de la communication macroniste ont distillé les fameux « EDL » (éléments de langage) pour armer les députés LREM : « le 49.3 est une possibilité constitutionnelle, mais il n'est pas le sujet aujourd'hui ». Aux députés de la majorité pressés d'en finir avec cette séquence des retraites dont ils ne voient pas la fin, on a donc demandé de la patience et de l'énergie. En ont-ils encore ?
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Le 49/3 n’étant « qu’un artifice pour débloquer le bouchon d’une canalisation bouchée » que tous les gouvernements de tous bords de cette Veme république ont utilisé !

Là, c'est la réforme des retraites et régimes spéciaux, mais en fait c'est toujours la même chose pour toutes réformes organisées ou décidées par le pouvoir en place peu importe, son étiquette politique !

Notre démocratie dans notre trop vieille V eme république ne correspond plus à ce qu’attende les français et n’a pas assez évoluée depuis 1958 ou le monde ou nous vivons lui a changé, ainsi que notre population française !

Une opposition met des bâtons dans les roues des gouvernements en place systématiquement (sans compter les manifestations de protestations organisées par les syndicats bornés qui font de la mauvaise politique !)

Moi qui suis âgé, je ne verrais même pas le début effectif de mise en place de cette réforme qu’il faut bien faire pour essayer de garantir une retraite à tous les salariés, car longue en ce qui concerne les modalités et cas différents selon les professions exercées ou statuts divers des français !

Je ne suis pas « macronien » loin de là, mais ce qui est pitoyable, c’est l’attitude de certains partis politiques ou syndicats qui ne sont là que pour faire obstacle à cette mesure pour être simplement être contre un gouvernement quel qu’il soit et dont certains de ces politiciens ou syndicalistes bornés qui seront trop vieux et quand cette réforme sera effective veulent voir le gouvernement capoter et son dirigeant actuel avec !

Mais il faudrait qu’ils laissent leurs égos débiles de coté surtout en ne faisant pas des amendements trop nombreux inutiles, car ce fameux 49/3 sera utilisé et on aura une fois de plus perdu trop de temps dans un pays qui végète à cause « d’empêcheurs de tourner en rond »!

Et notre pays qui devient trop ingouvernable avec en plus un quinquennat insuffisant pour réaliser toutes ces réformes !

Jdeclef 26/02/2020 10h12LP

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