jeudi 13 février 2020

L'écologie est à la mode sur le principe, on peut être d'accord pour certaines normes à mettre en place, mais si cela se résume à une histoire de gros sous ou taxes comme celle carbone, non ?!


Écologie : qui va payer la 4e révolution industrielle ?

La Commission prépare, pour mars, une « green law » pour faire face aux défis du réchauffement climatique. La facture s'annonce salée.

Le constat réalisé par la Commission de Bruxelles est brutal : nos infrastructures datent globalement des années 1960, elles sont totalement obsolètes et n'ont pas été conçues pour durer éternellement. Le manque d'eau va se faire sentir pour refroidir les usines ou même affecter la navigation fluviale (comme cela arrive déjà l'été sur le Rhin). L'érosion des sols de l'Europe devient criante Autrement dit, la valeur des terres agricoles va s'effondrer dans le Sud et augmenter dans le Nord. Une désertification est à redouter. Sans un sursaut, c'est-à-dire sans un investissement massif, l'Europe va dans le mur… « Notre choix n'est pas de dépenser ou de ne pas dépenser, souligne un haut fonctionnaire de la Commission. Notre choix consiste à dépenser pour éviter le réchauffement climatique ou dépenser pour réparer les dégâts du réchauffement. »
Avec le risque de payer deux fois : une fois pour changer de modèle européen et une seconde fois pour réparer quand même les dégâts que d'autres continents, d'autres puissances industrielles hors UE, moins soucieux de la planète auront tout de même causés puisque tout est lié en matière climatique. L'Europe, rappelons-le, n'est responsable que de 9 % des émissions de gaz à effet de serre et ne saurait, à elle seule, « sauver la planète », pour reprendre ce slogan quelque peu naïf. Du reste, le scepticisme vis-à-vis du pacte vert, promu par la Commission européenne, se fait jour au sein même du PPE, le grand parti des chrétiens-démocrates, au cœur de la majorité parlementaire strasbourgeoise. Au sein de la CDU, tous ne sont pas convaincus que les valeurs de l'écologie doivent réduire ou faire passer au second plan les intérêts industriels de l'Allemagne. Il n'est pas innocent que 35 eurodéputés du PPE aient préféré s'abstenir lors du vote, le 15 janvier, d'une résolution sur le pacte vert. Parmi eux, des élus CDU comme David McAllister (élu de Basse-Saxe), Daniel Caspary (Bade-Wurtemberg) ou Andreas Schwab (Bade-Wurtemberg). Pour mémoire, le Bade-Wurtemberg est le siège des grands groupes automobiles allemands, Daimler, Porsche (filiale de Volkswagen)… La Basse-Saxe abrite le siège social de Volkswagen.
Le New Green Deal, future usine à gaz européenne ?

L'Allemagne renforce sa trajectoire du prix du carbone pour 2030

Pour Ursula von der Leyen, le problème est à retourner : la révolution verte, la 4e du nom, est à prendre comme une chance à saisir pour obtenir le leadership mondial et créer de nouveaux emplois. Une révolution qui renverse les trois précédentes pour lesquelles les ressources du globe ne connaissaient pas de finitude. La première révolution provenait de l'extraction massive du charbon et était liée à l'invention de la machine-outil ; la seconde provenait de l'extraction du pétrole (automobile, avion, chimie) et de l'invention de l'électricité ; la troisième voyait, à la fin du XXe siècle, l'invention d'Internet qui déferle depuis sur l'économie et recompose les chaînes de valeur… C'est celle-ci que l'Europe rate, en partie, avec la prédation des Gafam sur les entreprises plus traditionnelles. La 5G pourrait permettre à l'UE de raccrocher les wagons. Mais déjà se profile le danger d'un péril climatique avec son lot de drames, y compris migratoires…
Au moment où s'ouvrent les discussions sur le futur budget européen, septennal (2021-2027), le virage climatique est au cœur d'une controverse tout européenne : les pays contributeurs nets les plus « frugaux » – comme les Pays-Bas – sont aussi ceux qui affichent les plus hautes ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique… Bien des pays sont au milieu du gué. L'Allemagne vient de se doter d'une législation qui rehausse considérablement le prix du carbone pour 2030. Le prix de la tonne de CO2 commencera à 25 euros dès 2021 pour atteindre progressivement… 55 euros en 2025 ! À partir de 2026, les prix seront déterminés par un système d'enchères nationales et la quantité maximale d'émissions sera fixée, ainsi qu'un corridor de prix qui, en année un, devra être compris entre 55 et 65 euros la tonne de CO2. Ce marché national des émissions de produits combustibles couvre, en outre, les secteurs du bâtiment, des transports et de l'industrie, cette dernière étant jusqu'ici non soumise au système européen d'échange de carbone (ETS).

Macron lance le débat des 3 % des traités budgétaires

Si l'Allemagne donne une vigoureuse impulsion pour tenir ses objectifs de réduction des émissions de carbone à l'horizon 2030, c'est aussi parce qu'elle ne parviendra pas à tenir ceux prévus pour 2020. « Il est difficile de sortir à la fois du nucléaire et du charbon [objectif pour 2038, NDLR], d'autant que l'Allemagne n'a pas encore absorbé le coût de la réunification », souligne-t-on à la Commission. La France passe pour vertueuse en matière d'émissions de CO2 grâce à son parc nucléaire, mais elle va aussi devoir faire face aux coûts élevés du renouvellement de ce parc vieillissant…
Bref, au moment où l'Europe a besoin d'énormes investissements, les États membres vont se disputer, le 20 février prochain, pour un budget européen qui ne représente que 1 ou 1,1 % de la richesse européenne. « Nous avons besoin de plus d'expansionnisme, de plus d'investissement. […] Je pense que c'est pour ça que le débat autour du 3 % dans les budgets nationaux, et du 1 % du budget européen, est un débat d'un autre siècle », lançait Emmanuel Macron dans son interview à The Economist. Une manière pour le chef de l'État de mettre les pieds dans le plat (comme il en a pris l'habitude). Sujet tabou pour les pays du Nord qui soupçonnent toujours la France de se servir d'un alibi européen pour faire passer son laxisme budgétaire.

La crainte des « Gilets jaunes européens »

Le problème du prix du carbone est qu'il affecte directement les citoyens européens dans leur mode de vie. La crise des Gilets jaunes, qui a débuté sur une hausse de l'essence de 7 centimes, doit sonner comme un signal d'alarme à l'oreille de tous les responsables européens. Aucun État membre n'est à l'abri d'un tel mouvement si les gens se sentent prisonniers d'une adaptation industrielle à laquelle ils ne peuvent faire face. « Il faut éviter de mettre les gens dans la situation de devoir choisir entre la fin du mois et la fin du monde. On ne peut pas donner aux citoyens le signal que c'est leur problème et qu'ils n'ont qu'à s'adapter. Taxer le carburant n'a jamais arrêté l'utilisation de la voiture. C'est la raison pour laquelle nous parlons moins de transport routier que de mobilité, » explique un expert de la Commission.
Le budget européen a un rôle, celui de l'impulsion lors des 10 prochaines années. Ensuite, les capitaux privés prendront le relais. Le coût total estimé par Ursula von der Leyen serait de 1 000 milliards d'euros, essentiellement issus de fonds privés. « Les investisseurs nous demandent où en sera la réglementation dans 30 ans. Ils ne peuvent pas se permettre de bâtir des plans d'affaires si la législation n'est pas stable. Pour eux, ce serait jeter de l'argent par les fenêtres », poursuit-il. Il y a le précédent du renouvelable qui a été, à l'origine, massivement soutenu par le secteur public et qui aujourd'hui propose un prix compétitif mais souffre, s'agissant de l'éolien et du solaire, du problème de l'intermittence. Sur l'hydrogène, l'UE va investir massivement avec l'espoir qu'en fin de parcours l'hydrogène produit sera propre. La production d'acier peut se passer du charbon, mais c'est aujourd'hui plus cher…

Qui prêtera pour rénover les « passoires thermiques » ?

L'un des points noirs de la transformation consiste à améliorer l'efficacité thermique des bâtiments. Pour réduire les « passoires thermiques », la loi française de 2019 prévoit que tous les bâtiments déficients devront être rénovés d'ici… 10 ans ! Les « passoires thermiques » sont responsables de 20 % des émissions de gaz à effet de serre en France. À partir de 2021, les propriétaires des bâtiments ne pourront plus augmenter les loyers entre deux locataires sans avoir procédé aux travaux d'isolation. Les locataires pourront se voir demander une participation plafonnée… On imagine déjà les contentieux. À partir de 2022, un audit énergétique sera obligatoire pour la mise en vente ou la location et une information sur les futures dépenses énergétiques devra être comprise dans l'annonce pour éviter les mauvaises surprises… À partir de 2023, les logements les plus consommateurs d'énergie devront être retirés du marché, car considérés comme « indécents ». Des sanctions pour les mauvais logeurs seront introduites dans la législation à partir de 2023 (donc après la présidentielle de 2022…). Les banques prêteront sans doute aux riches propriétaires, les grands opérateurs. Mais pour les petits propriétaires ? Le doute est permis…
Autre grand obstacle à la réalisation des objectifs climatiques : l'aviation. Avec 27 000 vols dans le ciel européen par jour, les avions sont responsables de 3 % des émissions de CO2 dans l'Union. Selon la Commission, un seul vol Paris-New York aller-retour équivaut aux émissions de CO2 qu'un citoyen européen moyen a émis en chauffant sa maison pendant une année entière. L'Organisation internationale de l'aviation civile prévoit que, d'ici à 2050, les émissions de CO2 des vols pourraient augmenter de 300 à 700 % de plus… L'élevage produit également du CO2. Il n'y a aucun moyen de réduire ses émissions, on ne peut que les compenser.

Le champ de bataille de la voiture électrique : la ville

Quant à la voiture électrique, elle est l'avenir, dit-on. « Le champ de bataille, ce sont les villes, pas les campagnes, estime-t-on à la Commission. Sur les petits parcours urbains, c'est plus facile que sur les longs parcours. » La question des bornes de recharge est centrale. Dans la directive révisée sur la construction des bâtiments, il a été convenu que, pour les nouveaux bâtiments non résidentiels ou faisant l'objet d'une rénovation, il faudrait construire au moins un point de recharge pour cinq stationnements. D'ici à 2025, les États membres devront rendre obligatoire l'installation d'au moins un point de recharge à tous les bâtiments non résidentiels ayant plus de 20 places de parking. Mais pour les bâtiments résidentiels ? Pas d'obligation. L'installation d'une borne de recharge chez un particulier coûte entre 1 000 et 1 500 euros. La Commission table sur 1 à 1,2 million de points de recharge en Europe d'ici à 2030, contre moins de 550 000 aujourd'hui, tous concentrés dans quatre États membres… Autant dire qu'il reste du chemin à parcourir. « Nous n'allons pas financer un million de points de recharge avec le budget européen », prévient-on à la Commission, laquelle se concentrera sur les grands axes autoroutiers.
Le tableau général du pacte vert montre à quel point la marche est haute. Les dernières statistiques publiées par Eurostat le 4 février montrent que l'Europe va vraisemblablement rater les objectifs intermédiaires de baisse de la consommation d'énergie primaire (la demande totale) en 2020 : 4,9 % supérieure à l'objectif. Un effort supplémentaire va être nécessaire pour atteindre la cible de 2030 : l'UE se situe, à l'heure actuelle, 22 % au-dessus du seuil de consommation énergétique souhaitable. Quant aux énergies renouvelables (éolien, solaire), 12 États membres (dont les Nordiques, l'Estonie, la Grèce, la Bulgarie, l'Italie…) ont déjà dépassé ou égalé, en 2018, leur objectif national pour 2020. Quatre n'en sont plus très loin. En revanche, la France, les Pays-Bas, l'Irlande, la Slovénie et le Royaume-Uni (désormais hors l'UE) sont loin de leur objectif national.
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La France est un petit pays qui lutte à sa façon contre le réchauffement climatique le gaspillage et la protection de l’environnement (en donnant des leçons de la part de nos dirigeants comme Macron qui vient de se trouver la fibre écologiste utopique ?)

Pour peut-être pour redorer son blason bien écorné par ses mauvais choix ou erreurs diverses dans d’autres domaines !

Mais si cette nouvelle phobie écologique verte partout se transforme en dictature contraignante ou en pressurant plus les français lambda financièrement le tout piloté par des écologistes utopiques dont on a subi déjà l’incompétence en tant qu’anciens ministres écolos plus nuls les uns que les autres, et pour de simples gains électoraux car le parti EELV les verts en autres est en campagne pour cela !

Sans compter les maires de villes importantes comme A.HIDALGO à PARIS qui ont trouvé cette fibre écologiste pour être réélue, alors que pendant leur mandat, ils n’ont rien fait sinon aggraver l’état de leurs villes dont ils avaient la gestion !?

Le plus simple exemple est le maire de GRENOBLE grande ville gangrenée par la délinquance avec son maire écolo totalement dépassé !

Que les français se méfie de ne pas se faire piéger par ces verts utopiques « empêcheurs de tourner en rond » en réfléchissant bien, car si l’Europe et le monde entier faisait des efforts pour s’unir pour l’écologie, cela se saurait depuis toutes ces réunions depuis des décennies sans effet pour se donner bonne conscience entre eux, mais rien n’aboutit les grands pays pollueurs sont connus et bien sûr les USA D.TRUMP qui lui au moins c’est ainsi n’y croit pas et préfère l’isolationnisme de son pays un des plus puissant du monde pour une fois moins hypocrite !

D’ailleurs mère nature nous donne des leçons, tempêtes, inondations, submersions érosions de nos côtes, même dans notre pays tempéré !

Jdeclef 13/02/2020 10h34LP

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